1467-08-01 [RP] [RP]"Si ce n'est aujourd'hui, ce sera demain...

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• Lieu : Champagne - Duché de Sézanne
  

Alienor_vastel a écrit:

... Rappelons-nous que la patience est le pilier de la sagesse"Frédéric Mistral

[Château de Sézanne, 1er août 1467 - Salle de Réception]

Et de la patience, il en avait fallu, au couple Millelieues et à leurs futurs vassaux, tant l'officialisation des demandes faites des années auparavant avait tardé à venir. Les divers changements au sein de la hérauderie champenoise, les demandes à refaire au fur et à mesure de ces mêmes changements, et le temps avait passé... Jusqu'à ce premier jour d'Août 1467, qui verrait enfin se concrétiser, sur le papier, des liens déjà très forts entre les jeunes Ducs et ceux de leurs proches qui seraient à l'honneur en cette belle journée d'été.

Il y aurait ainsi, honneur aux dames, Shandra, dite aussi Shan ou Shanette entre autres petits noms. Amie d'Aimelin depuis ce lointain mois de juillet 1455, et les événements dramatiques de la chasse à Torras. Ce mois de juillet 1455 qui avait aussi marqué le début d'une amitié entre la bientôt Dame et la mère d'Aliénor, amitié qui s'était prolongée, après la mort de Magdeleine et dans la continuité, avec la fille. Shan, l'amie fidèle, discrète mais présente, dans les bons moments comme les plus difficiles, comme ces quelques jours dramatiques au cours desquels Aliénor, grièvement blessée par Fatum, avait failli mourir avec l'enfant qu'elle portait. Mais la pétillance de Lily était, chaque jour, la preuve vivante du destin déjoué avec l'aide de la ménéhildienne.

Il y aurait aussi, toujours honneur aux Dames, Célénya, aka Ptit, ou encore, mention spéciale à Lily, Pititi. La prévôté béarnaise avait réuni la blonde Cécé et le brun Aimelin, des liens forts renforcés par une suzeraine commune. La suzeraine avait disparu mais les liens étaient restés, la complicité aussi. Célénya avait également été témoin de la première rencontre d'Aimelin et Aliénor, sans se douter alors -mais qui aurait parié dessus à l'époque ?!- que les deux jeunes gens formeraient, bien des années plus tard, un couple solide et solidaire...

Il y aurait enfin Floriantis, Flo, le Flottant, le Pitaine... Là aussi, une longue amitié avec Aimelin, plus récente mais aussi sincère avec Aliénor. "Nounou" au top lorsqu'il s'agissait de s'occuper de Lily et des plus jeunes dans les tribunes des joutes, quoique moins fréquemment ces derniers temps au vu des succès du marin sur les champs clos. Et puisque l'on parlait de Lily, son chouchou à elle, son "Pitaine", son "namoureux" même s'il ne le savait pas encore, "même qu'elle l'épouserait quand elle serait plus grande !"

C'étaient ces trois-là à qui Sézanne ferait fête d'ici peu, et pour cela, Aliénor voulait que tout soit parfait. Ainsi, consignes avaient-elles étaient données afin que la salle de réception du castel soit aménagée en vue de la cérémonie qui s'y tiendrait.
Le temps estival avait permis d'ouvrir grand fenêtres et croisées, et laissait entrer dans la pièce le doux parfum des roses éclosant à proximité. Des bouquets de fleurs fraîchement cueillies étaient disposés ça et là et agrémentaient la salle de leurs couleurs vives.

Des sièges curules avaient été installés pour le confort des invités, ainsi qu'un pupitre à l'intention de Maine qui officierait, si elle en avait la nécessité, et les cathèdres ducales gravées aux armes des Millelieues trônaient dos au mur et faisaient face à la double porte en chêne qui donnait accès à la pièce. Une "tapisserie aux mille fleurs" enfin, ornait tout pan d'un mur, oeuvre précieuse qui avait, des années auparavant, égayé le salon de musique de Pomponne.
Sur une table étaient disposés 3 coffrets gravés, et un tissu aux armes de Sézanne masquait des objets que l'on devinait posés là. Une autre table enfin proposait un assortiment de douceurs sucrées, et un tonneau de vin du Domaine avait été mis en perce pour la fête qui suivrait.

Le sourire aux lèvres, la jeune Duchesse termina son inspection de la salle. D'un regard circulaire, elle s'assura que tout était conforme à ses instructions et opina du chef, satisfaite. Elle avait un peu d'avance sur l'heure prévue, Aimelin terminait de se préparer dans leur chambre et Ysabault apprêtait les enfants, tentant de contenir l'excitation de Lily, mais Aliénor aimait ces moments de calme et avait voulu en profiter.

D'ici peu, la salle de réception prendrait vie.

Aimelin a écrit:[Sézanne le 1er aout 1467]

"L'amitié se nourrit de communication"
(Montaigne)


C'était la deuxième fois qu'il se prêtait à tel exercice et il espérait que cette fois-ci, l'échec ne serait pas au bout de ce lien et il ferait tout pour le préserver. Mais les trois concernés étaient des amis de longues date dont l'amitié perdurait depuis plus de dix années, ce qui était donc pour rassurer l'éternel inquiet qu'il était.
Il avait donc confiance en la vie, et malgré les mauvais tours qu'elle lui jouait parfois, il savait qu'avec eux il n'y aurait aucun soucis.  Il avait aussi une autre idée derrière la tête ou le chapeau c'est selon, mais il avait besoin de connaître le terrain avant d'en parler à sa blondinette préférée.

Ce qu’il y avait de bien avec son épouse, c’est qu’elle gérait l’organisation du Domaine et des gens qui le composaient avec tant d’entrain et de goût que le jeune brun se trouvait déchargé de moult soucis. Tout ce qui était intérieur lui revenait, et lui se chargeait davantage de l’entretien des bâtiments, et du suivi des diverses productions, en passant aussi par la sécurité et son équipe de gardes.
Ce qui ne voulait pas dire que les deux ne se complétaient pas, chacun donnant son avis sur tout.
Il savait donc que la salle serait préparée avec goût et ferait honneur à ce moment important qui se profilait à l'horizon et il savait que Jeanne sur les recommandations d’Aliénor, ne laisserait pas les convives mourir ni de faim, ni de soif.

Sézanne était situé à mi chemin entre Troyes et Sainte Ménéhould ce qui avantageait considérablement le couple. Les trois terres choisies l’avaient été en fonction de leurs futurs Seigneurs, avec l’aide précieux de Maine qui il fallait bien le dire, avait repris rapidement le dossier d’une main de maître, à la suite de Linoa qui avait fait sa part de travail en ressortant les demandes qui dormaient depuis décembre 1464.
Presque trois années, voila le temps qu'il avait fallu pour que le couple puisse enfin concrétiser ce souhait. Autant dire que ça n’était pas des pénibles.

Un dernier coup d’œil du côté du miroir et l’ébouriffé sourit d’un air satisfait. Pantalon de toile couleur terre et chemise de lin écru sur laquelle il avait posé un simple veston assorti au pantalon.
La chaleur relativement étouffante de cet été, était propice à des vêtements plus légers.
Une ceinture de cuir noir assortie à ses bottes, et munie de la boucle arrondie offerte par Aliénor cintrait sa taille. Sur son épaule droite, une cape rectangulaire taillée dans un coton léger de couleur beige attachée sur l’épaule par une fibule en forme de fer à cheval.

Et c'est en chantonnant qu'il descendit les escaliers qui menaient au hall d'où il bifurqua vers la salle de cérémonie avant de s'arrêter sur le seuil. Ses aciers se posèrent sur son épouse vers laquelle il se dirigea avant de lui glisser un baiser léger dans le cou, profitant qu’ils étaient seul, l’accompagnant d’un murmure.

je t’ai déjà dit que je t’aimais ? tu as fais un travail remarquable encore une fois.
Je suis un peu anxieux ça t’étonne ?

Et de rire en s’éloignant, laissant son regard faire le tour de la pièce.

Maine ne devrait pas tarder, ainsi que nos invités du jour. Etonnant que Lily ne soit pas déjà là à veiller sur ses boites.  Un regard amusé vers les dites boites dont elle avait pris grand soin avec sa mère, avant de faire face à Aliénor, un sourire mi amusé mi inquiet sur les lèvres.

ca va ? je n’ai pas mis quelque chose à l'envers ou de travers ?

Parce que lui et la distraction faisaient bon ménage.

--Lily.Millelieues a écrit:[ Chuis là aussi]


Parce que sans Lily ça ne serait pas vraiment trop ça. Chais pas si ça se dit mais c'est pas grave.

Mon père et ma mère sont déjà en bas, et j'ai profité qu'Ysabault finisse de préparer Guilhem pour filer et prendre la petite porte qui donne dans le jardin derrière les cuisines. J'ai vu des fleurs hier sous l'arbre où parfois les grands s'asseoient. J'en veux juste pas trop.
Alors je repère la jaune, la bleu et la rouge puis j'en prends une autre bleu. Ca fait moins que les doigts de ma main et puis y'en a d'autres alors personne verra rien.
Je les serre doucement dans ma main pour ne pas les perdre et je repars en courant vers la grande salle où je sais que y'aura la fête et je m'arrête à la porte. C'est beau !
Je regarde de suite les boites qui sont cachées. Chuis sûre qu'elles sont là.

Et mes parents aussi.

Je cours vers eux en riant, et quémande un baiser à chacun. Et pour les amadouer car Ysabault n'est pas avec moi je sors mon poing serré de derrière mon dos et j'attrape de mon autre main, une fleur bleu que je tends à ma mère avec un sourire innocent.

c'est pour toi

Floriantis a écrit:-  Quelques jours auparavant -


Lorsque le courrier est arrivé il l'a d'abord laissé sur un coin de table, ne sachant que répondre. Et pourtant le Corsaire tient plus que tout à ce lien qui consolidera celui existant maintenant depuis quelques années avec le couple de champenois.
Mais depuis ces dernières semaines, tout se mélange dans sa tête, et il a du mal à se projeter plus avant que le pont de son navire.
Pour être heureux, il faut vivre et ne profiter que du moment présent, et c'est ce qu'il essaie de faire.
Depuis plus de trois ans qu'il file le parfait amour avec sa brune, il s'est peu à peu coupé des autres et la mer n'a rien arrangé. Mais depuis peu de semaines, s'il tente de ne rien montrer, ses sourires se font encore plus rares qu'ils ne l'étaient.

Il lui a parlé de la lettre avec une certaine appréhension qu'elle a balayé en le serrant doucement contre elle comme ils le font à l'abri des regards, et ses mots ont fait naître un sourire sur ses lèvres. Sa présence est importante pour ce jour, pour ne pas dire essentielle.

Si tu veux, je t'accompagnerai avec plaisir, si pas comme ta promise, comme une femme qu'a pu voir de près l'homme que tu es et qui t'aime encore et qui t'estime, et ça ne changera jamais. Des paroles qu'il se répète sans cesse.



-  Sézanne, le 1er aout -

Les chevaux ont été confiés, les vêtements légèrement dépoussiérés et remis en ordre d'un revers de main. Un regard vers elle alors qu'il remet son tricorne en place tandis qu'ils se font conduire dans la salle de réception, non sans avoir admiré le Domaine en arrivant en laissant traîner son regard alentours.
Il a fait porter quelques tonneaux de Calva, sa première production normande dont il n'est pas peu fier.
II va devoir d'ailleurs aller faire un tour à Harfleur. Les pâturages doivent être verdoyants et les fermes prometteuses en lait également.
Lait et calva, il contentait tout le monde, petits et grands.  

Et puisqu'il tient à faire honneur à ce jour, il porte sa tenue corsaire à dominante brune et noire, et il a bien entendu son tricorne.

Ptitmec13 a écrit:[Compiègne, le 31 juillet au matin]

Lineeeeetttttte?!?! Mais où as-tu pu bien mettre cette foutue malle???

Énervée la blonde? Nooooon du tout. Juste... nerveuse. Demain était un grand jour, de ces évènements qui scellent une grande amitié si tant est que cette amitié en ai besoin. La servante gardait un calme olympien face à la tornade qui tournait en rond dans sa chambre à la recherche de cette fameuse malle. Comme si une malle pouvait se trouver dans un tiroir de commode... ou sous un matelas

Je suppose que nous l'avons laissée chez Sa Grasce. Vous aviez dit ne pas vouloir vous encombrer de fanfreluches.

Voilà une Célénya qui se redresse d'un coup lâchant le coin du matelas qu'elle tentait de soulever.

Tu crois? Moui cela me ressemble bien en effet... Bon. J'ai encore quelques trucs à régler à la mairie. Et je dois donner les dernières consignes à Percy pour qu'il me remplace pour mes gardes.
Nous verrons donc demain à Sézanne.

Une robe... C'était quand la dernière fois qu'elle en avait porté une d'ailleurs? Au mariage de ses amis? Au baptême de Neti?
Une chose était sure c'est qu'elle souhaitait à tout prix être apprêtée comme il se devait.


[Duché de Sézanne - Jour J - Une chambre quelque part dans les étages]

Bien sur que Linette avait raison. La malle était bien restée dans sa chambre chez Aime et Alie.  Et maintenant? Laquelle porter en ce jour si important pour elle?
Les robes étaient maintenant étalées sur son lit et elle les détaillait une à une.

