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1463-06- [RP] Terre à l'horizon !

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Message  Admin Mar 30 Juin - 16:45

--Floriantis. a écrit:1463-06- [RP] Terre à l'horizon ! Floriantis-avatar-mai-63-4bd80a3

[Port de Toulouse]

"C'est indéniable : nous progressons !"
(De cape et de crocs)


Depuis la veille, il s’est enfin décidé à raser et arranger quelque peu sa barbe, n’en laissant qu’une fine pellicule.  Ses traits sont davantage reposés que ces derniers jours et son teint basané faisant ressortir ses aciers bleutés lui donne plutôt belle allure et bonne mine alors qu'il a posé ses mains sur le bastingage, face au port. Mais un voile obscurcit toutefois son regard.  
Il aurait bien filé ce maudit pigeon à la cambuse afin qu’il serve de maigre repas. La funeste nouvelle qu’il lui a dépêché l’a mué dans un silence semblable à celui du jour où il avait décacheté cette lettre lui parlant de Lali.
Ange, comme il l’appelait, n’est plus et il n’a même pas eu l’occasion de la revoir ne serait ce qu’un instant furtif depuis trois années, depuis qu’après l’avoir embrassé lors d’une campagne ducale il a pris le chemin pour la Bretagne emmêlé dans un embroglio de sentiments et de colère. Il a néanmoins gardé d'elle, ses leçons de lattage et ne peut s'empêcher de sourire à leur rencontre à Joinville, il y a si longtemps. Ces années ont renforcé son sentiment que la politique et la montée sociale éloignent bien souvent de lui les personnes qu’il aime, hormis quelques rares exceptions.
Il a relu maintes fois l’avant dernière lettre reçue, celle écrite par sa propre main et signé "ta marraine", avant qu’elle ne délègue cette tâche à quelques dames de confiance. Mais lui, c’était à elle qu’il voulait écrire, non à ces mains et regards étrangers qui dépiautaient mots et phrases pour formuler un semblant de réponse qui ne trompait pas le blond sur celle qui tenait la plume. Après la dernière lettre reçue, il avait répondu et puis plus rien. Peut être n’avait elle-même pas lu son courrier. Il avait retenu sa plume, espérant la croiser lorsqu’il avait accompagné Harpège, en vain. Décidément l’Alcapari n'a jamais été doué pour les mots.

Son oeil fixé à la longue vue ramenée de la Réppublica di Genova, il observe avec amusement et curiosité, les quais à quelques coups de rames du navire, et l’agitation qui y règne. A t elle eu connaissance que le Cent Vents est en attente dans le port ? il sent parfois son cœur s’affoler bêtement lorsqu’une silhouette lui semble familière avant de se rendre compte de son erreur et de secouer la tête en souriant. Il a beau tenté de se raisonner, la rouquine de ses amies le met toujours dans un drôle d'état.

Abandonnant son observation il se dirige vers la cabine et note quelques phrases sur un parchemin, pas trop, juste pour qu’elle devine et peut être sourit.


Joli minoi,

Si tu observes bien les navires en attente dans le port, peut être pourras tu voir celui que j’appelle ma merveille.

Je t’embrasse

Flo


Et de regarder l’envol de celui qui l’a échappé belle.

Monclar égal Elle. C’est Elle qu’il a hâte de retrouver depuis leur séparation après leur retour de Sicile à bord d'une cogue de guerre aux derniers jours de février, car cette fois, sa promesse est tenue. Nul pirate, nulle violente tempête, nulle catastrophe en mer n’est arrivé à empêcher son navire de parvenir à bon port.
Il se dirige ensuite vers la poupe où somnole la petite qu’Harpège lui a confié, et s’installe dans l’autre hamac tressé de cordes, qu’ils ont déniché à Ventimiglia et dont ils usent régulièrement. Ces deux là, ils se comprennent et se complètent comme des frère et sœur de cœur qu’ils sont devenus au fil des mois. A la nuit tombée, ils allumeront la lanterne qui signalera le navire afin que d'autres ne le frôlent pas de trop près. Faudrait pas couler en plein port, ce serait diablement con.



