1468-05 [RP] Plougonvelen - Parce que ça sera toujours toi… Nous !

Tuatha a écrit:

Niché dans un joli coin de verdure , au milieu d'un magnifique  parc de plusieurs hectares , se trouve le beau manoir de Plougonvelen   .  
Coeur de cette Baronnie  , située non loin de Brest  et qui comporte l'un des points de vues les plus magnifiques , ainsi que  les plus belles falaises de Ouessant  .
La pointe St Mathieu  ...


Ces terres sont la propriété de la Baronne Viktoria Novgorod et de son époux Renau .
Un endroit sauvage qui  permet  à ces amoureux de vivre leur passion de la mer et qui leur correspond tout à fait  .  

Viktoria.novgorod a écrit:[Jeudi 7 mai 1468 - Plougonvelin - Demeure des Le Goff]

Les jours passaient, inlassablement… l'échéance approchait sans que je ne m'en soucis trop en réalité. Je savais que ça serait une journée exceptionnelle et que rien ne saurait gâcher ça. Renau était déjà mon mari… Depuis bien longtemps finalement sans que nous le sachions.

Nous nous étions rencontrés par le passé, et tout avait été évident dès cet instant. Même si ça n'avait été qu'un instant. Mais déjà à l'époque, l'évidence nous avait mis face à face. On s'était loupé… mais pas tout à fait… Il avait fallut presque 2 années pour que l'on se retrouve… et presque une année de plus pour, qu'enfin, on se décide à ne plus se quitter… Et puis les choses s'étaient enchainées sans qu'on y réfléchisse : bébé, numéro 2, le mariage civil, les voyages, la vie tout simplement, jusqu'à la concrétisation suprême : Le baptême et le mariage druidique.

Pour l'occasion, j'avais même contacté une formidable couturière. Non coutumière du fait, j'avais décidé qu'il était temps. Si je ne le faisais pas pour ce jour là, je ne le ferais jamais. Et puis, j'avais du mal à rentrer dans mes tenues d'apparat habituelles. Mon ventre était bien rond maintenant et je le portais fièrement. Tout aussi fièrement qu'il le regardait je crois.

Ana et Pierre, nourrice d'Alexeï et intendant de Plougonvelin, était revenu de leur petite escapade en mer. Ravis, ils étaient heureux maintenant de passer leur temps aux derniers préparatifs. Dans mon bureau du domaine, la dernière réunion "de guerre" se tenait.

Bien, le lieu est choisit, A Saint Mathieu, sur la falaise, face à l'île d'Ouessant. Si il fait beau, nous la verrons et j'en serais très heureuse.

Oui, la symbolique était forte. Parce que je devais bien des choses à Ouessant. Même si Duchesse s'en défendait, Renau et moi savons ce qu'elle a fait pour nous. Depuis des années.

Il faudra bien voir avec Anne Solenn si elle désire des choses particulières pour les cérémonies, je te laisse voir avec elle, Ana, tu as toute ma confiance

Bien Ma Dame.

Arrête de m'appeler comme ça, ça m'énerve ! tu le sais !

En relevant la tête, je vis le sourire malicieux de la jeune fille. Et en plus, elle se moque. La voir si épanouie me fait un bien fou. Je secoue la tête en riant doucement.

Pierre tu t'assures bien que l'herbe est coupée, séchée et rentrée. Il fait beau et chaud, on ne perdra pas l'herbe pour les bêtes.

C'est prévu Baronne. Je suis passé ce matin et ils étaient déjà à l'œuvre, la place a était faite au grenier pour que l'on puisse tout rentrer rapidement. Je veille au grain.

Très bien.

Ana, il faudra que tu prépares Alexeï sauf si Renau décide de se préparer avec lui. Il faudra aussi que tu m'aides à me prépare... passer mes robes et les coiffures... on s'occupera des fleurs le matin. J'aurais aussi besoin de toi pour ajuster ma coiffure.

Un regard vers mes deux acolytes. Je n'ai toujours pas rédigé mes vœux. Pour l'instant, je n'y arrive pas. Ça m'inquiète… oui et non en réalité, des fois, les élans du cœur au moment sont peut être les meilleurs au final… il reste 10 jours après tout.

Nous ferons le point plus tard. Je vous en prie.

Ils prennent congés et je me redresse, de la fenêtre je contemple l'Iroise. Que de chemin parcouru. Je tourne mon alliance sur mon doigt, les mains posées sur mon ventre rond. Bébé est là, bien vivant. Percutant. Je souris. Je pense à mon Roux…

Parce que c'est Renau…
Parce que ça a toujours été Renau...

Parce Renau sera toujours Renau…

Kalwynn a écrit:L'invitation l'avait à la fois surpris et réjoui, et le borgne déposa un petit caillou bien en évidence sur la date du 9, de manière à bien prévoir à la fois une tenue correcte mais surtout les quelques jours de trajet nécessaire pour se rendre... au bout du monde.

Car c'était, finalement, bien de ça qu'il était question. Le magnifique duché d'Ouessant se trouvait aux extrémités les plus occidentales de Breizh, englobant à la fois morceaux de terres et archipels d'îles : Ouessant bien sûr, mais également Molène.

Le voyage nécessitait donc quelques jours, un peu moins en venant du centre Bretagne que s'il était parti directement de la baronnie de Tarvieg qui se trouvait pratiquement à l'opposé du pays, au bord de la Loire et près des frontières avec l'Anjou.

Mais c'était la mer qui avait ramené Kal en Bretagne, et souvent la vue de l'ocean lui manquait. Il s'était consolé en s'installant à Thouaré, car la Loire coulait pratiquement sous les fenêtre du château... et pouvait le guider en un souffle jusqu'à la mer. Le climat se révélait aussi moins rude, mais il rêvait parfois d'un manoir surplombant la baie, ou d'un phare dans la tempête.

Il chemina ainsi tranquillement, le paisible Fenioux le conduisant tout à l'ouest. Le Borgne put même s'offrir un coucher de soleil sur la pointe Saint-Mathieu, avant d'aller dormir à l'auberge...



Et le lendemain matin, il se présenta à la baronnie de Plougonvelin, à la demeure des Le Goff. Il avait revêtu un sobre uniforme de vice-amiral de Bretagne : si l'amitié étaient venue ensuite, c'est d'abord l'amour de la mer qui les avait amenés à se rencontrer.

Il démonta dans la cour au centre des bâtiments, et regarda autour de lui, s'attendant sans doute à entendre une voix féminine crier "Qu'un Œil !!!"...

Viktoria.novgorod a écrit:[Vendredi 8 mai 1468 -  Plougonvelin - Demeure des Le Goff]

Les dernières préparatifs avaient été bouclés en temps et en heure, je pouvais me vanter d'avoir autour de moi des gens compétents qui me témoigner leur attachement autant que je leur rendais.

Les femmes avaient mis du cœur à l'ouvrage pour confectionner les bouquets de fleurs et pour décorer le lieux de la cérémonie. Il pouvait sembler aride mais les falaises bretonnes sont empruntes d'une force que nul ne pourrait renier. Les découpes de l'eau dans les pierres rappelaient la lutte incessante que les éléments se livraient… l'eau allait gagner un jour.

J'avais pris plaisir à passer ce moment là avec les femmes, j'avais pu repérer à l'occasion les fleurs qu'Ana glisserait dans ma coiffure.