Un coup d’œil au miroir lui révéla son reflet. Elle pouffa de rire. Voilà la tenue idéale!! Simplement vêtue d'une chemise bien trop grande pour elle, c'est sur que dans une chemise de son ours on pouvait en mettre une dizaine des comme elle,  pieds nus sur la pierre et cheveux long descendant en cascade sur ses épaules. C'est ainsi qu'il la préférait d'ailleurs. Sourire de nostalgie en pensant à Vorhy. Il aurait du être là à ses cotés, ils auraient du être mariés maintenant. Si....
"Rha mais non c'est bon là, sors toi le de ta ptite tête une bonne fois pour toute.
Aujourd'hui est un jour heureux que tu vas passer avec tes amis!!! Exit les fantômes!" Petit geste de la main qui va bien.

Alors ces robes...

La rouge? Wouaaa mais c'est quoi cette robe? Elle ne se souvenait même plus pour quelle occasion elle l'avait faite coudre celle là... passons... les froufrous rouges se retrouvent au fond de la malle accompagnés d'une grimace.
Les yeux se posent sur la robe d'anoblissement par Dotch. Ce pourrait être un joli clin d"œil à cette grande Dame ainsi qu'à son ami. Tête sur le coté elle garda cette idée à l'esprit.
Restaient la seconde bleue et la vert clair.
Le choix allait être difficile... et dire que certaines avaient des malles et des malles de tenues....
On toqua à la porte trois petits coups légers. Pas besoin d'attendre pour savoir qui était là.

Linette! Entre et aide moi!!!

Alienor_vastel a écrit:

[Château de Sézanne, 1er août 1467 - Salle de Réception]

Un léger sourire lorsque les lèvres de son beau brun vinrent caresser sa peau, et Aliénor le retint un peu contre elle, lui déposant à son tour un léger baiser, mains posées sur les épaules d'Aimelin.
Et faisant mine de réfléchir, de lui répondre...

Si tu m'as déjà dit que tu m'aimais ? Hmmm... à peu près chaque jour que le Très Haut fait, je crois ! Mais tu sais comme j'aime à l'entendre... et te le dire aussi...

Le laissant s'éloigner, elle ajouta

Il est normal que tu sois anxieux, après tout c'est une journée importante. Au moins, l'on ne pourra pas dire que nous nous soyons précipités, depuis le temps...

Tout en parlant, elle le regardait arpenter la pièce, franchement amusée, avant de planter ses pervenches dans ses aciers alors qu'il revenait lui faire face. Machinalement, elle lui repoussa une mèche rebelle, avant de porter son jugement.

Tu es parfait ! Comme d'habitude !

En toute objectivité, bien évidemment.
Pas le temps de rajouter autre chose que le bruit d'une cavalcade leur annonçait l'arrivée de leur aînée. Regard levé au ciel, ou plutôt vers le plafond à solives, et un soupir faussement contrarié

Crois-tu qu'un jour, nous arriverons à faire de cette enfant une "vraie demoiselle" ?

Avant d'éclater de rire et tendre les bras en direction de Lily pour lui donner le baiser qu'elle leur réclamait.
Puis d'un regard appréciateur, de prendre la fleur qui lui était offerte

Merci ma puce. C'est drôle d'ailleurs, parce que... et de s'interrompre brusquement. Elle n'allait quand même pas raconter à Lily qu'elle-même autrefois, lors de la cérémonie qui avait fait de son défunt père le seigneur de Bergnicourt, elle s'était tellement ennuyée qu'elle avait saccagé les plates-bandes du suzerain pour en faire un énorme bouquet de fleurs pour sa mère. Pas la peine de donner de mauvaises idées à la fillette qui n'en manquait déjà pas !
De continuer donc... le bleu est ma couleur préférée, mais tu le sais déjà, n'est-ce pas ? Et elle est parfaitement assortie à ma tenue ajouta-t-elle, détaillant la cotte-hardie de soie bleue brodée d'or qu'elle arborait.
La fleur fut glissée dans les cheveux autant que la lourde tresse remontée en chignon et retenue par une résille de fils d'or le permettait, puis Aliénor questionna

Et les autres fleurs, elles sont pour qui ?

Alors que des bruits de pas approchant de la salle de réception lui faisaient tourner le regard vers les grande portes de chêne largement ouvertes.

--Lily.Millelieues a écrit:[Chuis là aussi]


le bleu c'est comme le ciel là haut, et mon doigt montre le plafond qui n'est pas vraiment bleu. Un grand sourire en regardant la robe tout en suivant le geste de ma mère qui met la fleur dans ses cheveux ce qui élargit encore plus mon sourire.

Je tape dans mes mains.

C'est trop joli !

Puis je fronce les sourcils en faisant une petite moue perplexe. Si je dis ce sera plus un shecret.

ben c'est un shecret. Mais comme je sais pas trop garder un shecret.

c'est pour Pititi, Shan et le Pitaine.

Un regard sur les fleurs qui ont l'air un peu surpeuplées entre mes doigts.
Elles ont un peu chaud peu être. Est ce que je peux dire où je les ai prises ? j'hésite mais je sais qu'on peut ramasser celles qui sont sous l'arbre. Enfin j'espère alors je préfère la rassurer.  

Y'en a plein encore sous l'arbre où y'a le banc.

Et je profite que mes parents regardent ailleurs pour aller poser ma petite récolte sur la table où les boites sont cachées. Et comme j'entends du bruit vers les portes, je regarde qui arrive, non sans me rapprocher de la main maternelle que j'attrape parce que des fois le capitaine Raduss comme j'aime bien aller l'embêter il me fait les gros yeux.

Shandra a écrit:[Ste Ménéhould, le 30 Juillet 1467, passées vêpres]

La nuit était tombée depuis un petit moment et, bien qu’elle se soit couchée tôt, Shan n’arrivait pas à s’endormir, fébrile à l’idée de la journée du surlendemain.

Elle avait entendu Alice se coucher à l’étage bien qu’elle soit discrète, les lames du plancher  grinçaient un tantinet. La jeune fille devait dormir depuis bien longtemps.
Shan songea à cette jeune fille qu’elle avait recueillie chez elle il y avait un an de ça. Un an déjà. Shan aimait bien cette petite et ne s’imaginait plus vivre sans elle. Elle l’avait découverte un matin, endormie et fiévreuse dans sa grange. Elle l’avait soignée - vive les études de médecine - et gardée auprès d’elle. En tout cas elle l’aidait bien dans les tâches quotidiennes et lui permettait de se consacrer davantage à ses études et autres activités chronophages. Comme préparer l’évènement du 1er aout prochain.

Cela faisait un long, très long temps qu’Aimelin et Aliénor parlaient de cet évènement. Shan s’y préparait… sans vraiment s’y préparer en fait.
Après les épreuves qu’ils avaient subi, le temps des fatums, des guerres, des rebellions, et autres écueils de la vie, elle préférait vivre un jour après l’autre, entre ses études quand elle le pouvait et son petit bout de terre qu’elle exploitait. Elle vivait simplement, non pas qu’elle soit démunie, mais elle ne ressentait pas le besoin de changer ce qu’elle avait toujours connu. Même si elle sentait l’âge parfois la rattraper.
Bref …

Le jour arrivait finalement et malgré tout l’amour qu’elle portait à Aimelin, Aliénor et leurs enfants (amour familial, s’il est besoin de préciser qu’elle les considère comme tel), elle n’était pas vraiment sure de mériter ces honneurs.

Et puis elle ne les voyait pas aussi souvent qu’elle le voudrait.
Certes cela était de son fait pour ne point dire de sa faute. Ses études lui prenaient du temps.
Elle avait du mal retenir les leçons et elle travaillait sans relâche, passant parfois des jours sur un même sujet pour être sûre de bien avoir tout saisi.

Et pendant ce temps, la vie passait …

Elle s’endormit sur ces pensées.


[31 Juillet 1467 – En route pour  Sézanne]

Ce jour était celui du voyage vers Sézanne et un grand soleil les accompagnait sur le trajet.
A cheval sur Fripon, sa monture un tantinet capricieuse, Shan était suivie de la jeune Alice, elle même installée et conduisant le chariot couvert qui transportait les malles. Certes le séjour ne serait pas très long, mais un minimum d’effets étaient à prévoir quand même pour ne pas faire honte à ses hôtes. Ainsi que quelques cadeaux qu’elle avait préparé depuis longtemps pour les enfants du domaine.
Plus loin d’autres voyageurs et quelque soldatesque à destination de Troyes suivaient ou devançaient, rassurant Shan et Alice quand à la sécurité du voyage. Ils se sépareraient bientôt.  Le Domaine de Sézanne n’était plus qu’à une lieue et Shan avait hâte de revoir ses amis.
Après des au revoir plus ou moins chaleureux, les voyageurs se séparèrent. Quelques minutes plus tard Shan et Alice bifurquaient et l’entrée du Domaine leur apparut.
Des bouffées de joie et d’appréhension l’envahissaient.

On y est Alice …
C’est un bel endroit dites, z’aviez pas tort d’dire que ça m’plairais.

Shan sourit devant les grands yeux qu’Alice ouvrait devant la vision tronquée du château que l’on n’apercevait encore que de très loin derrière la herse.


[Sézanne, le 01er Aout 1467]

Jamais Shandra n’avait dormi aussi bien. Elle qui pensait qu’elle serait trop nerveuse pour fermer l’oeil de la nuit, avait sombré dans les bras de morphée dès que sa tête avait touché l’oreiller moelleux à souhait. Et à voir son grand sourire et son air détendu bien qu’affairé, Alice aussi.

Bien Alice, nous voilà prêtes … Que penses-tu de mon  accoutrement ? N’ai-je pas trop l’air d’une saltimbanque en goguette ?

Elle tourna une fois sur elle-même. La robe était en lin bleu azur. Des passements d’un bleu un peu plus foncé s’alignaient sur le haut du bustier ainsi qu’à l’extrémité des manches et de l’ourlet de la jupe. Une  jupe longue et large s’étalant comme une corolle de fleur autour d’elle pendant qu’elle tournoyait.  Les manches, larges également, caressaient presque le sol. Et le bustier de la robe était décoré de lignes verticales faites de petites perles dorées permettant de souligner la silhouette. Enfin un discret laçage en cordelette dorée sur les côtés permettait d’ajuster la taille à la demande.

Shan avait laissé le soin de la coiffer à Alice qui adorait brosser sa longue tignasse et tentait régulièrement de la persuader de la laisser pousser davantage plutôt que de la couper régulièrement. Elle n’avait eu gain de cause qu’à cause des festivités de ce jour, où une coiffure un minimum élaborée serait de mise.
De chaque côté de sa tête partait une tresse. Depuis le haut des tempes. Et s’achevant en un chignon qu’Alice s’était appliquée à monter à l’arrière de la tête, glissant ici et là entre les mèches, quelques rubans dorés pour rappeler la robe.

Elle regarda la jeune fille avec un petit sourire qu’elle essayait de retenir. Alice fronça les sourcils et posant les poings sur ses hanches s’exclama d'un air outré :

Comment ça une saltimbanque ? Bah s’ils vous confondent ‘vec une saltimbanque comme vous dîtes, c’est qui z’auront trop bu de vin et loucheront comme un veau qui vient d’voir l’jour moi j’vous dis ! J’vous ai jamais vu si bien apprêtée m’dame, peuvent pas s’y tromper, et pis … y s’y sont pas trompées, c’est qu’y vont faire de vous une grande dame aujourd’hui !

Se rendant compte de ce qu’elle avait dit, elle rajouta rapidement :

Pas que vous z’y en étiez pas une déjà, notez bien, mais une encore plus grande.

Et elle leva les bras pour bien montrer combien plus grande serait Shandra.

Shandra pouffa. (Oui bon d'accord, je reconnais, ce n’est pas très élégant le "pouffage" certes, mais elle pouffe encore régulièrement si si, et malgré son âge oui oui. Sachez qu’Alice, 14 ans, lui fait perdre au moins 10 à 20 ans d’âge mental quand elles papotent).
Du coup, voyant Shandra pouffer, (je persiste, elle pouffe ! ) Alice eut un doute.

‘fin j’crois non ? C’est c’que m’a dit la Suzie l’aut’e jour au lavoir. Pis l’a aussi dit que p’tet vous voudrez changer de compagnie, plus dans le genre qu'ils ont dans les châteaux, mais j’y ai dit que non, que j’vous sers bien, que j’fais tout comme vous m’dites...

Et Shandra de la rassurer :

Mais oui Alice, tu ne te trompes pas, je vais devenir … Shan haussa les épaules Bon je sais pas trop ce que je vais devenir mais quoique je devienne, ne t’en fais pas je te garderai. Et puis je te l’ai promis, le jour où tu partiras, ce sera parce que tu l’auras décidé toi et personne d’autre. Et rien de me fera revenir sur ma parole.

Voyant la jeune fille rassurée, Shan revint au sujet du jour.

Bien me voilà donc apprêtée… oh j’allais oublier ! Alice pense bien à faire déposer les cadeaux pour les enfants dans leur chambre, demande à Gus l’intendant si tu as un souci et pour Angelle, tu le lui donnes à lui ou à Jeanne son épouse, ils se chargeront de le lui remettre.

Elle s’approcha des coffres de bois décorés posés dans une des malles ouvertes et désigna celui sur le dessus. Il était assez gros et semblait un peu lourd.  