1463-06- [RP] Terre à l'horizon ! Baniere-flo-1463-...ngelyque-4bd80c3


Floriantis a écrit:[Dans le port]


    -- Pour moi, le plaisir du voyage est d'aller et non d'arriver.  (Théophile Gautier) --



- Capitaine quelques missives pour vous !
- on verra, mais je te dirai ça


Et c’est d’un sourire entendu qu’il laisse la petite à son triage de plantes pour se saisir des vélins qu’il survole avant d’ouvrir celui venant de la capitainerie.
Une petite moue satisfaite avant d’ouvrir un autre pli tout en se dirigeant vers l’équipage.


préparez vous à manœuvrer, on vise cette place là bas !
Placez les défenses et amenez à mi mat je vais approcher en douceur faudrait pas abîmer quelques coques


Et cette missive qu’il remet dans sa poche lui soutire un fin sourire et il secoue doucement la tête.
Pourquoi pas.
Il en avait souvent rêvé et c'est aujourd'hui possible.
Faut voir.
Mais il doit d’abord contacter Monsignor afin de discuter. Il le fera par missive. Sans doute est elle encore très occupée pour ne pas avoir donné signe de vie, et il ne s’en formalise pas.
Elle lui reproche d’être toujours en mer, elle est elle-même toujours fort occupée, et ça amuse le jeune gars qui depuis quelques années a appris à faire avec. Et puis quand on aime on ne compte pas et pour sûr qu’il l’aime.
Mais la façon dont il l’aime ça ne regarde pas grand monde… à part eux.
Et pas question de s’épancher pour le peu qu’il la voit, il aurait l’impression de se ficher à poil en place publique un jour de grand marché.
Et puis à trop s’épancher il finirait par passer sûrement par-dessus le bastingage et pas question de finir à la baille.

La manœuvre n’a pas été bien dure comparée aux affrontements avec les éléments, et cette impression que le navire entier va exploser tant la mer et le vent le malmènent.

Après tant de mois, presque une année, Toulouse. Il n’a guère eu le temps d’y séjourner, et pourtant il y a fait quelques rencontres bien agréables. C’est d’un regard soucieux qu’il suit les manœuvres de l’équipage occupé à arrimer la coque contre le quai et à tomber les voiles qui prendront quelques repos. Lui en profitera pour inspecter un peu partout cette merveille qui les a menés à bon port.
Sa main s’attarde sur la roue avec un brin de nostalgie. C’est toujours ainsi quand il accoste il a l’impression de délaisser son navire, comme il a l’impression de délaisser les êtres chers qui restent à terre. Il faut toujours choisir, en prenant soin de ne point blesser et de ne point donner l'impression qu'on est indifférent et qu'on abandonne. Choisir ce qui fera que l’on avancera et grandira, et qui peut être éveillera la fierté dans ces regards que l'on a laissé et que l'on retrouve de temps à autre. Et il a choisi, encore une fois.

Pourvu qu’elle le prenne bien.



Estainoise a écrit:[dans le port]

Depuis plusieurs jours, elle avait  accosté avec son navire au port de Toulouse.
La place du comptoir de cassel lui avait été réservée, tout naturellement, son époux ayant financé l'anneau, même s'il avait fallu attendre plusieurs jours dans la rade du port.

Elle aimait passer chaque jour au port, vérifier que son navire se portait bien, que son équipage faisait ce qu'il se devait de faire.
Elle regardait aussi  les bateaux en partance et aussi ceux qui arrivaient.

Là, elle observe une nave qui vient se coller à la sienne...

La manoeuvre se passe bien....les coques se rejoignent sans se cogner.....


Voici un bien bon capitaine.... pense alors Esta en cherchant des yeux le nom du bateau....



Floriantis a écrit:[Toulouse à bord du Cent Vents]

Sur l’écran noir de mes nuits blanches
Moi je me fais du cinéma (Nougaro)


Et tandis qu’il écrit, il sourit parfois, imagine ses doigts effleurer doucement la joue de son amie alors qu’il lui dit qu’elle est toujours aussi belle à ses yeux. Mais l’Alcapari est un handicapé des sentiments. La dernière femme qui a pris son être l’a détruit alors depuis il distribue ses mots avec retenue, trop sans doute.
Pourtant il va devoir à nouveau se livrer pour expliquer sa décision et il a reporté chaque jour le moment d'écrire.
Mais il lui doit bien ça parce que s’il y a une chose qu’il ne supporterait pas, c’est qu’elle puisse penser qu’il est indifférent et qu’il ne la voit que comme une amie parmi tant d’autres. Ne pas être à côté ne veut pas dire qu'on oublie ceux qu'on aime. Elle est sa famille de cœur, alors vassal ou pas, elle le restera.