Puis, j'avais rejoint le four, l'odeur se rependait avec le vent et c'est avec l'eau à la bouche que j'avais gouter un des pains… du pain avec de la farine de Plougonvelin…  légèrement chaud, croustillant… un vrai régal. Ma gourmandise repris le dessus et j'en réclamais une tranche de plus.  

Aux cuisines, le maitre queue s'affairait. Les pâtés étaient tous fait. Il se mit à rire quand mon doigt vient plonger dans de la compote de pomme…

Ben quoi ? Faut bien que j'goute…
Faites Ma dame, Faites
C'est délicieux… avec un soupire d'aise… vous les avez faites caraméliser…
C'est que je commence à connaitre vos goûts de femme enceinte

Alors nous avons rit tous les deux de bon cœur. Ma folie pour les pommes n'avaient échappées à personne depuis que je portais crevette ou bigorneau.

Le soir, je faisait le point de tout, encore et encore. Ça faisait rire Renau. Il n'arrêtait pas de me dire

Ne t'en fais pas, tout va bien se passer

Oui, il l'a bien dit une trentaine de fois.

Curieusement j'ai bien dormi.

[Samedi 9 mai 1468 -  Plougonvelin - Demeure des Le Goff]

Et voilà, c'était le premier grand jour, celui du baptême. J'étais euphorique. A n'en pas douter, le soir, je tomberais comme une souche. L'énervement de la journée. Et je n'étais pas la seule. Mon petit habitant dansait lui aussi joyeusement.

J'avais engloutit mon petit déjeuner, la journée serait longue… l'arrivée des amis, la cérémonie, les festivités. Je savais que tout était prêt. J'entendais tout le monde s'afférer. Au détour d'un couloir, j'avais été rejoindre Alexeï dans son lit, pour lire l'histoire du matin, se câliner, se papouiller… au fur et à mesure que mon ventre grossissais, je prenais plus de temps encore pour être avec lui. J'en profitais avant d'être quelque peu accaparée par le nouveau qui arriverait finalement bien vite.

Et puis, avec le Roux, nous avions jouer un remake de la bataille contre le kraken dans la salle d'eau… Noyée… elle était noyée, heureusement qu'avec le temps qu'il faisait, elle sécherait vite.

Je m'étais blottie contre lui, une nouvelle fois…
Je m'étais abandonnée à lui, avec délectation…
Par tous les Dieux que je l'aime cet homme… mon homme…

Était venue le temps de me préparer. La couturière avait parfaitement travaillé, elle avait même prévu un ajustement gros ventre. Ana m'avait bien aidée pour que ça soit parfait. La coiffure tenait la route et les fleurs fraiches dedans réhaussais le tout. J'étais surement à la bourre… en même temps…

Je descendis prête pour la réception des convives et la cérémonie. Allant rejoindre tout ce beau Monde… et surtout les hommes de ma vie.



Arrivée dans la courre je pu constater que le vice amiral était déjà là

Aaaah ! Qu'un œil ! Je suis ravie de te voir ici. Tu es ici chez toi ! Alors ? Je ne te l'avais pas dit qu'il était merveilleux mon bout du monde ?

Et de venir lui faire une bise sur la joue.

Kalwynn a écrit:Et la voix attendue résonna. Le Borgne vit arriver son hôte, le ventre toujours plus arrondi, et tendit la joue pour recevoir la bise d'accueil.

Aaaah ! Qu'un œil ! Je suis ravie de te voir ici. Tu es ici chez toi ! Alors ? Je ne te l'avais pas dit qu'il était merveilleux mon bout du monde ?

Un sourire qui démarre sous la barbe et étire autour des yeux la peaux déjà brunie par le soleil du printemps.

- Parfaitement heureux moi aussi d'être là, chère Vik ! Et je ne doutais point de la majesté de tes terres... j'ai d'ailleurs profité du voyage pour écrire à Tuatha mon admiration pour son duché d'Ouessant, et l'amabilité de ses habitants !

Il rit.

- En revanche attention en me disant que je suis ici chez moi, je risquerais de m'installer !

Trêve de plaisanterie, d'autres invités vont sûrement arriver incessamment. Puis-je me rendre utile à quelque chose ?

Renau a écrit:Et voilà qu'était arrivé le jour de leurs baptêmes dans une cérémonie druidique, il avait fallu chercher des prénoms pour ce jour, mais, depuis un moment déjà, ils avaient décidé des leurs.  Pour ce jour, le forgeron avait aussi fait préparer son costume de cérémonie, clair et brodé, les cheveux attachés, très heureux de pouvoir communier avec la nature, son amour mais aussi leurs amis.

Depuis plusieurs jours, Renau sentait la rousse monter en pression, lui profitait de cette excitation un peu différemment, juste pour la détendre, bien évidemment !  N’allez rien imaginer d’autre ou encore chercher de stupéfiants arguments, enfin si mais non…Il ne faut pas se faire de mal dans sa tête.
Alors donc, le roux et la rousse vivaient les préparatifs de façon cette fois opposée, c’était si rare de ne pas les voir en phase, eux qui habituellement marchaient sur les mêmes chemins, voyaient l’avenir d’un seul regard…Et bien là, non ! Mais parfois il fallait contre balancer les ardeurs d’une femme et surtout enceinte, tout ceci pour équilibrer l’ambiance d’un si bel événement.

Ce matin-là, oui, ils avaient bien ri et surtout avait pris du bon temps à noyer la salle d’eau, sans compter le plaisir de se retrouver peau contre peau dans la chaleur humide d’une fin de printemps magnifique, tant de merveilleux moments tels que celui-là venaient apaiser la tempête rousse.
Ensuite, chacun avait été se préparer de son côté pour venir ensuite rejoindre les invités déjà présents.



Un geste tendre lorsque Renau avait vu l’amour de sa vie dans sa robe magnifique, une main était venue naturellement se glisser le long de ses hanches pour finir dans son dos afin de l’accompagner saluer les convives.

Bonjour Kal, ravi de vous voir ici ! Quelle élégance ! Je pense que le personnel du domaine a déjà tout préparé, Vik était sur l’organisation depuis…des semaines ! des mois non ?

Le roux sourit à Vik et la fixe malicieux, légère moquerie au coin des lèvres.

Tuatha a écrit:La veille de ce grand jour , elle avait repensé à son propre baptême et  mariage druidique et au bonheur qui était le sien alors .  
Elle espérait que son russe était désormais heureux , là où il était  , sans doute entouré des gens qu'il aimait et avec qui il avait refait sa vie .

Pour elle la vie continuait comme si de rien n'était ,  les voyages , ses enfants , l'Amirauté à nouveau , la diplomatie également très bientôt vu que les joutes c'était terminé pour elle et ce pendant un moment  et la Mesnie , toujours et encore  ... Ainsi  que le train train quotidien  .

Le grand jour était arrivé pour les flamboyants amoureux de Ouessant  .
Deux personnes que la Duduche adorait c'est évident , bon en même temps elle adore tout le monde dans sa Mesnie , le bisounours de service c'est elle  ,
c'est un état de fait et ce depuis de nombreuses années .

En sautant du lit en ce beau matin du 9 mai , elle  se dirigea vers son baquet pour ses ablutions du matin  .  Celui çi était placé  dans la petite pièce adjacente à sa nouvelle chambre , face à la fenêtre et elle pouvait admirer le paysage en barbotant .
C'était son moment relaxe de la soirée le plus souvent , mais cette fois elle avait décidé de faire trempette le matin  et de se mettre sur son trente et un afin de faire  honneur aux futurs baptisés et mariés en devenir .