Alors celui ci, avec l’ours c’est pour Guilhem, ce sont des cubes de bois sculptés et décorés, il va pouvoir se construire son Sézanne à lui. Par contre il est lourd, tu feras bien attention.

Elle le poussa un peu sur le côté et désigna les coffrets suivants. Ils étaient de taille identique, plus gros que le coffret de Guilhem, et chacun ayant une décoration différente :

Ceux ci sont pour lily, Aélys et Angelle. Dans chaque coffre il y a un cheval de bois avec un cavalier et une damoiselle, avec tout plein de petits accessoires, selles, tapis, sangles, étriers,armure, robes, bref tout pour les apprêter, aux armes de Millelieux et de l’Ordre de Ebouriffé bien sur.

Alors, rappelle toi, celui-ci avec les grappes est pour Lily, celui-là avec les oiseaux est pour Angelle et le dernier, avec les fleurs, est pour Aélys, ce sont les mêmes figurines pour toutes les trois, sauf les couleurs. L’une l’aura dans les tons jaune, l’autre dans les tons vert et la dernière dans les tons bleus.

Pensive, elle caressa doucement les coffres avec un sourire.

J’ai tout de suite pensé aux enfants quand je les ais vus à la foire. Je n’ai pas pu résister, il fallait que j’en ai trois … le pauvre marchand a dû me maudire quand je l’ai pressé pour tout les petits accessoires.

Elle eut un petit rire puis regarda Alice, songeuse.

Par contre vu le poids et la taille, nous ne nous amuserons pas à les sortir de la malle. On a eu déjà bien assez de mal pour les y ranger. Essaies de t’arranger avec l’intendant pour trouver des bras jeunes et costauds pour les sortir et les amener aux enfants.

Alice l’écoutait attentivement, hochant la tête aux instructions successives. Puis entendant des bruits  un peu plus persistants par la fenêtre grande ouverte, elle alla y jeter un œil et revint vite vers sa maitresse.

Dites M’dame, ça s’rait t’y pas l’heure d’y aller ? Ca bouge par en bas, faudrait pas qu’vous soyez en r’tard hein, ça f’rait pas bonne impression pour une dame qui doit devenir grande. M’enfin j’dis ça …

Shan, toujours penchée sur les coffres à jouets se redressa en pâlissant légèrement. L’anxiété de la cérémonie à venir la saisissant finalement.

Oui … Oui tu as raison Alice, il faut que j’y aille.

Elle se dirigea au pas de charge vers la grande porte qu’Alice se dépêcha d’aller ouvrir devant elle. Puis elle se stoppa, pâlissant encore un peu.

Bon sang de bois…. j'vais pas m'y précipiter comme une démente non plus... Calme toi Shan, calme toi ... respire allez ...

Elle ferma les yeux et pris le temps de respirer calmement pour se redonner contenance.
Inspire, expire … inspire, expire … inspire, expire …

Bon Alice, prie Aristote que je ne fasse pas une bourde digne de moi … enfin non, pas digne … bref tu vois ce que je veux dire …

Elle prit une dernière grande inspiration et sortit de ses appartements pour se rendre dans la grande salle de réception que lui avaient indiqué hier soir Aliénor et Aimelin.

Alice referma derrière Shandra et effectivement, avec quand même un petit sourire amusé, elle alla se mettre à genoux sur son prie-dieu et récita une prière à Aristote pour que Shandra ne fasse pas une boulette comme elle en avait l’habitude chez elle.

Grand Aristote soyez clément avec M’dame Shandra, faites qu’elle s’casse pas la margoulette dans les grands escaliers. D’habitude, c’est qu’ses robes elles sont pas si longues, alors si vous pouviez un peu l’aider pour pas qu’elle s’estourbisse ça sera bien charitable de vot’e part. Amen.

Vittoria a écrit:Cap sur Sézanne pour Vittoria en ce jour. Entre son travail en Maine et en Champagne, on pouvait dire qu'en matière héraldique, elle en avait sur la planche. Lorsqu'elle avait repris le dossier du duc Aimelin, elle s'était surprise à écarquiller des yeux devant la date inscrite pour ses demandes d'octroi. Pour sûr, jamais elle n'avait vu cela et ce dossier était assez vite passé en priorité afin de libérer le duc de cette attente interminable.

Alors que Vittoria se laissait bercer par le bruit des roues du coche sur la route, son cocher hurla qu'on approchait de Sézanne. Elle se redressa doucement, agrippant sa reliure de cuir posée sur la banquette à côté d'elle. Le véhicule roula encore quelques instants avant d'arriver au devant du château ducal. Vittoria mit pied à terre à l'aide de son cocher et observa la bâtisse qui s'élevait juste devant elle. Un homme des lieux s'approcha d'elle alors qu'elle se présenta :

Sa Seigneurie Vittoria Farnezze de Sulignan et Héraut d'Armes Royal. Je suis attendue pour les anoblissements de Sa Grace Aimelin. Pouvez-vous me conduire jusqu'à lui ?

Sans tarder, on exécuta sa demande, la guidant au sein du château jusqu'à la salle où la cérémonie aurait lieu. La reliure de cuir tout contre elle, elle s'avança d'un pas habituellement calme et posé, et trouva sans mal le maître des lieux qui se trouvait juste à l'entrée de la salle. Elle patienta un instant qu'un silence se cale entre deux conversations pour ne couper la parole à personne :

Le bonjour à vous. Me voici enfin arrivée, comme cette fameuse journée, n'est-ce pas ?

Trois d'attente quand même ! Enfin pas pour Vittoria, sauf si elle était venue à pied.
Quoique.

Tanissa a écrit:[Sézanne, le 1er août]

Elle restait un moment en contemplation de la façade du château pendant que Floriantis s'occupait de confier les montures aux garçons d'écuries, une peu perdue parmi tous ces inconnus qu'en couple ou petit groupes s'assemblaient en se dirigeant vers la salle de réception.

Plus tard elle aura su donner un visage aux noms dont elle avait seulement entendu parler, les amis du blond capitaine au bras sauveur duquel elle s'accroche avec le naturel d'un geste souvent répété.

Elle lui sourit avant de le suivre à l'intérieur du château, heureuse pour lui, en connaissant bien l'importance de ce jour et la valeur du lien que le don de cette terre aurait scellé.

Aimelin a écrit:[Sézanne le 1er aout 1467]

Parfait est un bien grand mot ma douce, je doute de ton objectivité.

Et d'éclater de rire alors que leur petite tornade venait d'entrer avec ses fleurs à la main. Un regard qui suivit le geste d'Aliénor alors qu'elle glissait la fleur dans ses cheveux et un baiser sur le front de Lily. Son regard fila ensuite vers les grandes portes que Maine venait de franchir.
Le Héraut venait d'entrer et le jeune Duc reconnut non loin derrière les silhouettes qui s'avançaient rejoints par Shandra.

Un franc sourire.

Maine le bonjour et la bienvenue à Sézanne.
Un jour qui s'est fait attendre oui mais qui n'en sera que plus beau.  

Nous tenions à vous remercier avec mon épouse, pour la diligence avec laquelle vous avez traité ces demandes à la suite de Linoa qui les avait dépoussiérées.
Un grand merci.
Ca fait plaisir de voir la Hérauderie de Champagne active.

Il ne manquait que Cécé qui n'allait pas tarder, le temps d'accueillir les nouveaux arrivants.

Je vois que deux futurs vassaux sont là, Célénya ne devrait plus tarder.

Il laissait Lily les accueillir et puis il les saluerait à son tour.

--Lily.Millelieues a écrit:[c'est moi j'accueille !]



Y’a une dame qui arrive et comme je la connais pas je la regarde sans bouger, toujours ma main dans celle de ma mère.
Mon père l'appelle Maine alors je retiens son nom et je glisse un timide.

bonchour Maine moi c'est Lily Parce que des fois che suis timide un peu. Pas trop longtemps.

Et puis je regarde les gens qui arrivent aux grandes portes. Je reconnais de suite Shan. Elle fait des misses de pain aussi et souvent je vais quémander des gâteaux. Je la regarde avec un grand sourire avant que mes pervenches ne repèrent quelqu’un pas loin d'elle, et se mettent à briller encore plus.
Il vient d'arriver je l'avais pas vu ! Pourtant il est trop beau et il sent toujours bon et quand il rigole il me fait rire aussi.

Pitaiiine !  

Je lache la main maternelle et je cours me jeter sur le Pitaine, pour me serrer contre lui.
Mon tricorne bascule comme toujours devant mes yeux quand je passe mes bras autour de sa taille. Je lève la tête en affichant un grand sourire. Je fais ça à chaque fois et ça me fait rire.

toi aussi  t'as mis ton tricorne t'as vu je l'ai toujours le mien

Je sais qu’il va remettre mon chapeau en place parce que là j'y vois rien. Quand il l’a fait je regarde la dame qui est à côté de lui.

Bonchour je suis Lily j’ai cinq ans et des brouettes de feuilles. Je sais pas trop ce que c’est des brouettes mais mon père il dit toujours ça.

Ptitmec13 a écrit:Elle n'est pourtant pas loin la blondine, juste en haut des escaliers en fait, en train de se demander comment les descendre autrement qu'en roulé-boulé parce qu'elle se serait pris les pieds dans le jupon. Mais quelle potiche. Bon après calculons... depuis combien de temps n'avait-elle pas passé ce genre de tenue... En fait cela datait du mariage des 2 hôtes du jours. Remarquez, cela était un tant soit peu normal,  il n'y avait que pour eux et quelques rares personnes qu'elle acceptait de faire un effort.
Aller, assez tergiversé!! Elle prend une grande inspiration et elle descend doucement les escaliers pour enfin se présenter dans la salle de réception, suivie par Linette qui ne tarde pas à aller rejoindre Rougie dans son coin.
Elle s'avance dans sa robe azur, la toute première robe qu'elle ai pu porter, petit clin d’œil à une certaine "Beaux yeux". Il aurait peut être oublié ce détail, mais le principal pour elle c'est que cette grande dame soit en ce jour avec elle en pensée.
Et elle chuchote pour elle même, entendra qui peut... ou qui veut.

Oula y a du monde! N'oublie pas de sourire!

Et c'est, en effet, en arborant un large sourire qu'elle continue à s'avancer dans la salle.

Floriantis a écrit:-  Même endroit  -


Sa main gauche se pose sur celle de la brune italienne qui lui tient le bras, et un murmure pour elle alors qu'il se penche à son oreille.

merci d’être là ma brune.
Je t’aime quel que soit le sens que l’on puisse donner à ce mot et personne n'y pourra rien changer non plus.
Toi seule sait ce qui nous relie et je compte en profiter jusqu’à mon dernier souffle. Il ne lui a pas fait de promesses sur la durée de ce souffle, lui même ne le sait pas et les promesses il n'en veut plus.

en attendant, je suis mort de trouille.

Il sont arrêtés dans leur avancée vers ses Grâces, par un petit truc qui se jette sur lui et enserre sa taille.
Un rire lui échappe avant de se libérer et se pencher légèrement pour lui replacer son tricorne et lui sourire les yeux dans les yeux.

tu le portes fièrement moussaillon. Un baiser sur son front dans un réflexe qui lui échappe alors que déjà elle salue Tanissa.

je te présente Tanissa. C'est l'Amiral, le chef des Capitaines
Une amie et plus que ça même. Comme lui dit toujours Lalla.

Et avant de saluer tout le monde, il s'approche des deux Grâces enlevant son tricorne qui libère sa chevelure blonde qui lui descend légèrement dans le cou, pas vraiment disciplinée.

Vos Grâces ! vous êtes toujours aussi beaux, comment vous faites ? L'humour cache beaucoup de choses et il en a besoin pour se détendre.
Je ne vous présente pas Tanissa. Vous l'avez déjà rencontrée.
Une femme exceptionnelle, et c'est pour ça qu'elle m'accompagne.

Il n'en dira pas plus, ils savent.
Fallait être exceptionnelle de toute façon pour accompagner un blond Capitaine dans un truc de terrestres. Il salue ensuite la femme qu'il pense être le Héraut et les jeunes femmes présentes.

bonjour à vous.
Je suis Floriantis et voici Tanissa Il est très au point côté présentations, plutôt succinctes.

Vittoria a écrit:A l'accueil et au discours d'Aimelin, Vittoria inclina doucement du chef, avec humilité :

Je vous en prie Votre Grace, je n'ai fait que mon travail, je suis ravie que vous puissiez enfin prendre les personnes que vous souhaitez en vassalité.

Elle sourit doucement et baissa son regard sur l'enfant qui la saluait :

Le bonjour à vous jeune demoiselle.

Elle remarqua encore des arrivées et des salutations/présentations. Elle vit Tanissa, présente à cet événement, qu'elle salua tout naturellement et se tourna de nouveau vers le duc Aimelin :

Je vois qu'il y a beaucoup de monde ce jour, si toutes les personnes invitées sont présentes, n'hésitez pas à me faire savoir lorsque nous pourrons débuter la cérémonie.

Shandra a écrit:Souriant de plaisir à revoir Lily, qui grandissait trop vite par Aristote, elle la salua avec un petit clin d'oeil puis s'avança à la suite des autres invités.
Elle saluait les personnes présentes d'un signe de tête ou d'un mot aimable.
Approchant enfin des hôtes de ce jour, elle fit une légère révérence et d'une voix où perçait le plaisir de revoir ses amis :

Vos Grâces,  je crois bien être une de ces futures vassales. J'en suis honorée et j'espère me montrer digne de l'amitié que vous me portez.