Il déteste écrire car les écrits sont parfois malhabiles, et il aurait  préféré en parler avec elle, afin de guetter ses réactions et qu’elle puisse lire dans son regard sa sincérité. Mais les jours passent, et sa décision prise, il doit l'en informer, parce que la DiCesarini en pétard, c'est comme le soleil qui tente une percée de nuages bien trop épais, ça part parfois dans tous les sens et il vaut mieux rester sur ses gardes comme dans une tempête force cent.

Toulouse le 20 juillet


Joli minoi,

J’espère tout d’abord que ma missive te trouvera en bonne santé car à mon arrivée j’ai appris que tu te reposais régulièrement chez les sœurs. Aussi n’ai-je pas pris le chemin de Monclar bien que je m’inquiète à ton sujet. Je préfère donc t’écrire.

Durant ces dernières semaines en mer, j’ai eu bien du temps pour penser à ta proposition de devenir ton vassal.

Tu m’as souvent fait remarquer mes absences et le fait que j’étais toujours en mer, mon peu d’activités ou engagement dans ma province et tu as raison. Il est difficile de concilier une activité à terre, et la navigation.
Tu m’as laissé entendre que si j’acceptais d’entrer dans ta Mesnie, il faudrait que je délaisse quelque peu  Harpège et son équipage, car il serait difficile pour toi d’avoir un vassal toujours en mer, et je le conçois puisque un vassal promet aide, service et conseil à son Suzerain et que ma mésaventure en Sicile a démontré que je ne pouvais pas toujours tenir mes promesses. Ces personnes sont importantes pour moi, elles m’ont fait confiance et comme toi elles font partie de cette famille de cœur que je me construis au fil des années, cette famille que je n’ai plus depuis que ma sœur Lali a rejoint le Très Haut.

C’est l’une des raisons qui me font refuser ces terres que tu voulais me confier, car je ne peux promettre de rester à terre autant que tu le désirerais, et tu le sais très bien.

Et puis il y a deux autres raisons importantes à ce refus.

L’une est liée aux corsaires et à mon prochain engagement en leur sein, un rêve que je fais depuis sans doute des mois et qu’aujourd’hui je peux réaliser. J’ai toujours rêvé de défendre la veuve et l’orphelin et je t’avoue que latter du vilain en mer me fera grand plaisir.

L’autre raison, et pas des moindres, qui m’empêche d’être totalement heureux en acceptant, c’est tout simplement toi.

Tu es toujours aussi belle à mes yeux et je t’aime. Tu connais mes sentiments car tu as lu ma missive lorsque nous étions en Sicile et que tu étais follement éprise du Vicomte. Ce jour là mon cœur s'est fendu doucement. Ce cœur qui déborde de tant d'amour pour toi qu'il m'oblige depuis des années à taire tout ce que je ressens afin de préserver ce lien indescriptible entre nous. Cette fois là je me suis livré avec le désespoir de celui qui voit celle qu’il aime dans les bras d’un autre. Depuis j’essaie de vivre avec, mais mon amour pour toi est toujours là, intact, et il prend un malin plaisir à m’étouffer et à revenir à la charge alors que j’essaie de l’enfouir afin de profiter de chaque instant à tes côtés. C’est ainsi depuis la première fois où j’ai croisé ton regard à la GE.
C’est vrai que je ne t’ai jamais pressée par mes sentiments. Et puis j’ai toujours en tête nos discussions à Rouen dans cette chambre, du fait qu’il me fallait être haut titré pour pouvoir espérer. Je t’ai souvent dit, amusé, que l’on m’aimerait pour ce que je suis et non pour une fonction ou un titre que je pourrais avoir, même si l'on m'a dit qu'il est hélas vrai que la parole d’un seigneur a bien plus de valeur aux yeux de certains, que celle d’un simple homme. C’est idiot et peu intelligent.
A chaque fois que je  pense à toi, que j’imagine ton sourire, à chaque fois que je te vois, mon cœur bat si fort que j’ai toujours l’impression qu’il va sortir de ma poitrine et s’écraser à mes pieds pour me punir d’avoir de tels sentiments. Et ça dure depuis trois années, et tu me manques toujours autant. Je suis incorrigible.
Tous ces sentiments qui m’étouffent, ces tourments en moi font que je n’arrive pas à rester serein à tes côtés.

Etre ton vassal, ce serait comme avoir à portée de main, un énorme tas de loukoums alors que la soif me tenaille. Ne t’offusque pas de cette comparaison, c’est de la légèreté pour faire passer ce qui me tiraille.
Tu sais que je n’ai nul besoin d’être ton vassal pour te donner ma fidélité, ma loyauté et mon respect… ainsi que mon aide pour aller latter qui chercherait à te nuire.