Une fois séchée , parfumée à l'eau de rose  , habillée et coiffée  , avec l'aide de Catherine , sa  chambrière ,  elle  descendit rejoindre la salle à manger pour le petit déjeuner , en compagnie de ses enfants   , déjà apprêtés eux aussi pour le grand jour  .



La montée dans le carrosse ducale se fit dans la joie et les rires ,  ils étaient tous heureux et se réjouissaient de cette belle journée passée avec tous les invités .
Le trajet jusqu'à Plougonvelin ne prit qu'une petite heure  ,  les deux fiefs étant pratiquement frontaliers  , en passant elle pu admirer la pointe St Mathieu que l'on apercevait au loin et son Abbaye.

Son regard luisait de bonheur , elle  vivait ses terres , elle les respirait , elle les aimait plus que tout et ne faisait qu'un avec Ouessant .  
Son regard fut attiré par le joli manoir que l'on apercevait  au loin ,  dans quelques minutes ils seront arrivés  .
Une fois entrés dans la cour ,  ils descendirent du carrosse pour  rejoindre le petit groupe qui s'était formé autour du couple qui accueillait leurs invités  .

Un sourire à la ronde ,  un salut aux personnes qu'elle ne connaissait pas encore et un regard amusé à son Vice , qu'elle trouvait très élégant dans sa tenue d'apparat .
Avant de s'adresser aux futurs mariés et baptisés  .

Renau Vik  , voilà venu le grand moment de l'entrée dans la famille druidique ..et pas que d'ailleurs   .

Un sourire amusé avant de leur faire une bise chaleureuse  .

Cette journée promet d'être magnifique  en tout cas et je suis très heureuse pour vous sachez le  .

Puis se tournant sur le Vice Amiral  

Mon cher Kalwynn vous voilà bien élégant  .  
J'espère que vous avez quand même prévu une autre tenue pour faire le tour de Ouessant ?  
Certaines découvertes demanderont un peu d'exercice  physique .

Esquisse un sourire amusé en  tournant le regard sur ses enfants ...
Ses Enfants , prunelles de ses yeux ,  petit roy et reyne de son coeur  .

Aviva a écrit:

Elle ne pouvait pas manquer l'invitation de Viktoria, dans un Clan tout un chacun participe au bonheur, ou au malheur aussi d'ailleurs, des autres.
Et le Clan d'Ouessant était un Clan soudé.

Après avoir salué tout le monde en souriant, elle va vers les futur mariés et les embrasse en leur disant gentiment

- Merci pour votre invitation, c'est un jour exceptionnel pour vous et pour Ouessant.

Les laissant aux salutations des nouveaux arrivants elle aperçoit Tuatha, va vite vers elle et s'approche pour l'embrasser affectueusement.

-Je suis contente de te voir, j'espère que tu vas bien et les enfants aussi.

Grand sourire à Kalwynn qui est avec Tuatha et qu'elle connait depuis peu

- Demat Amiral!

Ana. a écrit:Un baptême druidique...

Quel plaisir à nouveau de goûter cet événement particulier. Communion avec la nature, la Mère nourricière.
Les souvenirs se précipitaient dans sa tête à papillons avec nostalgie. Klervie tel était son nom au sein de la communauté druidique. Joyau....
Or, en l'état actuel des choses, la brune n'avait rien d'un joyau. Loin, très très loin ...
Arrivée en toute discrétion à Plougonvelen, elle trouva un endroit pour se rafraîchir et se préparer seule.
Mouai pas facile d'enfiler sa robe, sans personne pour l'aider, mais large sourire, après bien des jurons et autres amabilités, elle avait réussi.



Un regard vite fait dans un miroir.... ouai y a pas à dire son doc il a du goût, déjà il lui offre à elle c'est un signe et en plus il a un sacré coup d'oeil.... longue expérience surement..Pas elle qui aurait l'idée d'une telle somptuosité.

Bref elle déambule dans les coulisses pour enfin trouver du monde.
Déjà les Elus de la journée.
Vik et Renau. Un couple parfait. Le couple parfait. Déjà roux tous les deux, une évidence et puis taillé sur mesure l'un pour l'autre.
Sourire de la brune elle aime les belles histoires d'amour, avec des larmes, des pleurs, des séparations, des retrouvailles, des sourires, des... et puis des...... sans oublier les....pour finir par des baptêmes et mariage. Suite logique.

Pour sa part, début d'un cinquième mois qu'elle partage avec une petite chose qui lui fait dévorer des fraises dès qu'elle peut et qu'elle réclame à corps et à cris ! une chance sans crème fouettée. Chacun à la vie qu'il veut et c'est ce qui compte.

Elle se balade à travers les allées, saluant le Vice Amiral Kalwynn, puis l'Amirale la Flamboyante Duchesse Tuatha avant de tomber sur les rois du jour.

Coucouuuu Vik !!!

et de la bisouiller chaleureusement, tout en saluant l'homme du jour d'un large sourire.

Alors c'est le grand jour ?

Viktoria.novgorod a écrit:Mais enfin qu'un œil ! Je suis très sérieuse ! Tu es vraiment ici chez toi, si un jour la mer te manque trop, tu sais où elle sera toujours présente. Et tu vas voir, au lieu de cérémonie, on a une vue parfaite sur Ouessant ! Je n'ai pas choisit mon cry pour rien. "Ouessant garde !" ça veut tout dire non ?

Un sourire malicieux se fige sur mes lèvres. J'ai taquiner, tout le monde… enfin tous ceux que j'apprécie en tout cas. Petit à petit les invités arrivent. Et je frémis quand la main de mon cher époux glisse sur mon flanc. Il me fait toujours autant d'effet celui là. En même temps, je ne pouvais pas mieux trouver comme alter égo. Je ne résiste pas. Je tourne la tête, passe la main sur la joue du roux et l'embrasse tendrement, longuement.

Au loin deux personnes arrivent mais je ne les distingues pas vraiment… et puis enfin, notre Duchesse, unique et exceptionnelle arrive. Merveilleuse amie, marraine et témoins de tout ça, elle mérite les places d'honneur. Elle est responsable de tout ça après tout.

Duchesse ! Les enfants ! Quel plaisir de vous voir. Vous avez fait bonne route j'espère ? Qu'un œil va se sentir plus en sécurité maintenant que l'Amirale est là.

Et de rire  avant de sourire à Aviva

Soit la bienvenue à Plougonvelin, j'espère que tu vas passer une bonne journée.

Et de se tourner pour voir arriver Owain

Owain !!! Tu es venu ! Mais quel plaisir !

Je lui saute au cou, autant que possible c’est-à-dire pas énormément vu ma condition.

Renau, je te présente mon ami Owain, un ami de longue date rencontré à Pau. Il avait envie de partir à l'aventure.

Owain, je te présent Renau, l'amour de ma vie. Tu vois, en Bretagne on trouve bien des choses. Je te présente Tuatha, Duchesse, Amirale de Bretagne et Qu'un œil, vice Amiral.. Aviva, membre de notre clan et médicastre. Ça fait un peu guindé dit comme ça mais en réalité tu verras, on est simple. Un peu loufoque par moment mais simple.