Oui bon, elle avait répété ces mots X fois devant sa glace, ça ne se voit pas j'espère ... comment ça si, meuh non, meuh non ....
Et étourdiment elle laissa échapper dans un léger murmure, non prévu celui là, disons que c'est la nervosité qui s'exprime :

Et que j'ferai pas d'bourde ... si bas cependant qu'elle espéra que personne n'ait entendu.

Elle sentit toutefois une légère rougeur chauffer ses joues et sourit de plus belle, essayant de masquer sa gêne :

J'ai l'impression de ne plus connaître grand monde à force de m'oublier dans mes études.  

Elle regarda vers Vittoria, Tanissa et Floriantis.

Mais je manque à toute politesse pardonnez moi. Enchantée de vous rencontrer, je suis Shandra donc.

Elle sourit à ses vis à vis, essayant de cacher sa nervosité. C'est qu'elle avait perdu l'habitude des mondanités à force de ne côtoyer que ses champs de blé et les chats de la ferme.

Puis voyant Lily ajuster son tricorne elle sourit amusée et prit un air surpris :

Par Aristote, mais qui donc est cette corsaire, serait-ce Lily ? Non elle n'a pas tant grandit depuis que je l'ai vue !

Aimelin a écrit:[Sézanne le 1er aout 1467]


Décidément sa fille ferait un bien meilleur hôte que lui, toujours prête à courir pour saluer les arrivants. Tout en discutant avec Maine il remarqua l’arrivée de Shan, de Floriantis et de Célénya. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.

En effet je vois que les trois intéressés sont là donc nous pouvons débuter la cérémonie quand vous le désirez. Je vous fais confiance pour leur indiquer la marche à suivre.

Et à peine le temps de finir que le Capitaine était auprès d’eux avec l’Amirale à son bras. Une franche accolade au Corsaire.

bonjour Capitaine. Heureux de te revoir ici.
Je te retourne le compliment tu es très beau comme toujours et en plus tu sens bon la mer.

Un large sourire ensuite à Tanissa.

bonjour à vous, et bienvenue à Sézanne. J’espère que vous avez fait bon voyage tous les deux.
voici Aliénor mon épouse.

Il laissa Aliénor les saluer et lança un regard complice à Lily avant de l’attraper par les épaules pour l’attirer vers lui avec un sourire bienveillant et lui dire à son oreille.

Tu n’oublieras pas les boites d’accord ? tu en es responsable ma fille.

Et d’accueillir Ptit et Shan par une étreinte et un baiser déposé sur leurs joues. Dix ans d’amitié et d’aventures parfois cocasses, et ces liens toujours aussi forts entre eux. Il n’en était pas peu fier.
Un froncement de sourcils faussement réprobateur pour Shandra.

Vos grasces ? non mais depuis quand tu nous appelles comme ça. Et d’ajouter en riant. Ne prends pas exemple sur le Corsaire il le fait expres.

Et de leur adresser à toutes les deux un regard taquin.

vous êtes également très belles toutes les deux. Tout en jetant un oeil sur la robe de Célénya. Il savait qu’elle faisait un effort pour ne pas arriver en braies et il ne l’avait vu ainsi qu’à de rares occasions, son mariage et leur ennoblissement par Dotch.
Un franc sourire à Rougette qu'il avait appris à connaitre dans les conseils ducaux. Une bonne conseillère qui n'avait pas peur de se retrousser les manches.

Bonjour Rougette. Je suis heureux de vous voir ici. Soyez la bienvenue également.

Et quelques paroles au trio du jour.

Maine vous indiquera ce qu’il faut faire et ne vous inquiétez pas, vous savez que nous sommes ici en famille.

Lui même était nerveux mais ça ne se voyait pas, ou pas trop.

Vittoria a écrit:Aux dernières salutations, elle y répondit en retour et au top départ d'Aimelin, Vittoria s'avança doucement devant la petite assemblée :

Mesdames, Mademoiselles, Messieurs, la cérémonie va débuter.

C'était la façon pour appeler au calme et au silence, afin d'attirer les regards et l'attention de tous :

Le bonjour à vous tous. Je suis Vittoria Farnezze de Sulignan, Héraut d'Armes Royal dicte Maine et héraut plénipotentiaire de Champagne. Nous sommes réunis ce jour sur les terres de Sézanne, pour assister aux anoblissements tant attendus de trois personnes. Par conséquent, j'invite les futurs vassaux a écouté attentivement ce que je vais dire.

Petit silence avant de reprendre :

Lorsque le duc Aimelin vous appellera à s'avancer devant lui, je vous invite à décliner votre identité et vous devrez, en tant que futur(e) vassal(e), lui jurer obsequium, auxilium et consilium, ce qui signifie respectivement, fidélité, aide et service armé et conseil.

En retour, si Sa Grace accepte votre serment, il vous promettra protection, justice et subsistance, et pourra s'il le souhaite sceller cette échange par une accolade ou un baiser vassalique.

Puis, se tournant doucement vers le duc :

Votre Grace, je vous invite à appeler la première personne que vous souhaitez voir devant vous.

Aimelin a écrit:Et c'était parti. Ici pas de sonneurs de trompettes comme sur la lice, l'endroit était calme, l'assemblée peu nombreuse, c'était parfait.

Installés sur les cathèdres ducales gravées aux armes des Millelieues le jeune Duc se leva et avança d'un pas. Il savait Shan un peu perdue, donc il avait décidé de faire passer Célénya en premier.
Il lui adressa un sourire et un geste de la main.

Ptit, c'est toi qui ouvre le bal.
Si tu veux bien t'avancer et poser un genou à terre.

Et de la suivre des yeux non sans avoir jeté un regard du côté de Lily posée sur le côté.

Ptitmec13 a écrit:Mais euh.. pourquoi c'était toujours elle en premier? Déjà avec Dotch elle avait ouvert la marche.... grrrrr
Bon tout va bien se passer, ça ne pouvez pas en être autrement.
Elle essayait de se repasser la cérémonie d'il y avait presque 10 ans.

Elle s'avance en affichant tout de même un sourire. Heureusement qu'elle n'avait pas choisi la robe du mariage, avec ses centaines de jupons lourds, cela aurait été chaotique de s'agenouiller avec ça.

Petit relevé de jupon juste de quoi poser genou à terre et elle lève ses mains jointes vers son futur suzerain, attend qu'Aime les prenne entre les siennes.

Moi, Célénya Océalys, vous jure..

Et comme le latin et elle sont toujours autant amis qu'avant elle enchaine, l'azur dans l'acier.

... Fidélité, aide, service armé et conseil, avec loyauté et sans aucune réserve.

Vittoria a écrit:Maine plissa du nez. Arf, il y avait un détail qu'elle n'avait pas dit dans son explication, pensant que la chose coulait de source. La première victime de cette cérémonie n'avait pas prononcé le nom de son futur suzerain et même si elle était juste devant lui, les mains dans les siennes, la prononciation du nom était importante. Se tenant non loin de la future vassale, elle chuchota discrètement mais distinctement à l'intention de la jeune femme à genoux :

Pssst.... Moi Célénya vous jure à vous, Aimelin de Millelieue...

Le reste était bon. C'était une invitation toute discrète à reformuler le serment qui était à 93,4% correct.

Ptitmec13 a écrit:Erf voilà elle en était sure, comment rattraper cela sans trop de répétition?
L'esprit de la blonde tournait à plein régime et sans top d'attente le reste sorti

Je vous promets, Aimelin de Millelieues, soutien et honnêteté en toute circonstance.

Oui bon ça ne faisait pas partie du serment vassalique mais au moins le nom était dit.

Aimelin a écrit:[Sézanne le 1er août]

Ptit. L'amie fidèle, la presque soeur qui l'avait vu passer du bonheur au désespoir. Des moments forts avec elle, des complicités, des doutes, mais toujours ce soutien entre eux. Leur rencontre en Béarn, leur faux pas avec Vae Victis pour suivre leurs idéaux d’un monde meilleur et qui leur avait attiré la haine, le mépris et la calomnie récurrente de cette fange de laquelle les avait sortis Gnia et Dotch.
Un sourire complice et amusé alors qu'il prenait les mains de son amie et qu'elle se lançait sans qu'il n'ait eu le temps seulement de parler.
Il la laissa donc faire, laissa également Maine intervenir puis répondit au serment.  

Moi, Aimelin de Millelieues, Duc de Sézanne, jure devant témoins et le regard du Très Haut, protection et bonne justice, ainsi que subsistance à Célénya faite Dame d'Esternay dépendant du Duché de Sézanne, selon ma volonté.

Il l’aida à se relever et scella le serment par une accolade emplie de tendresse et d'amitié. Un sourire à sa fille qui s'était avancée, grand sourire aux lèvres, pour tendre le coffret aux armes d'Esternay,  et qui contenait une petite bourse de cuir.
Il ouvrit le coffret afin d'en révéler le contenu.

Dans l’aumonière, se trouve la terre de ton domaine, spécialement ramassée par Lily. Elle y a mis tout son coeur en plus de ses mains.
Esternay comme me l’a dit Maine, est une terre remarquable et connue pour sa porcelaine, sa vannerie et ses vignobles. Elle est située à onze lieues et demie nord-nord-ouest de Troyes, dans la plaine, à quelques lieues Ouest , donc elle aussi tout proche. Nous savons avec Aliénor que tu sauras en prendre soins, ainsi que de ces gens.
Et puis nous ne sommes jamais bien loin.

Et pendant que Célénya prenait le coffret, et une fleur tendue par Lily ce qui amusa son père, il se tourna et prit une épée rangée dans son fourreau de cuir, que lui remettait son garde. Il la présenta à plat, non sans avoir légèrement sorti la lame de son étui afin que les gravures apparaissent.

je sais que tu veilles sur ta ville, et que tu traineras sans doute encore sur les chemins et qui sait peut être avec nous.
Reçois cette épée, presque l'identique de la mienne elle même inspirée de celle de Balian d’Ibelin qui défendit le peuple de Jérusalem. Elle est gravée de ton prénom et de tes armes et te protègera.
Elle est aussi le symbole de cette protection que nous te devons.

Un sourire pour qu’elle s’en saisisse et il pourrait la libérer si tout était bon, avant d'appeler le blond Capitaine, pour donner à Shan le temps de se préparer mentalement.

Alienor_vastel a écrit:

[Château de Sézanne, 1er août 1467 - Salle de Réception, toujours !]

Certes, elle n'était pas directement partie prenante dans la cérémonie proprement dite, puisque les octrois étaient du fait d'Aimelin même si le jeune couple était en parfait accord quant aux mis à l'honneur, mais Aliénor n'en demeurait pas moins la maîtresse de maison de Sézanne, et à ce titre, elle voulait que tout soit parfait pour son époux et leurs amis.

Et ce fut en parfaite maîtresse de maison également, du moins l'espérait-elle, qu'elle accueillit les différents arrivants aux côtés d'Aimelin.
Un franc sourire au héraut, en premier lieu, un salut respectueux et surtout quelques mots.

Ainsi que vient de vous le dire mon époux, Maine, soyez remerciée pour avoir rendu ce jour enfin possible. Si le Guiness des Records existait déjà, nul doute qu'ils figureraient en bonne place pour le temps passé entre la prime demande et l'octroi officiel...
Et d'ajouter  Il fait plaisir à voir l'Hérauderie de Champagne en des mains aussi efficaces !

Puis ce fut le tour de Floriantis, après l'avoir embrassé affectueusement.

Capitaine, tu étais attendu avec impatience ! D'ailleurs Lily a revêtu son tricorne en ton honneur, comme tu peux le voir !

Se tournant alors vers la jeune femme qui l'accompagnait, elle lui adressa un sourire tout en lui tendant la main.

Amirale, c'est un honneur et un plaisir que de vous recevoir à Sézanne. Je suis heureuse que soyez présente pour soutenir Floriantis dans cette terrible épreuve qui va le voir devenir vassal de mon époux ! Son sourire se fit alors espiègle alors qu'elle adressait un clin d’œil aux deux hommes.

L'arrivée de Shandra la détourna du petit groupe, et elle allait se porter à sa hauteur quand une couleur rouge attira alors son attention ; elle se dirigea alors en premier lieu vers la jeune femme qui venait de faire discrètement son entrée, et dans laquelle l'ancienne Secrétaire d'Etat avait reconnu l'efficace et active CaC champenoise, également proche amie de Célénya.

Maîtresse Rougette, je ne sais si vous me remettez, je suis Aliénor, l'épouse d'Aimelin. Je vous souhaite la bienvenue à Sézanne. Désignant les sièges N'hésitez surtout pas à prendre place, et j'escompte bien que vous resterez ensuite pour le petit buffet organisé en l'honneur de nos amis.

Et puisque justement l'on parlait de la blonde compiégnoise, celle-ci faisait son entrée et rejoignait le petit groupe. Aliénor laissa Aimelin saluer en premier ses deux futures vassales mais surtout amies, puis à son tour, les embrassa chaleureusement avant de déclamer Vous êtes magnifiques toutes les deux ! Puis de laisser ses pervenches passer de l'une à l'autre, et de leur murmurer, franchement amusée... nous voila trois blondes, toutes trois de bleu vêtues... à croire que nous nous sommes données le mot !