Je sais que tu vas sourire ou secouer la tête en fronçant ton joli petit nez, mais je suis ainsi. Un soir à Rouen tu m’as demandé pourquoi avec mon physique, j’étais seul et tu as ta réponse. Si je mets du temps à aimer, je mets bien plus de temps à désaimer.

Et si je n’ai pas été bien présent depuis notre départ de Rouen du fait de mes escortes qui m’ont emmené à combattre dans des armées royales et aux côtés des corsaires, je n’ai jamais cessé de penser à toi, et j’ai conservé précieusement cette rose rose. Peut être un jour me verras tu autrement que comme ton blond capitaine d’ami qui n’a rien trouvé de mieux que faire naufrage au sud de l’Italie, ne tenant pas sa promesse.

Je préfère donc refuser cette vassalité, et conserver ce lien que nous avons tissé plutôt que de risquer de te décevoir en devenant ton vassal. Je te prie de m’excuser pour le travail que tu as du faire sur ce blason évoqué dans tes courriers, et saches que je resterai toujours le même vis-à-vis de toi et que chaque fois que je pourrais te rendre visite, je le ferai. Où que je sois, la distance n’effacera jamais ce que tu es pour moi, quelqu’un de très cher, à qui je tiens, et qui fera partie de ma famille de cœur jusqu’à mon dernier souffle.

Sans doute vais-je aller vers ce port dont nous avions parlé. Pour quelques semaines encore, le Cent Vents est à quai à Toulouse, et il t’accueillera ici ou ailleurs, toujours avec bonheur. Ce n'est pas sans difficulté que j'ai pris cette décision, mais tu m'as toujours dit qu'il fallait que je vive, alors depuis Rouen j'ai suivi ce conseil. C'est grâce à toi si je suis devenu capitaine car tu m'as encouragé lorsque je t'en ai parlé. Aujourd'hui mon souhait le plus cher est que tu sois fière de moi, toujours.


Que le Très Haut te protège où que tu sois.
Si je ne te vois, je t'écrirai régulièrement.
A bientôt Monsignor

Je t’embrasse fort.

Flo
Un dernier regard sans s’attarder, parce qu’il sait qu’il a tant d’autres choses à dire, ou qu’il aurait peut être pu les dire autrement, mais il a couché les mots comme ils sont venus. Il espère juste qu'elle comprendra et qu’elle lui gardera sa tendresse et son attachement. De son côté, elle pouvait être assurée des deux.
Et l'emplumé s'envole direction Monclar, sous le regard soucieux du jeune capitaine avant qu'il ne retourne à ses tâches. Il a des courriers à rédiger, et un étalon à dompter car le bougre a pris bien trop de liberté en une dizaine de mois.

Floriantis a écrit:[Fin juillet, Toulouse, à terre]

"Hu Canabis, Hu Hu !!! (Mission Cléopatre… un classique quoi)"


Les femmes ne sont pas faciles.
Mais les comtois encore moins.
La mine perplexe et les sourcils froncés l’Alcapari observe son étalon. Si l’animal est toujours aussi beau avec ce poil couleur caramel sucé trois fois et ses crins blonds comme les blés, il lui en veut c’est certain de ces longs mois d’abandon et il reste à distance.


- quel testar !
bon tu n’veux pas venir ? d’accord


Un léger haussement d’épaules alors qu’il s’affaire à farfouiller dans un grand sac de jute que lui a refilé la boulangère du coin, afin d’en sortir une demi miche bien sèche et de narguer l’étalon. L’intérêt, ça marche toujours et pas qu’avec les humains j’vous l’dis moi.
Et puisque le goinfre est occupé, le blond en profite pour l’interrompre par moment afin de lui passer harnachement et mors non sans tapoter sa tête avant de lui confisquer le sac.


- une petite ballade ça te tente pas ?
moi si et comme je suis dans un bon jour je te fais grâce de la selle.