Je lui souris, si heureuse de le revoir après tant de temps.

Vous êtes ici chez vous. J'espère que vous n'êtes pas trop fatigué par le voyage ?

Il manquait quelques invités encore et surtout la Maitresse de cérémonie.

Floriantis a écrit:-  En mer peu de jours avant -


Bientôt un mois qu'il était à bord, avec un petit voyage à Barnstaple joli port anglois qu'il avait arpenté quelques jours avant de plonger vers les côtes normandes pour quelques affaires personnelles.
C'était durant ces semaines qu'il avait reçu pigeons de sa jeune soeur lui rappelant son baptême et son mariage, avec une demande qui l'avait touché et qu'il avait relu quelques fois. Il était Corsaire, marin, ne se dévoilait qu très peu, préférant les actes aux paroles, et il était de ce fait par son habitude à arpenter la plupart de son temps les ponts des navires, peu habitué aux marques de tendresse qu'il n'autorisait de plus, qu'à de très rares personnes.
Sa soeur en faisait partie naturellement et c'est avec un petit pincement au coeur qu'il se rappela leur dernière discussion à St Pol.
Une discussion comme seuls peuvent en avoir deux êtres très proches, que quelque chose d'indéfinissable avait relié dès leur première rencontre.
Elle lui ressemblait étrangement dans sa façon d'être, de penser, et même dans ses coups de gueule. Et puis il y avait la rouquine cap'tain qui semblait consolider ce lien que personne il le savait, ne pourrait jamais briser sans finir avec un sabre dans les entrailles.



- Plougonvelen  -

Ouessant s'était révélée à ses yeux sur tribord et un sourire avait ourlé ses lèvres avant qu'il ne laisse son regard couler sur la pointe Saint Mathieu qui abritait une abbaye qui semblait veiller sur les lieux. Il la contourna pour aller poser l'Intrépide dans le port naturel dont la sente le conduirait jusqu'au Domaine des jeunes Barons.
Côté vêtements, il n'avait pas dérogé à sa règle d'être toujours élégamment vêtu même simplement partout où il se rendait, et il avait légèrement modifié sa tenue Corsaire, qui cette fois-ci serait à dominante brune et blanche.
C'était donc un gilet brun finement brodé qu'il avait déposé sur une chemise blanche dont les manches bouffantes retombaient doucement sur ses poignets recouverts par des gants de cuir. Des bottes elles aussi de couleur marron abritaient un pantalon blanc tandis qu'une ceinture marquait sa taille et qu'une cape brune retombait sur ses épaules.
Son sabre toujours à sa hanche, son tricorne noir posé sur sa chevelure blonde, il posa pieds à terre, après un dernier regard sur le navire amarré avec soin.

Un petit groupe était présent et il se dirigea vers lui. Ses prunelles bleutées glissièrent sur la belle flamboyante, et sur les deux héros du jour.
Heureux de retrouver cette famille, il s'avança de quelques pas, non sans adresser un sourire complice à Vik et à Tua.

Renau a écrit:La main dans celle de sa femme, mère de ses enfants, le forgeron accueillait les invités sans être très à l'aise, certains, il les connaissait qu'à peine, d'autres, pas du tout mais son pendant féminin elle, avait l'art de partager les mots si facilement autant avec les inconnus que les autres, l'exercice ne serait pas difficile, bel équilibre encore...Quand Son Amirale avait débarqué, les pupilles du roux avaient fixé la tenue magnifique de celle à qui il avait dit un jour : "Vous m'avez sauvé", et oui, la cheffe du clan d'Ouessant, de la mesnie avait accompli ce miracle, elle l'avait sauvé de toutes les façons que l'on puisse sauver un homme, sans elle...Personne aujourd'hui ne seraient réunis dans la joie, entourés d'amis sincères, et jamais il n'aurait rencontré l'Amour de sa vie, il lui devait tout ça...

Le vice amiral semblait aussi subjugué par le charme de cette femme qui semblait si forte en dehors, normal après tout, Tuatha était juste formidable.
Et puis Renau salua celle qui serait surement auprès d'eux lorsque l'enfant à venir pointerait le bout de son nez, déjà reconnaissant de ça, le roux était soulagé de cette venue presque divine au sein de leur clan, Aviva la bienvenue !
Puis ce fut le tour d'un jeune homme bien accompagné, la tête penchée, Renau ne se souvenait pas d'avoir entendu parler de lui où alors était ce dans une soirée de beuverie lorsque les esprits ne retiennent rien ou si peu, il serait temps de le découvrir en allant à sa rencontre et provoquer le dialogue, plus tard.

Ensuite, était arrivée  magnifiquement vêtue, enfin autrement que lorsqu'ils étaient tous au port à s'acharner à la tâche, d'un sourire, Ana avait été saluée.
Quand des marins se baptisent puis se marient, les matelots sont là, les capitaines aussi, voir bien plus...n grand ami de sa rousse était présent, Flo, le roux appréciat déjà bien cet homme mais voulait le connaitre un peu plus, peut être auraient ils l'occasion de le faire lors d'une mission sur les océans ?

Flo, je crois que vous étiez très attendu !
Puis il salua la nouvelle petite famille et Earnan, discret mais présent.

Annesolenn_wolback a écrit:On lui avait dit la pointe Saint Mathieu à Plougonvelen. Le carrosse ducal les avait amenés la veille jusqu'au village, où le curé les avait logés au presbytère. Et voilà comment Anne-Solenn et ses deux jeunes acolytes se retrouvaient en ce beau jour de Printemps sur le chemin de la pointe Saint Mathieu.

La lumière du soleil du matin, douce et diffuse, ferait bientôt place aux premiers rayons forts de la journée, ceux qui apportent une véritable chaleur. Vêtue de sa saie blanche de cérémonie et s'appuyant sur son bâton de Druide, Anne-Solenn avançait d'un pas vif sur le sentier caillouteux. Les deux enfants, eux aussi tout de blanc vêtus, la suivaient en faisant bien attention de ne pas faire rouler les pierres du chemin. Le jeune garçon, un petit rouquin au visage criblé de taches de rousseur, s'arrêta un instant pour cueillir des jonquilles, pour en faire des bouquets qui décoreraient l'endroit où aurait lieu la cérémonie. La blondinette, qui avançait aussi vite que ses petites jambes le lui permettaient, lui lança un regard noir... il allait les mettre en retard. La druide ne s'était pas arrêtée.

Le chemin montait et Anne s'appuyait un peu plus lourdement sur son bâton. Les enfants, eux, ne s'en préoccupaient guère, leurs jambes agiles leur permettaient de gravir la pente avec la légèreté d'une chèvre. Anne s'arrêta un instant pour reprendre son souffle et poussa un léger cri d'admiration en découvrant le paysage qui s'offrait à ses yeux.

Il fallait repartir. Encore un effort et bientôt des bruits de conversation, des éclats de rire, firent comprendre aux marcheurs qu'ils seraient bientôt au bout de leur peine.
Effectivement, au détour du chemin, Anne aperçut enfin un groupe de personnes qui semblaient attendre quelqu'un. *Gast*, pensa-t-elle, *mais c'est moi qu'ils attendent*. Elle pressa le pas, suivie péniblement par les deux enfants et, s'approchant du groupe, elle les salua d'un joyeux demat d'an holl! J'espère que vous n'avez pas trop attendu!

Viktoria.novgorod a écrit:Mon frère !!!