Puis à voix plus haute... Pas de panique, tout va bien se passer !

D'ailleurs, le signal était donné de commencer. Aliénor prit place sur la cathèdre ducale qui lui était assignée alors que Célénya était appelée. Le regard de la petite Duchesse survolait la pièce, s'assurant que tout se déroulait comme prévu. Ysabault était entre-temps arrivée avec Aélys et Guilhem, il était important pour le jeune couple que la famille soit au complet pour l'événement, même si les deux plus jeunes ne mesuraient sans doute pas la portée de ce qui se jouait sous leurs yeux. Angelle aussi s'était installée sur un siège, les yeux grands ouverts, Jeanne et Gustave non loin.

Pendant l'échange de serments entre Célénya et Aimelin, Lily s'était approchée de sa mère qui lui murmura le coffret pour Cécé, c'est celui avec la gerbe de blé et les trois fleurs sur le dessus. Certes, ce n'était pas très héraldique, mais suffisamment descriptif pour que la fillette présente le bon coffret à la blonde compiégnoise.

Ce qu'elle fit. Tout comme le garde apporta le présent prévu, cette épée qu'Aimelin avait fait graver du blason et du nom de la nouvelle Dame d'Esternay.

Ptitmec13 a écrit:Et de prendre précautionneusement le coffret entre ses mains, admirant la facture de l'objet, puis de se baisser pour accueillir Lily et sa fleur avec une bise sur le front en remerciement.

Je fais serment de tout faire pour rester digne de cette confiance. De protéger mes sujets et de les écouter, de faire prospérer le domaine en restant juste.

Et ce n'était pas fini...
Son regard se pose sur l'épée et la détaille.

Je ne sais que dire de plus que merci et que j'en ferai toujours bon usage.

Le coffret dans la main gauche elle glisse la fleur dans ses cheveux pour se libérer la main droite et pouvoir prendre l'épée ainsi offerte.
Ne sachant plus vraiment quoi faire elle se décale sur le coté.

Aimelin a écrit:[Sézanne le 1er août]

Amusé par le même geste de coquetterie qu'Aliénor, qui lui avait fait glisser dans ses cheveux la fleur donnée par Lily, il laissa son regard glisser sur la lame.

Ceci dit je te souhaite de t'en servir le moins possible.
Je te laisse tranquille pour le moment. La patente viendra sous peu concrétiser cela bien entendu.

Il laissait à Maine le soin de gérer la cérémonie, sachant qu'elle le reprendrait s'il faisait erreur ou oubliait quelque chose. Un petit regard vers elle, avant de continuer et son regard se posa sur le blond Corsaire.

Capitaine, si tu veux bien t'avancer et poser genou à terre.

D'un geste il lui fit signe de le rejoindre, laissant tourner dans sa tête les quelques mots qu'il lui dirait une fois qu'il serait devant lui. Pour quelqu'un qui n'aimait pas vraiment se dévoiler, aujourd'hui il était servi, mais il devait bien ça à ses trois personnes.

--Angelle a écrit:

[Moi c'est Angelle avec deux ailes] Jeanne et Gus m'ont dit de rester sage alors je me suis assise sur un fauteuil à côté d'Ysabault et Aélys est venue s'asseoir sur mes genoux. Ca me fait rire et je dois me pencher un peu pour mieux voir.J'ai fait un grand sourire et un bonjour de la main à Ptititi et Shan que je vois au Domaine. Avec Lily on aime bien les écouter raconter leurs histoires et puis on se promène et on cueille des tas de plantes qu'elles connaissent. Ca me rappelle Aimelin quand je l'ai rencontré dans le Béarn. Il connaissait beaucoup de plantes et il faisait des tisanes pour soigner plein de choses.Je regarde aussi les gens qui sont là. Y'a un homme avec le même tricorne que Lily je crois qu'il est marin je l'ai vu un peu mais pas trop parce que moi je veux pas aller aux joutes. Ca me fait peur tous ces gens et puis ces chevaux qui courent partout. La dame qui est avec lui ressemble un  peu à l'image que j'ai dans la tête de ma mère que ces brigands ont tuée, alors je la regarde. Puis je sens une larmiche couler sur ma joue parce que chaque fois ça me rend triste quand j'y pense, même si ça fait longtemps. J'étais moins grande que Lily Puis comme je veux pas que ça se voit je fais des sourires aux Dames qui sont là. Et quand Ptititi reçoit une épée en cadeau j'ouvre de grands yeux. Faudra que j'aille voir s'il y a une bestiole sur le dessin.

Floriantis a écrit:-  le 1er août  -


Ses Grâces. Voila des Nobles qui font qu’on ne peut avoir mauvaise opinion de la noblesse. Ils sont comme Tanissa. Ils ne font pas étalage de leurs titres et s’il a accepté cette proposition, c'est par amitié, et parce qu'il aime leur authentique simplicité.

Trois personnes ont pourtant souhaité l’anoblir.
Une première personne disparue, puis la toulousaine, manipulatrice hors pair dont il attend encore réponse à son courrier lui faisant part de son renoncement.
Et puis ensuite, une Duchesse qui a fait traîner son anoblissement, au point qu’il a renoncé le jour même de la cérémonie. Il pense peut être à tort mais ça n’est pas grave, qu’être le compagnon de l’Amirale a pesé grandement dans la balance pour cette deuxième proposition.
Il est amusant comme ce simple fait lui a ouvert des portes, portes qui se refermeront sans doute un jour. Mais il s'en fout, on le prend tel qu'il est.

Et puis il a reçu ce coup sur la tête avec Harfleur offerte par Alvira pour ses services rendus au Royaume depuis qu’il a intégré les Corsaires l’été 63. Avant eux il a passé deux années dans l’équipage d’Harpège, à défendre en armée, à livrer ses premières batailles navales du côté de l’Angleterre, et à commencer sa collection de bois flottants. Mais jamais il n’aurait pensé être remercié pour ça et cette Reyne l'avait touché en plein coeur.

Pour ses Grâces il a hésité, car leur amitié lui suffisait. Et puis le couple a eu des arguments, notamment une brune aux yeux verts.
Aujourd’hui, si ce rêve s’évapore comme l’eau sur le pont d’un navire, ou du moins s'il se colore différemment, il est toujours aussi fier de se lier à eux.
Il lâche le bras de la brune qui l'accompagne, lui confie son tricorne  en lui décochant un clin d'oeil complice, et se dirige vers le Duc avant de poser un genou à terre et de tendre ses deux mains non sans avoir adressé un petit regard du côté de Lily.

Aimelin a écrit:[Sézanne le 1er août]


Floriantis.
Le Flottant ou Pitaine selon le Millelieues.

Le deuxième comparse de ce trio qu’il considérait comme sa famille depuis tant d’années. Au fil des ans depuis qu'il naviguait, l'homme avait changé. Une belle carrure et une certaine prestance faisait de lui un homme sur lequel le regard des femmes devait s'attarder sans nul doute. Un teint hâlé par la mer et le soleil, une chevelure à dominante blonde, presque aussi indisciplinée que la sienne, un regard couleur ciel qui vous accrochait pour ne pas vous lâcher. Un sourire rare qui n’en était que plus appréciable pour qui le recevait et cette senteur marine qui l’enveloppait, et qui rappelait au Millelieues l’odeur de sa jeunesse dans le sud.
Un homme humble et loyal, qui cachait sa discrétion sous un  air sauvage. Il aimait bien aussi ce soupçon de folie et de lattage hérité sans nul doute de sa marraine.
Le Corsaire, était une force tranquille, quelqu'un sur qui l'on pouvait compter et son amitié était aussi précieuse pour le couple que celle des deux blondinettes qui l'accompagnaient aujourd'hui.

Ses aciers glissèrent sur sa fille qui s’était placée à ses côtés et un sourire étira doucement ses lèvres en la voyant regarder le Capitaine.
La main paternelle vint doucement se poser sur ses petites épaules pour les enlacer avant que son regard ne passe sur Aliénor avant de revenir sur le Corsaire devant eux et d'envelopper ses mains des siennes.
Si le Millelieues était habituellement de nature enjouée il avait en mémoire les simples mots écrits peu de jours avant par le blond, comme pour s’excuser. Des mots simples mais forts. Des mots qui les avaient touché. Il avait donc réfléchi aux mots qu’il ferait attention de prononcer.
Son regard glissa sur Tanissa à qui il sourit avant de reporter son attention sur le Capitaine.

Le Flottant. J’aime à t’appeler comme ça car c’est ce que nous voulons que tu restes. Toujours flottant. Et je crois que l’Amirale ne me contredira pas.
Nous savons qu'elle mène sa Flotte d'une main de maître.

Lorsque nous nous sommes connus ce même été 55, tu arpentais les chemins du Royaume inlassablement avec cette envie de vivre qui nous était commune. Tu es revenu quelques fois en Champagne voir ta soeur Lali. Je sais qu’il est très douloureux et difficile d’accepter telle disparition. Malgré tout, tu t’es toujours battu pour avancer, tu as servi le Royaume en escortant les voyageurs, en suivant des armées avec un passage dans la Garde Episcopale avant de trouver ta raison de vivre qu’est cette mer que tu chéris tant.
La vie ne t’a pas fait de cadeau. Elle n’en fait jamais. Mais tu continues à servir ce Royaume, et tu peux être fier de toi, de ce que tu es devenu.
Tu t'es même essayé aux joutes pour nous faire plaisir et tu as participé à la Finale de Domazain.

La noblesse tu l’as déjà au fond de ton coeur depuis bien longtemps.  
Mais avec Aliénor, nous voulions t'offrir celle qui n’est que la continuité de ce que tu es. Une Reyne te l’a déjà prouvé, et cette nouvelle terre en Champagne n’est que la reconnaissance de notre attachement pour que tu te sentes à ta place dans notre famille de coeur en plus d'être à l'abri du besoin.

C’est la raison pour laquelle nous tenons à te confier une terre issue de Sézanne afin que tu deviennes notre vassal. Ce lien n'est pas une chaîne ni une obligation de vivre à terre, rassures toi.
Tu es libre de ta vie et de tes choix.

Donc

Floriantis acceptes tu de devenir mon vassal et d’en assumer toutes les conséquences ?

--Lily.Millelieues a écrit:[Touzours là avec mes boites]


Moi j'écoute et parfois je fais des petites grimaces à Angelle mais je fais attention de pas rire. Il sont quand même drôles les grands par moments, ils se donnent des cadeaux avec plein de mots et peut être je ferai pareil quand je serai grande pour donner des cadeaux.
Je dirai plein de trucs pour montrer que le cadeau il vient de mon coeur.

Après Ptititi c'est le Pitaine que mon père appelle et là mon regard s'illumine et je mets ma main devant ma bouche pour pas rire quand il se met à genou. Je suis presque aussi grande que lui comme ça.
Ma mère m'a montré le coffret que je dois prendre et je choisis la fleur bleu comme le ciel enfin parfois parce que des fois il est tout noir, puis comme l'eau du lac de Sainte.
Je tends le coffret avec un large sourire pour que le grand le prenne et quand il l'a fait je lui tends la petite fleur qui commence à avoir bien soif.
Je lève les yeux pour regarder mon père puis je recule un peu pour rester à côté de lui, les yeux grand ouvert pour voir la tête du Pitaine quand il verra le joli sac de terre que j'ai mis dedans.

Floriantis a écrit:Et tandis que le champenois lui parle, il ne peut s'empêcher de laisser son regard planté dans le sien, laissant défiler des souvenirs devant ses yeux. Lali, sa soeur disparue bien trop tôt sans qu'il n'ait pu lui dire au revoir. La blessure était toujours là, et hormis pour récupérer son anneau de mariage, il avait depuis refuser de passer par Langres, ne voulant plus mettre un pied dans ce Duché qui lui vrillait l'estomac.
Et voila qu'on lui confiait une terre champenoise, peut être pour qu'il vienne se recueillir plus souvent.

tu sais que je n'ai nul besoin de terre pour prendre soins de votre amitié à tous les deux.
Mais je suis très fier et honoré de cette confiance et je l'accepte.

moi, Floriantis Alcapari Capitaine Corsaire, vous promets et vous jure à vous Aimelin de Millelieues, Duc de Sézanne, Auxilium, Consilium et Obsequium pour ces terres que vous me confiez et dont je promets de prendre soin avec fierté et une grande humilité.

Bon il s'est souvenu de son serment pour Alvira, et il a dit le bon nom même s'il ne s'est pas noyé en discours, ces temps-ci il a un peu de mal avec les mots.
Il prendra le coffret et la fleur  dès que le brun champenois lâchera ses mains.

Aimelin a écrit:[Sézanne le 1er août]


Et toujours sans lâcher les mains du Corsaire, c'était pas tous les jours qu'on avait un Corsaire face à soit.

Moi, Aimelin de Millelieues, Duc de Sézanne, jure devant témoins et le regard du Très Haut, protection et bonne justice, ainsi que subsistance à Floriantis fait Seigneur de Saint Rémi dépendant du Duché de Sézanne, selon ma volonté.

Il l’aida à se relever et scella le serment par une franche accolade. Un sourire à sa fille qui s'était avancée pour tendre le coffret et la précieuse fleur. Coffret aux armes de Saint Rémi qui contenait lui aussi un petit sac de cuir dans lequel Lily avait glissé la terre ramassée, sous l'oeil vigilant de sa mère.