Sa main gauche saisit la crinière et quelques secondes plus tard, le voila sur le dos de l’animal qu’il entraine vers l’extérieur sur le chemin qui s’éloigne hors de la ville. Une pression des talons et le comtois s’élance à plein galop sous les encouragements de son cavalier.
Des mois qu’il n’a pas chevauché librement et le galop puissant l’entraine à vivre allure. Une sente part sur sa droite et un léger mouvement de la main y dirige l’étalon qui se fraye un chemin parmi les buissons et les plantes, évitant parfois quelques obstacles et les franchissant comme s’il voulait se débarrasser de son passager qui fait corps avec lui.
Un arbre mort barre le passage et cette fois il a bien l’intention de se venger de celui qui lui a mis ce truc dans la bouche après tant de mois et c’est avec puissance qu’il saute retombant lourdement quelques pas plus loin à proximité d’un autre tronc qu’il doit franchir. Si l’Alcapari a laissé libre l’étalon et l’a accompagné dans son premier saut, il n’a pas le temps d’anticiper le suivant.
Surpris il s’accroche mais la réception est terrible et il lâche les rênes. Sa monture se dérobe sous lui et il  roule dans l’herbe comme un fétu de paille avant de finir étalé de tout son long, la face contre le sol, sonné.

Pourquoi faut-il toujours qu'on le secoue lorsqu'il dort.
Désagréable sensation aussi que celle de recevoir une giffle. Une giffle ?!! Pourquoi diantre reçoit-il une giffle, il n'a pas souvenance d'une femme à ses côtés et seule une femme peut vous coller une beigne, là où un homme vous collerait..  une beigne. Ce qu'il est fatigué ! Même sa tête ne fonctionne plus très bien, c'est l'impression qu'il a..  


- si tu n'ouvres pas les yeux je vais devoir t'abandonner aux rapaces

Les rapaces ? pourquoi l'abandonner, où est il ?
Une prunelle grise s'ouvre doucement pour fixer la femme penchée sur lui avant que l'autre ne se décide enfin à montrer qu'elle fonctionne parfaitement elle aussi. Un froncement de sourcils en essayant de distinguer le visage à moitié dissimulé sous une capuche, et qui lui laisse apercevoir un regard bleu et froid, de ceux qui vous déshabillent l'âme et le corps sans même que l'on puisse esquiver aucun geste pour s'en défendre.

Il tente de murmurer après avoir avalé sa salive, réalisant que l’herbe s’est invitée sur son visage, et tente traîtreusement de s'infiltrer dans sa bouche.


- je suis au paradis et tu es un ange c’est ça ?

Au mouvement de tête, mi perplexe, mi impatient, en même temps qu'une douleur à la tête le fait grimacer, il pense qu'il n'en est rien. La voix de la femme le tire de ses réflexions.

- j'ai d'abord cru à un sac abandonné par quelque voyageur avant de m'apercevoir que tu étais plutôt dans la catégorie êtres vivants

Un sac abandonné ...  si sa tête ne laissait pas résonner le moindre bruit comme le marteau sur l'enclume, il lui montrerait s'il est un sac abandonné. Un ton qui dénote une certaine ironie, mais il ne prête pas plus attention que cela aux paroles, se laissant seulement bercer par la voix chaude, pointée d'une teinte de douceur, voix en parfait accord avec le regard posé sur lui.
Et tout en essayant de rassembler les mots entendus pour qu'il fasse une phrase qui le fera enfin réagir, il pense que s'il faut mourir un jour, il souhaite que ce soit à cet instant, dans les bras d'une inconnue dont le regard et la voix vont vibrer son âme. Il est comme ça l’Alcapari, avec une imagination filant à la vitesse du Cent Vents sur les flots. Et puis si tout ce qui accompagne visage et regard est accordé à ce qu'il voit, alors la mort n'en sera que bien plus douce, même si regrettable.

Mais la belle en a décidé autrement, il ne mourra pas aujourd'hui, du moins pas dans cette situation. Adieu rêve de douceur et imagination qui s'envole déjà, et bonjour douleur. Elle lui empoigne la main sans ménagement en se redressant, l'obligeant de ce fait à s'asseoir ce qui déclenche un cliquetis d'épées qui s'entrechoquent dans son crâne, avant qu'il ne se remette totalement debout avec son aide. Les chutes il y est habitué et il grimace en se frottant la tête.


- le deuxième tronc m’a surpris. Merci de ton aide.
- tu chevauches souvent à cru ?
- disons que je ne suis pas loin et je voulais un peu me faire plaisir. C’est fait.


Une grimace avant d’attraper la bride de Nash tout en jetant un œil sur la monture de l’inconnue.

- belle bête. Je ne sais pas où tu vas mais si l’on se croise je te dois quelques chopes.
- vers Toulouse
- ma destination donc direction une taverne, une promesse est une promesse.


Encore quelques jours à Toulouse, alors autant que ces jours là soient agréables. Bientôt les flots claqueront doucement contre la coque, une autre façon de voyager, juste un peu plus solitaire par moment.

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