Je me mis à courir, c'était plus fort que moi, je lui sautais presque dans les bras. Oui, Albator était comme mon frère. Il y avait un truc entre lui et moi, quelque chose qui faisait que l'on pouvait se parler, sans mensonge et même la coup de pied au cul restaient fraternel. Il avait bien raison mon Roux, Flo était bien attendu. Je lui avais fait une demande particulière pour ces festivités et c'est avec plaisir qu'il avait accepté.

Je revins vers le groupe tenant fermement le bras du blond en murmurant

Toutes remarques sur mon ventre grandissant seraient malvenues.. Je te laisse aux bons soins de Duchesse.

J'allait rejoindre le Roux quand un coursier arriva. Je reconnus le scellage. Elle ne serait pas là. Je lu le courrier avec attention et ouvrir le coffret. J'ai un pincement au cœur. Un bref instant, je fermais les yeux avant de reprendre le dessus.

Tu verras Owain, tu vas trouver ça magnifique je n'en doute pas.

Accrochée au bras de mon cher mari, je mis la troupe en marche

Allez ! Il est temps de nous rendre à la pointe où aura lieu la cérémonie.

Et là, je faillit tomber le cul par terre. Il était venu, La couronne était venu. Alors là, j'en restait baba. Il était vu. Je lui adressais un sourire à la fois de plaisir et de stupéfaction - je vous assure que c'est possible.

Je pris bien évidement soin d'aller admirer la nouvelle petite princesse de Bourg Blanc.

Elle est magnifique votre petit princesse. Merci d'être là. En même temps, Si le poto de mon cher Epoux n'était pas là...

Après une petite marche tout à fait agréable dans la lande de Plougonvelin, tout le monde arriva au lieu dit. L'endroit était idéal, en pleine communion avec la nature, avec les éléments. C'était selon moi, parfait. Je pris le temps d'admirer. J'aimais cette terre. Oh ça oui, je l'aimais tant. Duchesse avait parfaitement choisit. Une fois de plus.

Nous sommes prêt pour la cérémonie.

J'avais le cœur léger, je m'engageais dans la meilleure des voies possibles. J'attachais mon destin et mon cœur à un homme qui était fait pour moi, le père de mes enfants, et à une terre qui était faite pour moi.

Annesolenn_wolback a écrit:L'assistance était nombreuse, l'atmosphère sereine, chaleureuse. Rien ne pouvait mieux convenir pour la cérémonie. Anne choisit un emplacement dégagé, d'où l'on pouvait voir très loin vers l'océan. Sous le regard curieux des invités, elle traça trois cercles, qui, en se rejoignant, formaient un triangle parfait. Le jeune garçon et la petite fille décorèrent le triangle avec les jonquilles et les bruyères qu'ils avaient apportées. S'adressant à l'assistance, la Druide déclara:

Deizh mat deoc'h! Si nous sommes au complet nous allons pouvoir commencer.
Viktoria, Renau, approchez, mar plij.

Elle fit signe au jeune garçon et à la petite fille qui l'accompagnaient de se tenir prêts. Puis s'adressant à Renau, elle lui demanda de prendre la main de Viktoria dans la sienne. Elle déclara ensuite d'une voix solennelle:

Vous allez vous présenter à la Source, accepter qu'elle est ici, qu'elle était, et sera, et rendre hommage à sa perfection qui a permis de vous créer.

Les deux impétrants se tenant la main, Anne prit celle de Viktoria et les entraîna tous deux dans le triangle formé par les trois cercles qu'elle avait tracés auparavant. Puis elle désigna chacun des cercles.

"Voici le cercle de ce qui était, celui de ce qui est, et le dernier de ce qui sera. En vous tenant à leur point de jonction, vous unissez le passé, le présent et le futur, formant la grande roue du temps, celle qui désormais, rythmera vos existences, et vous vous engagez à en respecter les étapes.

A cet instant, la petite fille apporta un creuset, qu'elle tendit à la druide, qui le posa aux pieds du couple. Dans le creuset se trouvaient des brindilles de tilleul, symbole de l'amitié et de la fraternité entre les hommes, de bouleau, symbole de féminité, de pureté et de délicatesse, et d'aulne, symbole de courage et de combativité. Prenant des mains du jeune garçon une branche de frêne, arbre pilier reliant la terre et le ciel, elle l'enflamma.

Elle alluma ensuite les brindilles dans le creuset et, se tournant vers le nord en s'inclinant, elle les invita à réciter avec elle la prière adressée à la source.

Ro Mammenn da Warez
ha gant da Warez Nerzh

Puis elle fit un quart de cercle et s'inclina vers l'est.

ha gant Nerzh Poell
ha gant Poell Gouzoud

Ensuite elle fit un quart de cercle et s'inclina vers le sud.

ha gant Gouzoud, gouzoud Reizh
ha gant gouzou Reizh e garout

Elle fit enfin un dernier quart de cercle pour s'incliner vers l'ouest.

ha gant e garout, karout pep Hanvoud
ha gant karout pep Hanvoud, karout Mammenn
Mammenn ha pep daelezh**


Elle fit alors une pause, avant la bénédiction en elle-même. Elle voulait ainsi leur laisser le temps de s'imprégner de l'ambiance et de plonger dans le recueillement pour ce moment solennel.

[hrp]** O Source, accorde nous ton Appui
Et avec ton Appui, la Force,
Et avec la Force, la Compréhension,
Avec la Compréhension, le Savoir,
Avec le Savoir, de savoir ce qui est juste,
Sachant ce qui est juste, de l'aimer,
Et avec son Amour, l'Amour de toute chose vivante,
Avec l'Amour de toute chose vivante, l'Amour de la Source,
De la Source et de toute Bonté [/hrp]

Floriantis a écrit:Il avait répondu à Renau d'un franc sourire

très heureux d'être parmi vous comme toujours.

avant d'accueillir sa soeur et son étreinte avec un grand sourire.
Un petit regard pétillant en réponse à son murmure, non sans lâcher doucement.

tu as l'air en forme j'ai hâte de voir cette cérémonie.

Tandis qu'elle s'éloignait au bras de Renau il adressa une mimique amusée à la belle rouquine à ses côtés. Une place de choix pour suivre cette cérémonie dont elle et Vik lui parlaient régulièrement mais qu'il n'avait jamais eu la chance de voir.
Chaque geste était observé et s'il ne répétait pas les phrases dans sa tête faute de bien connaitre le langage, il s'imprégnait de chaque instant.
Une cérémonie aussi importante, il faudrait s'en souvenir toujours.

Annesolenn_wolback a écrit: Son regard bienveillant suivant chacun des mouvements des deux impétrants, la druide avait écouté leur promesse. Après un signe de tête satisfait, dans un sourire, elle reprit leurs mains dans les siennes avant de leur dire:

Ma fille, ma sœur, mon fils, mon frère, en vous accueillant dans la communauté druidique, je m’engage à veiller sur votre parcours, à me trouver toujours sur votre chemin et à vous offrir conseils et assistance. Je promets comme je l'ai dit d’être amie et de vous guider selon vos besoins.

Il était à présent l'heure de mettre fin à l'attente et de leur donner leurs noms. Anne se tourna d'abord vers Viktoria.

Reçois ton nom, et deviens ce jour Boudicca. Comme celle qui fut victorieuse des Romains, tu vaincras les obstacles qui se présenteront sur ton chemin.