Dans l’aumonière, se trouve la terre de ton domaine, spécialement ramassée par Lily. Deux poignées parce que une seule c'est pas assez nous a t elle dit. Le domaine de Saint Rémi se situe à onze lieues et demie nord-nord-ouest de Troyes, dans la plaine, à une lieue sud-est de Sézanne.
Il est donc lui aussi tout près d'ici tout en étant proche de Troyes et de son port. Nous savons que tu feras honneur à ces terres que nous te confions, que tu en prendras soin ainsi que des gens qui y vivent.
La grande demeure seigneuriale, ses dépendances et les terres sont entretenues par ses gens qui veillent sur le Domaine. Saches que dorénavant, tu y es chez toi.

Et de prendre le sabre que lui présentait son garde et qu'il présenta à son propriétaire dégageant légèrement la lame du fourreau. L'arme faisait dans les soixante dix sept centimètres. Le peaumeau était ciselé d'un voilier, une tête de mort surmontant deux sabres entrecroisés ornait le haut du fourreau et deux pistolets croisés ornaient la pointe.
Sur la lame, était gravé le prénom du Corsaire.

Reçois ce sabre d'abordage afin qu'il t’honore lorsque tu es à terre, car je sais que tu en utilises un lorsque tu navigues. Il est aussi le symbole de cette protection que nous te devons dorénavant.
Nous sommes fiers de t'avoir comme vassal.

Un regard vers l'Amirale avant de revenir sur le blond car il s'adressait aux deux.

N'hésitez jamais, quels que soient vos liens, à venir nous trouver si besoin s'en faisait sentir ou tout simplement pour profiter d'un moment parmi nous.
Nous serons toujours là et vous serez toujours les bienvenus.

Floriantis a écrit:Il saisit le coffret puis la fleur tendue par la gamine, et d'un mouvement machinal l'accroche à sa boutonnière. Le coffret est ouvert, tandis que le Duc lui présente sa terre. Saint Rémi, voila un nom qui lui plait et il profitera bien sûr de sa présence à Sézanne, aller s'y présenter et la découvrir.
Un clin d'oeil à Lily avant qu'étonné il ne regarde le sabre présenté.
Une arme magnifique qu'il détaille avant de confier le coffret à la petite Lily. Ses doigts passent doucement sur le pommeau suivant la lame, s'attardant sur les gravures et le blason.

il est magnifique. Merci.

Les mots lui manquent et ses doigts tremblent un peu lorsqu'il se saisit de l'objet, ayant du mal à réaliser ce qu'il lui arrive. Il récupère son coffret non sans déposer un baiser sur le front enfantin avant de poser son regard sur Aliénor et de lui sourire laissant échapper un merci murmuré.

j'ai aussi un présent pour vous.

Et de détacher de sa ceinture le sac de cuir qu'il tend à Aimelin et dans lequel se trouve replié un drapeau corsaire.

Je viens de faire confectionner le pavillon de mon navire et je vous en ai fait confectionner un pour vous. Et d'ajouter sur le ton de l'humour Je n'ai pas eu le temps de te faire confectionner un coussin pour tes chutes en joutes.

Il en avait fait faire un autre que peut être il aurait l'occasion de donner un jour.
Ne voulant davantage monopoliser la place, il rejoint Tanissa, lui décochant un sourire de fierté en se posant à ses côtés et lui mettant le sabre entre les mains.

tu as vu cette beauté.

Il y avait des moments, comme ça, où on le surprenait et même s'il était marin et qu'il en fallait beaucoup pour le déstabiliser, ses Grâces avaient réussi leur coup.

Aimelin a écrit:[Sézanne le 1er août]


Surpris à son tour du sac que lui tendait Floriantis il le prit et en sortit le contenu en le dépliant.

alors là j'en connais une qui va être heureuse.
Merci à toi. Nous trouverons un endroit pour le mettre en bonne place.

Il avait une petite idée et après avoir replié l'étoffe, il remit le sac à Aliénor avec un sourire complice jetant un regard sur sa fille qui déjà avait attrapé le troisième coffret et la fleur.
Reprenant sa place il suivit des yeux le Capitaine et posa ensuite son regard sur Shan.

Shan si tu veux bien t'avancer et poser genou à terre, c'est ton tour.

Aimelin a écrit:[Sézanne le 1er août]


Un franc sourire en la regardant s’approcher tout en adressant un petit clin d’oeil à sa fille. Et puis d’envelopper ses mimines des siennes. Shan, c'était leur rencontre l'été 55 du temps de Loïs et tant d'autres. Des bons, des pas bons, des gentils, des cons. Il fallait de tout pour faire un monde.
Et au milieu de tout ça quelques rares personnes qu'il avait gardé au chaud dans son coeur même si certaines pour ne pas dire beaucoup avaient disparu.

Un murmure

ne t'inquiètes pas et restes telle que tu es.

Avant d'élever la voix.

Shan

Nous nous connaissons depuis mai 1455 ça commence à faire quelques années.

Lorsque je suis arrivé à Sainte Ménéhould avec mon baluchon, et que j’y ai retrouvé ma cousine Loïs. Cet été là avait été très animé. Notre amitié s’est tissée au fil des semaines entre les tirs à la corde, les discussions, et les baignades dans le lac.
Ce même été, lors de la chasse à Torras, j’ai eu peur de te perdre dans ce cloître en feu. Il t’a fallu des mois pour que tu reprennes goût à la vie, et en juillet de l’année d’après je t’ai suivi en Béarn afin d’oublier Sainte Ménéhould. Et puis en Béarn, j’ai cru t’avoir perdu encore lorsque tu as disparu, jusqu’à ce jour de mai 61 où je t'ai retrouvée à Sainte Méné.

Un jour de mon premier mandat de Duc, bien laborieux avec les fatums en décoration, tu m'as dit, "tomber est permis se relever est obligatoire". J'y pense souvent lorsque le découragement me gagne.
Si les années ont passé, ce lien entre nous n'a pas changé et n'a fait que se renforcer.

Une lueur éclaira son regard alors qu’il continuait.

Aujourd’hui il n’est plus question que nous te laissions seule même si tu vis non loin de nous.
C’est la raison pour laquelle avec Aliénor nous tenons à te confier une terre issue de Sézanne afin que tu deviennes notre vassale. Saches que ce lien n’est pas une chaîne. Nulle obligation de nous servir. Tu es libre de ta vie et de tes choix. Ce lien est pour nous synonyme de confiance, de loyauté, et d’appartenance à une même famille, celle du cœur si ce n’est celle du sang.
Comme tes deux co vassaux, tes appartements à Sézanne seront toujours disponibles pour toutes les fois où tu souhaiteras venir y séjourner.

Et donc

Shandra acceptes tu de devenir ma vassale et d’en assumer toutes les conséquences.

Shandra a écrit:[Sézanne, 1er Août]

Shan sourit en grand à Aimelin en l’entendant lui murmurer son encouragement.
Sourire qui se fit nostalgique au souvenir de leur rencontre, teinté de tristesse à celui du cloître et enfin de joie à celui des retrouvailles qui leur avait permis de renouer leur amitié plus fortement pour en arriver à créer ces liens qui s’apparentaient, aujourd’hui, au fond de son cœur, à des liens familiaux.

Shandra acceptes tu de devenir ma vassale et d’en assumer toutes les conséquences.

La vassale en devenir redressa son buste, agenouillée toujours, mais sûre de ce qu’elle allait dire à présent, les mains toujours tenues par celles de son ami, les yeux plantés droits dans les siens, elle laissa parler son coeur :

Moi, Shandra, je te promets et te jure à toi Aimelin de Millelieues, Duc de Sézanne, elle rajouta sans baisser d’une octave, mon ami, ainsi qu’à ton épouse et à ta descendance, Auxilium, Consilium et Obsequium pour cette terre que tu me fais l’honneur de me confier et dont je promets de prendre soin avec force et bienveillance aussi longtemps qu’Aristote me prêtera vie.

Shan se rendait compte, après coup, que son serment n’était pas vraiment très orthodoxe, mais pour elle, il ne pouvait en être autrement.
Aimelin sans Aliénor et leurs enfants, c’était comme … comme un navire sans ses voiles.

Elle pencha légèrement la tête avec un sourire en coin et haussa les épaules discrètement. Elle restait elle-même. Elle les aimait et n'avait pas honte de le faire savoir quitte à passer pour vieille fille sentimentale.

--Lily.Millelieues a écrit:[Chuis là]

Et moi j'ai pris la dernière jolie boite avec la dernière jolie fleur pour Shan. Je la regarde pendant que mon père lui parle. Puis je tends mes mains pour qu'elle prenne la boite et je lui donnerai la fleur qui pourra respirer un peu. J'ai déjà entendu l'histoire du cloître mais je me rappelle jamais trop beaucoup, alors je demanderai encore qu'on me la raconte. J'aime trop quand les grands me racontent plein d'histoires.
Je sais juste qu'il y avait du feu et de la fumée et que Shan était perdue et qu'elle voulait pas sortir alors mon père il l'a emmené dehors pour la sauver.

J'ai aussi envie de rire car Angelle elle ouvre des yeux tout rond et elle se tortille sur son fauteuil pour regarder les cadeaux.
Après on ira faire les curieuses pour mieux voir l'épée, le sabre et puis ce que va avoir Shan. Je sais pas ce que c'est, mes parents m'ont rien dit car ils m'ont dit qu'après j'irai le répéter.
Moi ? mais pourquoi ?

Je regarde mon père, puis Shandra avec un sourire parce que je suis trop fière de donner ces boites.
J'espère que je pourrai encore aller ramasser de la terre.

Aimelin a écrit:[Sézanne, 1er Août]


Cette fois, c'était une terre qui avait déjà été attribuée il y a quelques années, et qui lui avait été rendue il y a une année après que des désaccords aient entaché ce lien. Lui même avait d'ailleurs rendu une terre il y a quelques mois, et il préférait ça que de vivre dans l'hypocrisie.
La vie est faite d'accords et de désaccrods, et lorsqu'on n'arrive plus à retrouver sa place, mieux vaut mettre un terme à un lien qui ne veut plus rien dire. Quant à l'amitié, elle perdure ou pas, parfois avec quelques changements. La vie s'en charge.

Un sourire avait étiré doucement ses lèvres aux paroles de son amie, sa soeur de coeur comme il aimait à les appeler, elle et Ptit.

Toujours sans lâcher ses mains.

Moi, Aimelin de Millelieues, Duc de Sézanne, jure devant témoins et le regard du Très Haut, protection et bonne justice, ainsi que subsistance à Shandra faite Dame de Morsins dépendant du Duché de Sézanne, selon ma volonté.

Il l’aida à se relever et scella le serment par une accolade qui laissait transparaitre toute l’amitié et la tendresse qui liait les deux jeunes gens.
Il fit signe à Lily qui portait le petit coffret de bois sur le couvercle duquel était gravé une rosace.

Pour Shan ce présent était un objet qui faisait partie de leur histoire depuis l’été 55 c’est dire la valeur sentimentale qu’il y attachait. Il le lui avait offert une fois, et puis elle le lui avait remis avec un véritable trésor à l’intérieur le jour de ses épousailles avec Aliénor et aujourd’hui, le petit objet revenait entre les mains de la blondinette. Seule différence, il avait fait graver dans le bois les armes de Morsins. Elle n’aurait aucun mal à se souvenir qu’il fallait faire tourner la rosace du dessus pour que le petit mécanisme, tout simple au demeurant, s’active et que s’ouvre le coffret.

je pense que tu reconnais ce coffret. Celui que tu m’as confié pour mon mariage et dont je t’avais fait cadeau l’été 55. Il est temps qu’il te revienne définitivement.

Pendant qu’il lui parlait et que Lily lui tendait le coffret, il l’avait laissé actionner le mécanisme afin que a boîte révèle un petit sac de cuir contenant deux poignées de terre de Morsins, Lily avait insisté pour deux, et un autre petit sac dans lequel se cachait un médaillon accroché à une chaîne en argent. Gravé sur le pendentif on pouvait lire “juillet 1455”. Une date gravée aussi dans la mémoire des deux amis.

Dans l’aumonière blasonnée, se trouve la terre de ton domaine, spécialement ramassée par Lily. Le domaine de Morsins se situe dans le triangle formé par Conflans, Troyes et Sainte Ménéhould, à six lieues vers le Sud de cette dernière. Tu vois, il est tout proche de Sainte et son lac. Il est entouré entre autre de vignes, de champs de blés et de sous bois. Nous t'accompagnerons pour le découvrir.
La grande demeure seigneuriale, ses dépendances et les terres sont entretenus par ses gens, que tu choisisses d’y vivre, ou de simplement t’y rendre de temps à autre. Comme il y a des écuries, tu n’auras plus aucun soucis pour te déplacer.
Nous savons que tu sauras prendre soin de ces terres et de ceux qui y vivent. Saches que désormais, tu y es chez toi.

Quant à ce médaillon, sa date est celle depuis laquelle court notre lien. Elle est aussi celle de ta collaboration avec le CDF dont Magdeleine, la mère d’Aliénor était présidente.

Un sourire avant de se tourner et de prendre la dague des mains du garde.

je te remets aussi cette dague gravée de ton prénom et des armes de Morsins est le symbole de cette protection que nous te devons. Elle te sera aussi utile sur les chemins, et saches que nous ne serons jamais bien loin si besoin était.
D'ailleurs Lily compte sur toi pour lui faire toujours déguster ces miches de pains et tout ce que tu fais dans ton fournil.

