le coin des parchemins
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1461-02-02 [Bretagne] Nos pas dans la neige

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Message  Admin Dim 27 Juil - 17:46

Floriantis a écrit:[hrp]RP fermé.
Si désir de participer, nous faire mp. Merci.
[/hrp]

[Bretagne, février 61]


Une cheminée dont le feu crépite, et sur le bord de laquelle un pichet réchauffe quelque liquide qu'il s'agisse de lait ou d'eau. Le silence d'une fin de nuit où le jour n'est pas encore totalement levé, laissant le voile sombre disparaître lentement avant de prendre sa place.
Ce moment où les bruits au dehors sont encore assoupis et attendent les premiers rayons du soleil, ou faute d'astre qui brille, les premières lueurs du jour, pour enfin reprendre leurs droits.
Le calme et la sérénité d'une taverne sur le bord du chemin, et qui abrite les gens de passage.
Inutile de demander trop, il n'y a que le strict nécessaire et ce nom gravé sur une vieille planche de bois au dessus de la porte "La Lisennoise".
Les quelques mots gravés en dessous laissent deviner qu'elle a été faite pour une femme.
Comment était elle ? brune, blonde, rousse ? des yeux clairs ou au contraire sombres comme les nuits sans étoile. Volage ? Fidèle ? Résignée ?

Les prunelles grises de l'homme assis à l'une des tables non loin de l'âtre renvoient le reflet des flammes qui dansent doucement et sur lequel son esprit s'est envolé.
Au premier coup d’oeil, il doit avoir un peu moins de vingt cinq ans, un visage régulier dont la barbe de quelques jours vient durcir à peine les traits, et qu'éclairent quelques mèches en bataille virant sur le blond foncé et tombant à peine dans son cou.

Ses vêtements sont de bonne facture sans pour autant être ceux d'un noble, car il ne l'est pas. Hormis la chemise épaisse de couleur écrue, la dominante des vêtements est marron foncé, comme la cape posée sur le coin de la table et sur laquelle sont posés un lainage aux tons légèrement plus clairs, et une paire de gants de peau. Ses bottes assorties à l'ensemble affichent malgré leur bon entretien, une certaine usure.
Les affaires d'un voyageur et d'un cavalier si l'on pose son regard sur les fontes déposées sur la table d'à côté. Table sur laquelle sont aussi posées à portée de main, des armes. Une épée courte dans son fourreau et un arc et son carquois de cuir garni de flèches.

A proximité des vêtements, un gobelet fumant qui laisse échapper ses volutes, et devant lui, le nécessaire pour écrire, plumes et vélins qui ne le quittent que rarement, ainsi que ce petit pot d'encre protégé précieusement dans une petite bourse de peau.

Son regard abandonne les flammes pour se poser avec une certaine douceur non loin de la cheminée, sur la forme endormie à l'abri sous les grosses couvertures que sa respiration régulière soulève légèrement.

Cet endroit a une histoire, comme sa taverne du Grain de Folie à Nevers qu'il a faite détruire à contre coeur plusieurs mois après avoir quitté ce Duché bien trop méprisant.
Un souvenir pourtant, qui étire timidement un sourire sur son visage, celui d'y avoir croisé le regard d'une princesse du Royaume, et d'avoir vu se dessiner un sourire sur ses lèvres malgré qu'il venait de refuser de l'escorter parce que son four à pain travaillait, et à laquelle il avait promis aide à son prochain passage. Comme tout le royaume de France il avait appris qu'elle n'était plus, et il n'avait pas tenu sa promesse.

Il laissa s'échapper un soupir après s'être décidé à laisser courir sa plume sur le vélin.

Caly,

Je suis enfin libéré de toi.