Elle s'adressa ensuite à Renau:

Reçois ton nom, et deviens ce jour Morgan, fils de l'océan, honnête et courageux.

La druide fit une courte pose puis décrocha de sa ceinture la petite gourde d’eau de la fontaine de Barenton prélevée la veille par ses soins. Elle s'empara d'une coupelle préalablement posée à ses pieds par le jeune garçon et y versa quelques gouttes. Elle trempa ensuite l’index dans le liquide clair pour l’appliquer une fois sur le front de ceux qui viennent de renaître et d'être renommés.

Une fois, puis deux, puis trois…. Neuf fois, en vérité, tout en récitant :

Une petite goutte pour votre forme,
Une petite goutte pour votre voix,
Une petite goutte pour votre doux parler ;

Une petite goutte pour votre chance,
Une petite goutte pour votre bien,
Une petite goutte pour votre santé ;

Une petite goutte pour votre gorge,
Une petite goutte pour votre courage,
Une petite goutte pour votre grâce;

Neuf gouttes pour votre vie,
Qui s’inscrit dans le cycle de toutes les vies.

Cheveux blonds luisant sous l'action de l'astre qu'elle saluait, elle leva les bras vers le soleil, qui, l'heure avançant, s'était lui-même élevé dans le ciel, et lui demanda de bénir le couple :

A votre souffle,
Puisse votre respiration être profonde et tranquille.

Au feu en vous,
Et à la volonté par lui forgée,
Qu’elle soit ardente comme celui-là,
Et toute à la fois aussi souple et puissante
Que l’eau ruisselante.

Puisse votre sang être fort.
Puissent vos muscles être forts et audacieux.
Puisse votre cœur battre avec amour, esprit, vigueur et courage.
Puissiez-vous toujours garder la santé et la pertinence de l’esprit.

Puisse votre voix,
Vos complaintes et vos offrandes particulières,
Être réellement entendues.

Puissiez-vous aimer et être aimés,
Puissiez-vous toujours être entourés par la chaleur d’une famille et d’une communauté.

Légèrement essoufflée, elle se tut enfin, baissa les bras, et s'adressa à Boudicca et Morgan avec un chaleureux sourire:

Voilà, la cérémonie est terminée, vous pouvez sortir du cercle. Félicitations, vous faites maintenant partie de notre communauté. N'oubliez jamais que vous n'êtes pas seuls, nous veillons sur vous.

Viktoria.novgorod a écrit:La cérémonie touchait à sa fin… et elle commençait à voir faim la rousse. Pas que la cérémonie ne l'intéressait pas. Bien au contraire. Elle était plongée dedans. Mais le petit habitant sous le nombril réclamait sa dose. Elle caressa son ventre pour calmer les coups de pieds et se reconcentra sur les paroles de la Druide.

Elle recevait son nom. Certes, elle l'avait choisit… Et elle avait bien rit en réalité… ça donnait aussi un écho à son côté boudeuse. Faut pas se le cacher. Plougonvelen adorait bouder. Pour un rien. Et elle entendait déjà un lui faire une remarque - Tu es découvert Albator ! - Mais la signification était tellement parlante pour elle.

Des combats, elle en avait mené… Des défaites, elle en avait vécut… surement plus de que victoires en réalité. Mais aujourd'hui, s'ouvrait pour elle une nouvelle ère. Elle n'était plus seule. Sa famille de cœur remplissait son rôle à la perfection. Elle était confiante, aujourd'hui plus que jamais, dans l'avenir. Son fils avait retrouvé son père, qu'elle épousait… et portait le prochain. Ses amis étaient là.

Elle avait raison Anne, elle n'était plus seule.

Après être sortie du cercle, toujours en tenant la main de son Forgeron, elle sourit à ses invités. Ses yeux brillaient peut être un peu trop.

Merci à tous d'être venu pour ce jour si particulier pour nous.
Retrouvons nous tous maintenant à la maison pour le déjeuner. Dans 2 jours, le mariage sera célébré et le nouveau cycle commencera alors.

[2 jours plus tard - On prend les mêmes et on recommence - enfin pas tout à fait]

Et voilà, la deuxième cérémonie devait avoir lieu. Les fleurs avaient été coupée pour ce nouveau jours. Les invités avaient pu, pour ceux qui venaient de loin en tout cas, des terres de Plougonvelin, découvrir cette nature d'exception, la majesté des lieux… et les bons petits plats qui sortaient de la cuisine. Une vie simple, certes, mais efficace. Et surtout qui convenait parfaitement aux Le Goff.

Elle s'était levée aux aurores. Le bain avait été pris de nouveau. Seule cette fois. Elle y tenait… de vieux principes surement. Elle ne voulait pas qu'il la voit avant le mariage. Une lubie de la Rousse, que le Roux ne comprenait pas forcément… c'est pas comme si tout était consommé… la preuve étant l'ajustement nécessaire à la robe qu'elle avait fait pour l'événement.



Elle était prête. Elle attendait maintenant. Elle serait la dernière à partir pour rejoindre le lieu de la cérémonie. Les seuls qu'elle avait autorisé auprès d'elle : Ana, la nourrice d'Alexeï, Tuatha… sa témoin… et Albator, son frère, celui qui devait la mener à l'homme de sa vie.

Elle se regardait, étrangement sereine… surtout qu'elle n'avait toujours pas écrit ses vœux… Néanmoins, elle se tourna vers eux

Alors ? vous en pensez quoi ? Vous pensez qu'il va aimer ?

Floriantis a écrit:- Plougonvelin deux jours après -


Il n'avait pas dormi dans son navire amarré au ponton mais dans un lit confortable, profitant de l'hospitalité des jeunes Barons durant ces deux jours où il avait pu profiter d'une vie de famille.
Il avait aimé la cérémonie du baptême et il avait hâte de voir celle du mariage.

Comme les jours précédents, tôt le matin il s'était rendu auprès de l'Intrépide histoire de voir s'il n'était pas parti sans lui, et en avait profité pour flâner dans le Domaine, privilégiant la côte et la vue sur cette mer qu'il aimait tant. Ces terres étaient magnifiques et parfumées de toutes ces herbes et des embruns qui venaient compléter le tout.
Vik aussi aimait la mer, encore un point commun qui laissait le blond de plus en plus déstabilisé. Il ne savait rien de sa famille, n'avait connu que Lali de deux ans son aîné, qui n'avait pas eu le temps de le voir devenir l'homme qu'il était aujourd'hui, la naissance difficile de sa fille les ayant emportées toutes les deux.
Bien des aventures l'avaient occupé depuis ces dernières années et sa rencontre avec ses amis bretons, semblait être le lieu de rendez vous de tous ces chemins qui avaient croisé le sien, avec les Corsaires, cette famille de coeur dans laquelle il évoluait depuis maintenant cinq ans.

Une pensée pour son mentor Harp qui avait disparu non sans lui avoir filé sa passion de la mer et ses précieux conseils.
"Floriantis, vous avez la barre alors si vous ne voulez pas repeindre le pont, faites en sorte que mon baquet ne déborde pas." Pour sûr que le blond s'appliquait à chaque fois à manoeuvrer la caraque avec le plus d'habileté possible, surtout en remontant des fleuves capricieux du côté de Derby. Elle l'avait aussi forcé un jour, à boire deux infâmes potions, pour son bien lui avait elle dit.
Peut être était ce pour cela qu'elle lui avait offert un superbe vêtement rapporté d'Alexandrie, et le Cent Vents, après que la première nave ait coulé au sud de la Sicile, et un tonnelet de whisky le jour où elle était venu le récupérer, puisque le jeune Captain passait son temps à arpenter le pont des caraques de la Flotte.