Nous sommes très fiers de ce lien supplémentaire qui nous unit à partir de ce jour.

Mains qu'il lâcha doucement pour la libérer, avant de tourner son regard vers Maine. Il espérait ne pas avoir été trop long.

Shandra a écrit:[Sézanne, 1er Août 1467]

Moi, Aimelin de Millelieues, Duc de Sézanne, jure devant témoins et le regard du Très Haut, protection et bonne justice, ainsi que subsistance à Shandra faite Dame de Morsins dépendant du Duché de Sézanne, selon ma volonté.

Shandra sourit à Aimelin en se relevant et le serra dans ses bras en retour. Puis elle se tourna vers Lily. Elle se pencha pour lui déposer un baiser sur le front puis accepta le coffret que lui tendait l'enfant en lui soufflant :

Merci jolie damoiselle.

Elle regarda la boite, émue, admirant la gravure délicate, avant d'en enclencher le mécanisme d'ouverture.

Dans l’aumônière blasonnée, se trouve la terre de ton domaine

D'une main habile, elle délia la dite aumônière et la porta à son visage, respirant l'odeur de la terre, puis la regardant elle hocha la tête. Noire et grasse, la vigne et le blé s'y plaisient à n'en point douter. Elle referma l’aumônière. et la reposa délicatement dans le coffret.

Puis elle ouvrit le second sachet et resta bouche bée en découvrant son contenu ...

Quant à ce médaillon, sa date est celle depuis laquelle court notre lien. Elle est aussi celle de ta collaboration avec le CDF dont Magdeleine, la mère d’Aliénor était présidente.

Elle était touchée par ce présent. Elle saisit le médaillon, son regard empreint de nostalgie, et le porta à ses lèvres, avant de le reposer dans le coffret qu'elle referma doucement en murmurant :
Merci ...

Et Aimelin qui poursuivait :
Je te remets aussi cette dague

Elle inspira profondément pour refouler toute les émotions que ravivaient ces souvenirs et prit la dague offerte, en admirant les armoiries gravées.
Tant d'honneurs et de présents. La nouvelle dame de Morsins en était un peu confuse, elle ne s'attendait pas à tout cela. pour cacher son trouble elle eut un petit sourire en coin et lança :
Vous me gâtez, je vais tâcher de ne pas trop y prendre goût.

D'ailleurs Lily compte sur toi pour lui faire toujours déguster ces miches de pains et tout ce que tu fais dans ton fournil.

Elle se pencha vers Lily, prenant enfin la jolie fleur que l'enfant lui tendait :
Oh oui, j'ai justement une nouvelle recette de petit gâteaux à la confiture... j'aurai besoin de ton avis pour savoir si ça peut plaire aux clients. Je compte sur toi !

Et de glisser la petite tige de la fleur entre deux passements sur son bustier en se redressant avec un sourire.
Parfaite, merci Lily.

Nous sommes très fiers de ce lien supplémentaire qui nous unit à partir de ce jour.
Elle regarda son nouveau suzerain et son épouse et avec un sourire ému (encore oui, c'est le jour émotion dites donc ... z"allez me la faire se pâmer si ça continue ! )

La fierté est mienne également mes chers Suzerains.

Puis elle s'écarta pour laisser la maitresse de cérémonie achever son office.

Alienor_vastel a écrit:

[Sézanne, toujours le 1er août]

Un sourire et un clin d'oeil à Célénya lorsque celle-ci céda sa place devant Aimelin au suivant. La galanterie aurait sans doute voulu que Shan succède à la Dame d'Esternay, mais Cécé tout comme Floriantis étant plus au fait d'une telle cérémonie, il avait été préféré laisser davantage de temps à la ménéhildienne pour qu'elle puisse s'imprégner du déroulement.

Et tout se déroulait à merveille jusqu'à présent. Les pervenches d'Aliénor balayèrent la salle, s'attardèrent un instant sur l'Amirale, croisèrent brièvement celles de son beau brun avant de se poser sur le blond à genoux devant eux. Par pudeur, son époux n'était pas du genre à étaler ses sentiments, aussi les échanges de paroles, sincères, vrais, à coeur ouvert, dévoilaient d'autant plus la complicité et l'amitié entre les deux hommes.

Puis ce fut au tour de Lily de remettre le coffret, coffret suivi par le sabre offert par le maintenant suzerain. Un présent, tout comme l'épée de Célénya, longuement réfléchi par Aimelin qui en avait supervisé la fabrication auprès de l'armurier du Domaine. Petit croisement de doigts discret de la petite Duchesse, qui pria à cet instant que Lily n'en demande pas une version pour elle. Manquerait plus que ça !

Ce fut à ce moment que Floriantis les surprit à son tour, leur offrant en retour un sac de cuir dont Aimelin sortit le contenu, dévoilant à leurs yeux un pavillon corsaire. Les pervenches croisèrent les aciers gris et Aliénor rendit à son beau brun son sourire complice, sans doute avaient-ils eu la même idée quant à l'endroit où arborer ce présent. Saisissant le sac qu'Aimelin lui confiait, elle le posa sur ses genoux, tout en articulant un silencieux merci à l'intention du nouveau Seigneur de Saint-Rémi.

Shandra fut alors appelée. Le regard d'Aliénor l'accompagna affectueusement alors que la jeune femme s'agenouillait devant Aimelin, et un léger signe de tête souriant pour la mettre à l'aise. Quoique le futur suzerain y arrivait très bien lui aussi.
Et tandis que son époux rappelait les circonstances de l'amitié qui avait lié les deux jeunes gens, l'esprit d'Aliénor s'égara un bref instant et sa dextre vint machinalement caresser la rose et le chardon entrelacés gravés sur son médaillon. Car même si elle n'avait fait sa connaissance qu'au printemps 61, Shan était pour elle aussi l'un des rares rappels de son passé, de la défunte Dame de Pomponne, de Chelles, d'Ysa, et aussi de cette Lily dont ils avaient donné le nom à leur aînée... Sa famille... Celle qui avait disparu, mais surtout maintenant celle qui s'était agrandie, qu'elle s'était trouvée et choisie.
Et que Shandra venait de mentionner dans son serment, ce qui fit légèrement hausser les sourcils de la blondinette, amusée et surtout touchée de s'entendre citée. Un petit clin d'oeil complice à l'intention de Shan vint alors ponctuer la fin de la phrase de cette dernière et sa mimique, avant qu'Aimelin ne réponde à son tour et ne fasse de la ménéhildienne la nouvelle Dame de Morsins.

Puis à nouveau, les présents. Le coffret présenté par Lily, un peu spécial celui-ci, un peu plus vieux aussi. Le médaillon avec cette date qui, d'une façon ou d'une autre, reliait les trois jeunes gens. Et enfin la dague.

L'émotion était palpable, tout comme elle l'avait été précédemment pour Célénya et Floriantis. Ce qui devait n'être après tout qu'une formalité administrative après plusieurs mois, voire plus, d'attente, avait fait remonter des souvenirs, avait surtout montré au grand jour l'amitié indéfectible, la complicité qui existait entre les participants à la cérémonie.

Il ne restait plus maintenant qu'à conclure avant de passer au buffet se sustenter et se remettre de ses émotions.

Vittoria a écrit:Ah ça, on ne pouvait pas dire que la cérémonie avait trainé en longueur puisqu'elle touchait déjà à sa fin. La cérémonie la plus rapide de l'Est ! Du moins, pour elle. Tout s'était enchainé sans accroc et les serments échangés avaient tous été corrects après le micro-couac de départ. Au regard d'Aimelin, Vittoria sourit instinctivement et se tourna vers les trois intéressés :

Mes félicitations à vous trois, vous voici désormais vassaux du duc de Sézanne.
Madame Célénya Océalys, vous êtes dorénavant Dame d'Esternay et les couleurs de vos nouvelles terres sont : " De gueules à une gerbe de blé d'or, surmontée de trois fleurs de lys du même rangées en chef ".
Je joins à mes mots, la lecture du contreseing tel qu'il sera affiché en hérauderie de Paris. Je vous en laisse naturellement une copie, à conserver et à présenter si on vous le demande :

___________________________

ANOBLISSEMENT POUR UN FIEF
ISSU DE MERITE
___________________________

Nous, Vittoria Farnezze de Sulignan, en notre qualité de Héraut d'Armes Royal dicte Maine, Héraut plénipotentiaire de Champagne,


• Faisons acte de la demande de Aimelin de Millelieues*, Duc de Sézanne quant à l'octroi d'une seigneurie sise sur son duché de Sézanne, à Célénya Océalys** et joignons la patente à ce document.
  
• Qu'après recherches héraldiques dûment entérinées, confirmons que la seigneurie d' Esternay est bien terre vassale de Sézanne.
  
• Confirmons qu'après recherche dans les armoriaux et registres, les armes de ladite seigneurie sont :
  
  " De gueules à une gerbe de blé d'or, surmontée de trois fleurs de lys du même rangées en chef "
  
  Soit après dessin,
  
  
  -
  
  
• Ci-joint, la lettre de patente d' Aimelin de Millelieues, dûment authentifiée attestant de sa volonté d'octroyer une seigneurie à Célénya Océalys :
  
  

  
  
  

  A Vous, Phylogène,
  De Nous Aimelin de Millelieues, Duc de Sézanne
  
  
  Salutations et respect,
  
  Nous prenons la plume ce jour pour vous faire part de notre désir de prendre pour vassale Célénya Océalys *.
  Nous souhaiterions lui confier une terre issue de Sézanne s'il y en a de disponible.
  
  Nous nous connaissons depuis l'an 56, en Béarn, et nous avons traversé bon nombre d'aventures ensemble, et nous avons été vassaux de Dotch de Cassel.
  Notre Suzeraine et amie ayant disparu, je ne peux laisser Célénya sans rien.
  
  Je sais qu'il n'est nul besoin d'une terre pour que notre amitié soit et perdure, mais nous tenons à ce qu'elle soit à l'abri du besoin et possède un endroit à elle.
  Nous savons de plus qu'elle prendra soin de cette terre et de ceux qui y vivent.
  Voila pourquoi nous souhaitons qu'elle entre de plein pied dans notre Mesnie et Famille de cœur que sont nos vassaux.
  
  
  
  Rédigé à Sainte Ménéhould, le 24 ème jour de juillet de l'an 1466
  
  
  
  
  
  * [IG : Ptitmec13]
  

  
  Par notre scel, nous attestons avoir été présente en tant que témoin héraldique de l'échange des serments vassaliques entre Aimelin de Millelieues et Célénya Océalys.
  Nous actons ce document conforme et valide au regard des lois héraldiques.
  
  En conséquence, Célénya Océalys devient Dame d'Esternay.
  
  
  Rédigé, signé et scellé le 1er août 1467
  
  
  
  Vittoria Farnezze de Sulignan,
  Héraut d'Armes Royal, dicte Maine
  
  
  
  * [char]Aimelin[/char]
  ** [char]Ptitmec13[/char]

Spoiler:

Au seul homme vassal ce jour :

Monsieur Floriantis, vous êtes dès à présent Seigneur de Saint-Rémi et vous porterez les couleurs de cette nouvelle terre qui sont : " D'azur, à une tour donjonnée de trois pièces d'argent, ouverte, ajourée et maçonnée de sable, surmontée de trois fleurs de lys du second rangées en chef ". Voici le contreseing attestant de cet octroi :

___________________________

ANOBLISSEMENT POUR UN FIEF
ISSU DE MERITE
___________________________

Nous, Vittoria Farnezze de Sulignan, en notre qualité de Héraut d'Armes Royal dicte Maine, Héraut plénipotentiaire de Champagne,


• Faisons acte de la demande de Aimelin de Millelieues*, Duc de Sézanne quant à l'octroi d'une seigneurie sise sur son duché de Sézanne, à Floriantis Alcapari** et joignons la patente à ce document.
  
• Qu'après recherches héraldiques dûment entérinées, confirmons que la seigneurie de Saint-Rémi est bien terre vassale de Sézanne.
  
• Confirmons qu'après recherche dans les armoriaux et registres, les armes de ladite seigneurie sont :
  
  " D'azur, à une tour donjonnée de trois pièces d'argent, ouverte, ajourée et maçonnée de sable, surmontée de trois fleurs de lys du second rangées en chef"
  
  Soit après dessin,
  
  
  -
  
  
• Ci-joint, la lettre de patente d' Aimelin de Millelieues, dûment authentifiée attestant de sa volonté d'octroyer une seigneurie à Floriantis Alcapari :
  
  

  A Vous, Champagne,
  De Nous Aimelin de Millelieues, Duc de Sézanne
  
  
  Salutations et respect,
  
  Nous prenons la plume ce jour pour vous faire part de notre désir de prendre pour vassal le jeune capitaine de la Royale Floriantis Alcapari*.
  Nous souhaiterions lui confier la terre de Saint Rémi, issue de Sézanne.
  
  C’est un homme de valeur, droit dans ses bottes, et il nous apparaît normal de le remercier de la fidélité dont il fait montre envers nous depuis des années, mais aussi envers ce royaume qu’il sert et défend.
  
  Nous savons que sa loyauté et son humilité feront honneur à ce titre et qu'il saura prendre soin de cette terre et de ceux qui y vivent.
  Voila pourquoi nous souhaitons qu'il entre de plein pied dans notre Mesnie et Famille de cœur que sont nos vassaux.
  