Toi qui m'a fait faire les plus grandes folies,
Toi qui m'a fait flirté avec les Trente en me faisant fouler ces terres inconnues,
Toi pour qui j'ai combattu par désespoir sur ces champs de bataille qui ne m'appartenaient pas
Toi qui m'a fait espérer l'inespérable
Toi qui m'a fait toucher du bout des doigts l'inaccessible
Toi qui m'a fait devenir fou
Fou de passion et de déraison
Fou de colère et d'incertitude
Je t'ai aimé comme je n'avais plus aimé depuis tant d'années,
Je t'ai aimé comme je te déteste aujourd'hui de m'avoir fait perdre cent fois la raison
Je t'ai aimé comme je te remercie d'avoir réveillé en moi celui que je suis aujourd'hui et qui fait de ce passé une force pour avancer.

Où que tu sois au paradis solaire, que le Très Haut te garde près de lui pour te laisser veiller sur moi.
Tu me dois bien ça.

Celui que tu appelais Floriant.
"Je me demande si je n'ai pas tué le sourire sur ton visage de trop d'absence et d'attente...". Ces mots qu'elle a écrit il y a maintenant plus d'une année et qui résonnent encore dans sa tête lorsqu'une rouquine croise son chemin et qu'il la regarde disparaître. Cette douleur qu'il a mis tant de temps à évacuer venant chercher refuge près de son amie Sécate sur ces terres qu'il a voulu connaitre.
Le voile qui descend doucement devant ses yeux et les embrume ne l'empêche plus d'aller de l'avant.
Demain ils seront à Rohan, un peu en avance pour son rendez vous, parce qu'il veut surprendre la blondine qui lui a demandé d'être son témoin pour son mariage, il veut la surprendre aussi par la présence de celle qui l'accompagne et dont il s'est bien gardé de parler dans la réponse à sa missive.

Son regard se pose à nouveau sur elle, en même temps que la plume sur le parchemin, tandis que ses pensées vagabondent pour revenir quelques semaines en arrière, sur sa décision de quitter quelques temps le petit port d'où il n'a guère bougé depuis son installation au printemps, afin de fouler la neige pour se rendre à Rouen, en Normandie.
Un coup d'oeil vers la fenêtre pour s'apercevoir que le jour est levé, et une petite moue amusée avant de saisir l'autre godet, de le remplir de tisane fumante et de s'approcher de l'endormie pour venir s'agenouiller à ses côtés.


Asp ...  avant de poursuivre d'une voix chantonnante et plus grave ... Monseignor il est l'or de se réveiller ! *


*la folie des grandeurs (pas pu résister)

Asphodelle a écrit:Il y avait un papillon, immense...il était bleu et avait des antennes en or.
Derrière lui des étoiles filantes passaient en trombe et faisaient voler le jupon d'Asphodelle qui tentait de les éviter.
Le Papillon tentait de l'emporter dans ses pattes, et dans ses yeux, le monde était refleté.

Les arbres cachent des loups, et les étangs des poissons aux grandes dents, des lianes enlacées courraient sur le sol, les nuages veloutaient dans le ciel comme une rivière.

Le papillon faisait élargir autour d'elle les halos de vent de ses battements, et la colline prenait feu.

Loups et lianes, poissons ou herbes folles brulantes, le sol était mauvais, et c'est alors qu'elle se décidait à attraper une patte, tandis que près de sa joue, un trait de feu blanc déposait sur sa joue une sensation de froid, alors tout pouvait aller, car elle volait...parmis les étoiles qui filent et bientot les nuages qui veloutent...
Monseignor il est l'or de se réveiller !

Hummmmmmmmmmmm...
elle quitte le monde étrange, la joue est contre une douceur de peau de lapin, et sa joue a la chaleur d'un courant d'air chaud.

Elle ouvre les yeux...et devant le visage de Floriantis, sourit...
C'est le matin...

Elle se relève et s'étire...gratte l'arrière de sa tête, baille, et rapproche ses genoux de sa poitrine.


On a fait finalement le voyage sans problème jusque là, et ton pays est beau...
J'ai toujours rêvé qu'on enterre enfin la hache de guerre avec les bretons.