Un sourire ourla ses lèvres à ses souvenirs, alors qu'il abandonnait ses vagabondages pour revenir sur ses pas et rejoindre la chambre de sa soeur.
Elle lui avait fait une demande qui l'avait touché, et c'est avec fierté qu'il l'accomplirait.




- avec deux belles rouquines, mais pas carmélites -


Vik mettait la touche finale à sa tenue tandis que la Flamboyante et le blond attendaient.

tu es très belle Tua, comme pour le baptême.

Il ne le lui avait pas dit, alors il se rattrapait, mais de toute façon rares étaient les fois où Albator se perdait en compliments. Non qu'il n'aimait pas ça mais en fait... il n'aimait pas ça.
Un Corsaire n'était pas forcément un gentilhomme avec de belles manières même si lui avait de l'éducation et se comportait toujours avec les femmes de façon respectueuse, sauf lorsqu'elles ne le méritaient pas. Il avait suffisamment de défauts pour que cette qualité soit signalée.

Lorsque Vik se retourna pour leur demander leur avis, il resta quelques secondes silencieux avant de se lancer dans un grand discours dont lui seul avait le secret

waouh

Pour lui, cette expression voulait tout dire, ce compliment résumait des mots comme superbe, magnifique, la classe, tu es très belle, et bien sûr qu'il va aimer, et tous ces trucs qu'on dit en fin de compte pour simplement dire waouh.
Il enleva son tricorne, le regarda et regarda la robe de sa soeur d'un air hésitant, avant de lancer, s'adressant à toutes les deux.

vous croyez que je peux mettre mon chapeau vert ? ou je garde mon tricorne.

Il savait que l'avis des femmes sur le sujet vestimentaire étaient toujours important.
Aujourd'hui, il était vêtu d'un pantalon gris glissé dans des bottes marron, assortie à un gilet et veston posés sur une chemise blanche.
Son sabre aux armes de Saint Rémi à la hanche et son tricorne noir vissé sur sa chevelure blonde. Oui il fallait bien qu'il varie un peu ses tenues, sinon les femmes allaient penser qu'il n'avait rien à se mettre en dehors de sa tenue Corsaire.

S'il devait courir au navire chercher le chapeau qui n'est pas magique, il allait devoir filer comme le vent, et revenir sans paraitre essoufflé le moins du monde.

Renau a écrit:Il avait reçu son nom quelques jours auparavant, encore dans l'émerveillement de la cérémonie druidique, maintenant venait le moment le plus important pour les deux amants, Renau ou plutôt Morgan se préparait avec son fils à ce mariage tant attendu.

Le père et le fils avaient pris le temps de se détendre dans un bain, l'enfant avait été pris en charge par les mains paternelles, les vêtements associés, le roux avait pris plaisir à s'occuper du petit mâle de la famille, les cheveux coiffés, de plus en plus roux, qu'il était fier le papa, qu'il était magnifique le fiston.



Ensuite venait son tour de mettre son habit traditionnel, un peu tremblant en ajustant son kilt, il avait rajouté une broche à leurs costumes portant l’emblème de celui de la maison Plougonvelen, forgé de ses mains, il en offrait une aussi à sa femme...En cadeau de mariage. Impatient, Alexei sautillait tout autour de lui, en disant qu'ils étaient...beaux. Effectivement, un seul regard dans le miroir et on se rendait vite compte que l'enfant avait entièrement raison, ils étaient tous deux, assortis et plutôt magnifiques !



Main dans la main, le père et le fils allaient rejoindre le lieu de la cérémonie, pas vraiment tremblants, plutôt impatients !

Tuatha a écrit:Deux jours plus tard ...


Ce fut le branle bas de combat dès le petit matin , à Kergroadez !
C'était le grand jour , bon certes le baptême avait été aussi un autre grand jour , mais ce jour allait avoir lieu l'union druidique de deux personnes chères à son coeur .
Oui c'est vrai , chères comme toutes les autres personnes qui faisaient partis de la Mesnie , mais aussi les amis qui venaient jusqu'ici à Ouessant .
Le Domaine abritait plus une grande Famille qu'une Mesnie en fait .

Les enfants ne tenaient plus en place , alors qu'elle venait d'entrer dans la cuisine où était servi le petit déjeuner matinal .
C'était un rituel qu'elle avait toujours connu avec ses parents et qu'elle voulait transmettre à ses enfants , on était certes nobles , mais on devait garder les principes et habitudes d'avant , lorsque l'on était que de petits bourgeois , certes aisés , mais bourgeois quand même .

Une fois installés dans le carrosse ducal pour un nouveau trajet jusque Plougonvelin , elle eut le temps de rêvasser et de s'imprégner à nouveau du paysage en longeant la côte jusqu'à la Pointe St Mathieu , avant de continuer sur les terres de Vik et Renau .
Elle avait promis d'être là bien avant tout le monde afin d'aider Vik à se préparer pour le grand jour .
Une fois le carrosse stoppé dans la cour , elle envoya Julliette et Alex vers les communs avec Erwann et Gaël , les nounous habituels sauront bien surveiller les enfants au moins jusqu'au moment de la cérémonie .
Et elle entra dans le hall pour rejoindre le petit salon où elle est attendue .

Pour l'occasion elle avait ressorti une robe qu'elle avait depuis des années et qu'elle n'avait mise qu'une seule fois .




Après avoir frappé à la porte , elle entre en souriant et clamant un :
Mince je suis en retard ?

Qui fut stoppé net en posant le regard sur le frère et la soeur .

Oh punaise !!
Vous êtes magnifiques tous les deux !

Alors ? vous en pensez quoi ? Vous pensez qu'il va aimer ?

S'il va aimer ?
S'il n'aime pas je vais le pendre haut et court à la vigie du Each !

Un sourire en venant faire un bisou à son amie
Mais évidemment qu'il va aimer voyons , tu est splendide et j'avoue que le tartan te va très bien .
Ma belle Vik , ton futur époux va retomber éperdument amoureux de toi !

Puis un regard qui se pose sur Albator , qui est désormais devenu un ami incontournable et cher à son coeur , normal il est le frère de Vik .

Mais dis moi Flo , on voit que c'est un grand jour, tu as fais des frais vestimentaires , tu est très élégant Cap'tain .

C'est alors qu'il lui colle un compliment qui la fait esquisser un sourire amusé , assorti d'un clin d'oeil .

tu es très belle Tua, comme pour le baptême.

Tu n'est qu'un vil flatteur Albator ! Mais pour une fois j'accepte le compliment .

Moment de taquinerie , comme souvent entre eux , lorsque soudain il leur demande :

vous croyez que je peux mettre mon chapeau vert ? ou je garde mon tricorne.

Euh .... Bon moi j'aime bien les deux , le chapeau vert est amusant et te va bien , mais je pense que pour aujourd'hui le tricorne est plus adapté à la situation Flo .