  
  
  Rédigé à Sainte Ménéhould, le 15 ème jour de décembre de l'an 1464
  
  
  
  
  
  
  * [IG : Floriantis]
  

  
  Par notre scel, nous attestons avoir été présente en tant que témoin héraldique de l'échange des serments vassaliques entre Aimelin de Millelieues et Floriantis Alcapari.
  Nous actons ce document conforme et valide au regard des lois héraldiques.
  
  En conséquence, Floriantis Alcapari devient Seigneur de Saint-Rémi.
  
  
  Rédigé, signé et scellé le 1er août 1467
  
  
  
  Vittoria Farnezze de Sulignan,
  Héraut d'Armes Royal, dicte Maine
  
  
  
  * [char]Aimelin[/char]
  ** [char]Floriantis[/char]

Spoiler:

Enfin, à la dernière anoblie :

Madame Shandra, vous êtes désormais Dame de Morsins et vos couleurs sont : "De sinople à la bande d'argent côtoyée de deux doubles cotices potencées et contre-potencées d'or, au chef du même chargé d'un M en lettre capitale de gueules". Voici le contreseing attestant de cet octroi :

___________________________

ANOBLISSEMENT POUR UN FIEF
ISSU DE MERITE
___________________________

Nous, Vittoria Farnezze de Sulignan, en notre qualité de Héraut d'Armes Royal dicte Maine, Héraut plénipotentiaire de Champagne,


• Faisons acte de la demande de Aimelin de Millelieues*, Duc de Sézanne quant à l'octroi d'une seigneurie sise sur son duché de Sézanne, à Shandra** et joignons la patente à ce document.
  
• Qu'après recherches héraldiques dûment entérinées, confirmons que la seigneurie de Morsins est bien terre vassale de Sézanne.
  
• Confirmons qu'après recherche dans les armoriaux et registres, les armes de ladite seigneurie sont :
  
  " De sinople à la bande d'argent côtoyée de deux doubles cotices potencées et contre-potencées d'or, au chef du même chargé d'un M en lettre capitale de gueules
  
  Soit après dessin,
  
  
  -
  
  
• Ci-joint, la lettre de patente d' Aimelin de Millelieues, dûment authentifiée attestant de sa volonté d'octroyer une seigneurie à Shandra :
  
  

  A Vous, Maine, Héraut d'Armes Royal & Héraut plénipotentiaire de la marche de Champagne
  De Nous Aimelin de Millelieues, Duc de Sézanne
  
  
  
  Salutations et respect,
  
  
  Nous prenons la plume ce jour pour vous faire part de notre désir de prendre pour vassale notre soeur de coeur Shandra*.
  Nous souhaiterions lui confier la terre de Morsins issue de Sézanne.
  
  Elle a depuis les années 56, toujours été un soutien et une amie fidèle. Elle est une personne droite et nous savons que sa loyauté et son humilité feront honneur à ce titre et à la noblesse champenoise, et qu'elle saura prendre soin de cette terre et de ceux qui y vivent.
  Nous avons bien trop tardé et il nous apparaît normal de la faire enfin entrer de plein pied dans notre Mesnie et Famille de cœur que sont nos vassaux.
  
  
  
  Rédigé à Sainte Ménéhould, le 15 ème jour de mai de l'an 1467
  
  
  
  
  
  
  *[IG : Shandra]

  
  Par notre scel, nous attestons avoir été présente en tant que témoin héraldique de l'échange des serments vassaliques entre Aimelin de Millelieues et Shandra.
  Nous actons ce document conforme et valide au regard des lois héraldiques.
  
  En conséquence, Shandra devient dame de Morsins.
  
  
  Rédigé, signé et scellé le 1er août 1467
  
  
  
  Vittoria Farnezze de Sulignan,
  Héraut d'Armes Royal, dicte Maine
  
  
  
  * [char]Aimelin[/char]
  ** [char]Shandra[/char]

Spoiler:

Aux trois vassaux :

En tant que nobles, vous avez désormais des droits et des devoirs. Je vous invite à prendre connaissance des loys héraldiques qui sont à la disposition de tous, en hérauderie royale, à Paris. Je me permets également de vous faire savoir que vous disposez d'un mois pour porter vos armes et vous mettre en conformité avec lesdites loys.
Si vous avez besoin de vous faire confectionner de nouvelles armes, vous pouvez vous adresser en moi en vous rendant en hérauderie de Champagne ou bien en demandant à votre héraut généalogique, si vous en disposez d'un. Naturellement, si vous avez des questions, il ne faut pas hésiter.

Puis se tournant vers le Duc et son épouse :

Vos Graces, tout est bon pour moi, la cérémonie est close et vous pouvez passer aux festivités !

Rougette a écrit:Elle ne connaissait que peu de monde en ces lieux. Ptit bien sur mais elle n'était pas encore arrivée, et les hôtes qu'elle avait rencontrée au conseil. Ces derniers avaient fort à faire en ce jour et jamais au grand jamais elle n'aurait osé aller les déranger. C'était sans compter le caractère avenant du couple. Alienor est la première à venir l’accueillir. Elle se redresse.

Bonjour Votre Grasce, bien sur. Ravie de vous revoir. Le regard sur les sièges montrés. Merci, j'aviserai si nécessaire. Il ne manque que Ptit il semblerait.

Quand on parle du loup... La Rouge sourit. Elle connaissait très bien cette robe. La blonde la gardait précieusement dans sa malle en souvenir de cette fameuse journée où elle avait reçu le domaine de Lasson. Elle ne l'avait jamais remise depuis, du moins à sa connaissance.
Elle sourit à Aliénor qui rejoignait Célénya puis à Valinette qui venait se poser à ses cotés.
Aimelin vint la saluer à son tour et elle lui rendit son salut.

Bonjour Votre Grasce.

Les choses sérieuses allaient commencé. La rouge étouffa un petite rire quand Aimelin demanda à Ptit de s'avancer. Elle qui n'aimait pas commencer pour le coup elle était servie, et la jeune CaC pouvait bien se moquer un peu de son mentor devenue une amie très proche.

Puis l'épée... Aimelin connaissait bien la blonde ça c'était sur. Et puis depuis la disparition de Vorhonwë elle ne portait plus celle qu'il lui avait offert. Très bon choix, pensa-t-elle. Chaque nuit elle montait la garde sur Compiègne avec une vieille épée.

Les ennoblissements s'étaient enchaînés. Puis les patentes distribuées.
Une fois la cérémonie terminée Rougette s'approche de Ptit par derrière et lui murmure: Il va falloir que je recommence à t'appeler Dame du coup.

Aimelin a écrit:[Sézanne le 1er août]


Un sourire à Maine alors qu'elle remettait les contreseings, pensant avec amusement aux brouillons qu'il avait dessinés un peu maladroitement. Il allait devoir apprendre, de plus Alvira lui avait offert un si beau coffret avec tout le nécessaire pour le dessin héraldique.

Merci sincèrement pour votre travail Maine.

Avant de s'adresser à ses trois vassaux.

Vous serez toujours chez vous à Sézanne, que vous y veniez seuls ou accompagnés et pour la durée que vous souhaitez. Aliénor et moi serons toujours là et nous espérons que nos conseils, notre protection, notre aide, vous aideront tout au long du chemin que nous dessine la vie.

Félicitations à vous, et merci à vous toutes et tous d'être venus.
Aliénor a fait préparer de quoi boire et manger et pour ceux ne souhaitant pas repartir le soir, les appartements sont à votre disposition.

Qu'Il vous protège toujours.

Un regard vers sa blondinette et un petit geste tendre sur la chevelure de sa fille en lui murmurant. Tu as été parfaite.
Et de s'approcher de Ptit.

hum je ne suis pas très au fait de la mode tu le sais mais cette robe. Ne serait ce pas celle que tu portais lorsque Beaux Yeux nous a pris en vassaux.

Un petit sourire nostalgique. Dance et Dotch avaient disparu. Les retrouverait on un jour, lui préférait toujours penser qu'elles étaient parties en voyage ou qu'elles avaient fait voeux dans quelques couvents.

Ptitmec13 a écrit:Patente en main elle regarde les couleurs qui sont maintenant siennes quand un murmure la sort de sa contemplation.
Elle se tourne vers la belle rousse.

Tu sais bien que pour toi il n'y a plus de Dame ou autre titre qui tienne.

Et Aimelin qui pose une question froufrou c'était... amusant? Encore plus quand la question est posée à la blonde qui ne jure que par le port de braies, tellement plus confortable pour monter à cheval ou autres actions.
Elle lui sourit.

Bonne mémoire! Je crois qu'elle attendait ce genre de clin d’œil pour sortir de sa malle! Dotch a été celle qui a fait de nous des Seigneurs et la première à nous avoir donné sa pleine confiance après Vae, et notre complicité valait bien ce petit.. hum.. on va dire petit rappel, même si ce n'est pas vraiment le terme approprié.

Souvenirs souvenirs...

Aimelin a écrit:[Sézanne, 1er Août 1467]


C'est que même s'il n'était pas froufrous il avait une mémoire sélective, et certaines choses étaient restées gravées au fond de lui.

Je me souviens de ce beau jour d'été... et il s'arrêta, car c'était peu de jours avant la disparition de la blonde Sénéchal. Le Béarn, sa fange, ses diamants, ses amis, comme partout en fait.

Dotch me manque. Peut être se repose t elle dans un couvent, c'est ce que je me dis sans cesse.

Un sourire entendu à Rougette.

Il faut surtout profiter du fait qu'elle est en robe.
Ptit je ne sais pas si je t'ai bien présenté tes deux co vassaux.

Et de faire un signe à Shan et Flo accompagné de Tanissa qu'il ne voulait pas non plus laisser de côté.

tu connais Shan. Ménéhildienne depuis bien longtemps et arrivée à bon port grâce à toi.
C'est avec elle que je suis descendu en Béarn l'été 56 et où j'ai retrouvé pas mal de Champenois qui étaient partis voir si l'herbe y était plus verte.
Flo y était déjà d'ailleurs lorsque je suis arrivé.
Il est Capitaine Corsaire et il écume les mers sous les ordres de l'Amiral Tanissa qui l'accompagne aujourd'hui.

Et de les regarder tous les trois. J'ai pris trois blonds, misère !

Floriantis a écrit:Il s'avance avec la brune Italienne parce qu'il n'est pas trop sauvage lorsqu'il connait bien l'entourage.
Il a noté qu'il fallait faire modifier ses armes et il s'adresse d'abord à Maine.

Je pourrais donc venir vous embêter pour modifier mes armes alors car je ne connais personne.

Elles étaient bleu ce qui lui convenait parfaitement. Et de s'adresser ensuite au champenois.

Des blonds mais que de la qualité ta Grasce.

La blondeur est parfois sous-jacente pour certains.

Je ne suis pas resté trop dans le Comté à l'époque.
J'ai pas mal bourlingué aux alentours.
J'ai d'ailleurs toujours du mal à tenir en place et c'est sûrement pour ça que la vie de marin me plait tant.

Au cas où l'on ne s'en rendrait pas compte en le connaissant.

Shandra a écrit:[Sézanne le 1er août]


Shan récupéra sa patente avec un sourire de remerciement à Maine.

Merci Madame, je viendrais en effet vous voir pour confectionner mes armes et j'espère ne pas dépasser le temps imparti.

Puis elle se tourna vers les hôtes de ce jour. Elle approcha d'Aimelin à son invite et sourit à Ptit, pardon à la Dame d'esternay je vous prie :

Un petit bout de chemin qui m'a ramenée chez moi auprès de ma famille. Comment oublier ? Je suis ravie de vous revoir Célénya.

Puis elle regarda Floriantis et Tanissa, qui, si elle ne les connaissait pas, n'en étaient pas moins de bons amis d'Aimelin et donc elle leur sourit avec plaisir en les saluant :

Amiral, Capitaine, c'est un plaisir de rencontrer les amis de mes amis.

Puis elle haussa les sourcils amusée et rajouta d'un air taquin :

Dis donc, ne fais pas l’étonné l'ébouriffé, je te rappelle que tu as aussi épousé une adorable blonde.

Ptitmec13 a écrit:[Ô temps! Suspends ton vol!* - Toujours le 1er Aout ^^]

Complètement perdues dans ses pensées la blonde. Dotch... Des moments de vie passés en sa compagnie se bousculèrent dans sa tête. La discussion qui se tenait près d'elle lui semblait tellement loin. Elle essayait tout de même de suivre et de répondre.

Tu n'y as peut être pas trouvé l'herbe plus verte mais tu as rencontrée une sacrée blonde.

Et de mimer la nana qui ne se prend pas pour une petite queue de cerise en se redressant, et prenant la pause mannequin avant de pouffer de rire.

Et pas qu'une!
Bien sur que je connais Shan, On se tutoyait même fut un moment

Un sourire taquin combiné à un clin d’œil adressé à sa voisine co vassale.

Ravie de te revoir aussi. Cela faisait un moment.. Un certain mariage je dirais.

Se tourne vers le Capitaine et l'Amirale

Et je suis ravie de faire votre connaissance également.
Oui nous sommes blonds et alors? Tu ne seras pas dépaysé comme cela.

Se tourne vers Rougette

Et puis cela fait ressortir ma belle Rouge.

[hrp]* Alphonse de Lamartine[/hrp]