Mais c'est comme les Césarini et les Spartes, j'imagine...c'est dans les veines...
C'est couillon...
et sa voix est un peu enrayée du matin, avec ses petits yeux encore ensommeillée et ses cheveux à l'envers.

Elle se lève et discrètement, regarde si elle pue pas du bec. ^^

Regardant au dehors, il faisait gris...elle se retourne et demande :


On petit-déjeune? !! j'ai grand faim !! elle fait un immense sourire, et a hâte en réalité, de faire un tour dans la nature bretonne, où elle ne mit le pieds qu'en bordure, pendant la guerre Ponant/France...

Mais elle se souvient qu'elle avait reçu autorisation avec infinie courtoisie et gentillesse, du temps où elle était neutre, au service de la Garde.

Ce n'était pas si loin, et pourtant...désormais...désormais...rien ne sera jamais plus pareil...Dieu faisait son oeuvre.

Floriantis a écrit:[Une taverne déserte sur le bord du chemin]


Il était sûr que le Monseignor ça marcherait faute de quoi il aurait été obligé d'essayer la manière du prince charming pour la réveiller, et là, ça aurait été peut être la bataille bretonne, avant les crèpes.

Son godet de tisane chaude à la main il s'était légèrement redressé la laissant s'asseoir et la regardant d'un air amusé. A cet instant précis, elle ne ressemblait pas à l'image qu'il avait eu ce jour là à la Garde Episcopale, du Préfet des Vidames qui lui avait rivé le regard lorsqu'il l'avait vu pour la première fois alors qu'il n'était que Cadet, et qu'elle était là pour tenter une fois de plus d'insuffler un peu de vie dans la citadelle, et qu'il avait répondu dans la foulé que lui aussi était partant pour aller latter de l'hérétique. Bha oui il s'était laissé emporté par la fougue... et l'attirance pour ces fraises qui n'attendaient que d'être dégustées dans le compotier de bois qu'avec un pote ils avaient repérés sur la table. Ce jour là, il avait sans doute reçu son premier rappel de piqûre Aspho.

Il secoua la tête et se remit debout en la voyant se lever. Une Césarini qui se levait c'était comme le soleil qui perçait les nuages, ça partait parfois dans tous les sens et il valait mieux être sur ses gardes surtout lorsqu'on avait un godet bien fumant à la main. Hum au fait elle lui avait parlé ? ha oui alors il fallait répondre.
Elle avait cette fâcheuse influence sur le blondinet, de  lui faire oublier ce qu'il devait justement faire ou dire.


hmm ... oui ? le voyage ?  .. ils étaient en voyage donc ça c'était un état de chose tout à fait normal... c'est vrai que les chemins ont été tranquilles.

Si l'on enlevait bien sûr le fait qu'il se soit cassé deux fois la figure sur cette satané neige qui avait durci à quelques endroits le voyage s'était bien passé en fin de compte.

oui il est beau ce coin de terre.... et la suivit des yeux lorsqu'elle se campa devant la fenêtre. Il fit quelques pas vers elle et s'arrêta lorsqu'elle se tourna.

je crois que les guerres ne cesseront jamais tant que les hommes auront le pouvoir.
Ils aiment la guerre ça les rend importants et puissants.


Une petite moue se dessina sur son visage tandis qu'il lui tendait la tisane chaude et affichait un sourire.

j'ai fait chauffer de l'eau et y'en a dans le chaudron posé pres de l'âtre aussi si tu veux faire toilette.
Je vais préparer de quoi nous remplir l'estomac pour la matinée.
Tisane, pain, fromage, charcutaille... et même un pot de miel acheté à Rennes hier.


Petit regard taquin avant de se diriger vers la table et leurs affaires.

tu crois que tu survivras avec tout ça ? sinon je peux aller chasser quelques cerfs.

Le ton était rieur et il farfouilla dans leurs affaires pour en sortir ce qu'il fallait et installa le tout sur une table.

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