Un regard à Vik pour avoir son avis sur la question épineuse , somme toute épineuse ^^

Viktoria.novgorod a écrit:Tututu, mon frère est avare de compliments ! La preuve.. Wouah…

Je ris nerveusement. Parce que nerveuse, je le suis, mais je me sais bien entourée. Ils sont là tous les deux. Ceux qui comptent tant pour moi maintenant. Je sais bien que ce Wouah il veut dire énormément de chose. L'émotion me gagne un peu.

Ceci dit, c'est vrai que tu es magnifique Duchesse. Mais, il ne sert à rien de me faire de la concurrence, il ne verra que moi.

Et de sourire un peu

Par contre, ça m'arrangerait que tu ne le pendes pas tout de suite… attend un peu quand même… que la nuit de noce soit passée et que je puisse mordre une nouvelle fois dans son joli fessier.

Oui, je voue une adoration sans borne aux fesses de mon mari. J'assume, complètement… Le plus beau cul de Bretagne, c'est le sien, quoiqu'en disent les autres femmes. Moi, je sais.

Prend le tricorne Albator, Merde… on est des marins… Putain !

Les gros mots, c'est pour exorciser… Ou comment retire l'épineuse épine … faut pas déconner non plus. Ça marche, un peu… Ana entre dans la chambre après avoir frappé à la porte, elle m'indique que les garçons sont partis. Sourire aux lèvres, elle rajoute qu'ils étaient magnifiquement habillés.

Comme j'avais gardé le secret sur ma tenue, Renau avait gardé secrète les leurs… Et quand j'avais voulu questionner Alexeï, c'était "Aaaah noooon, 'urpriseuuuuuuuh"

Je faisais mine de pester souvent quand ils faisaient leur truc de garçons mais je me réjouissait en fait que Père et fils se soient enfin retrouvés… et qu'ils s'entendent si bien. J'étais impatiente, vraiment. Je glissais mon bras sur celui du blond.

Tu ne me lâches pas hein ? J'ai les jambes qui tremblent…

Puis, un regard à Tuatha et une bise sur sa joue. Tout le monde le sait, je ne suis ni tactile -hormis avec mon mari - ni expansive - sauf avec toujours le même.

Vous ne pouvez pas savoir combien c'est important pour moi de vous avoir à mes côtés ce jour. Vous êtes des piliers de ma vie… Enfin, de ma renaissance. Je ne pouvais me lier à l'homme que j'aime sans vous…

Et voilà le gentil équipage en partance pour la pointe Saint Mathieu. Prête à s'unir, druidiquement, à l'homme de sa vie. La tension monte… enfin l'émotion… ou plûtot l'impatience… enfin tout un mélange d'émotion qui pourrait vous donner le tourni tellement ça tourne.

Floriantis a écrit:- toujours avec les deux belles rouquines, toujours pas carmélites -


Un regard amusé répondit au clin d'oeil de la Flamboyante.

que nenni, je n'ai même pas eu besoin de faire des frais, j'ai une malle de vêtements dans le navire.

Et d'ajouter nonchalamment en les regardant toutes les deux.

Contrairement à vous qui devez en avoir des dizaines partout.

C'était bien connu que les femmes voyageaient toujours léger.
Et de rire alors qu'il portait sa main droite sur son tricorne pour le remettre en place.

je me doutais de votre réponse mais j'aime bien vous taquiner.
Et profitez en c'est rare lorsque je fais des compliments.

Un compliment ça allait, deux ça commençait peut être à faire lourd, et trois si on y ajoutait le sourire ultra bride ça faisait genre j'voudrais bien te plaire mais j'le fais pas exprès.
Lui il était nature et d'ailleurs ultra bride n'existait pas encore, mais il sentait bon l'air marin. Paco souvient en pour dans des centaines d'années.
Et s'il faisait de l'humour c'était qu'il était légèrement anxieux car conduire sa soeur vers son promis c'était une mission bien plus périlleuse pour lui, que d'aller couler une flotte de dix caraques.

Et tandis qu'elle glissait son bras sur le sien il lui adressa un regard complice,

rassures toi tout va bien se passer. La mer est calme et le pont est stable.
Et la vigie est fermée Tua ne pourra pas y pendre Renau.

Il ponctua ses quelques mots d'un sourire de ravi avant que le petit équipage ne largue les amarres pour mettre le cap sur leur destination.

Annesolenn_wolback a écrit:[Deux jours plus tard]


Toujours vêtue de sa saie blanche de cérémonie et s'appuyant sur son bâton de Druide, Anne-Solenn avançait d'un pas vif sur le chemin caillouteux menant à la pointe Saint Mathieu. Cette fois-ci elle était suivie d'une ribambelle d'enfants, ceux qui l'accompagnaient chaque fois qu'elle devait officier pour un mariage. Elle portait, enroulés autour de son poignet, les rubans dont elle se servirait pour le rituel de l'union des mains, un ruban rouge pour la passion, un blanc pour la pureté, un rose pour l'amour pur et simple, jaune et orange pour la gaieté, le bonheur, et pour assurer au couple une longue vie.

Les plus jeunes enfants étaient chargés de bouquets de bruyères aux fleurs roses, blanches et rouges. Les plus grands portaient des fagots de branchages de cornouillers rouges et jaunes. Une blondinette aux joues rouges comme des pommes portait avec précaution un magnifique cierge blanc. Enfin, fermant la marche, Fanchette, la fidèle servante d'Anne-Solenn, chargée d'un lourd panier, trottinait aussi vite que le lui permettaient ses vieilles jambes.

La petite troupe marchait toujours d'un bon pas, la pointe Saint Mathieu n'était plus loin. L'un des enfants se mit à chanter en celte, l'un de ces chants joyeux qui donnent des fourmis aux pieds, même des plus anciens, et toute la petite troupe reprit le refrain en chœur. Entraînés par la chanson, les marcheurs accélérèrent le pas, pressés d'atteindre leur but.

Ils atteignirent enfin l'abbaye et l'esplanade où aurait lieu la cérémonie. Le soleil commençait à percer la brume de ses premiers rayons, qui transformaient en joyaux scintillants les perles de rosée et annonçaient une belle journée. De nombreux amis des futurs époux étaient déjà là. Anne les salua au passage d'un signe de tête et d'un sourire, mais elle ne s'attarda pas. Elle pressa encore le pas, toujours suivie de son escorte, maintenant silencieuse. Elle arriva enfin à l’espace réservé au cercle où se déroulerait le rite de l'union des mains.

Sous les regards curieux des invités, Anne traça avec la pointe de son bâton un cercle régulier, que les enfants garnirent aussitôt de bruyères et de branchages de cornouiller.
Des guirlandes tressées de bruyères de différentes couleurs furent suspendues aux branches basses des arbres. Anne sortit alors du panier de Fanchette une nappe blanche, qu'elle étala sur l’autel en bois préparé avant son arrivée.

Nul ne devait encore pénétrer dans le cercle, mais la cérémonie pourrait bientôt commencer… La druide jeta un coup d'œil aux personnes déjà rassemblées autour du cercle et, élevant la voix pour être entendue de tous, demanda:

Etes-vous prêts? Pouvons-nous commencer?

Viktoria.novgorod a écrit:Je m'approchais fermement au bras de mon frère. J'ai peut être un peu trop serré. Désolée. Mais tout se mélange, entre l'impatience et l'angoisse. C'est la concrétisation de quelque chose de fort. Même si je suis déjà ça femme, l'acte est au combien précieux et symbolique pour nous deux. Notre famille prend vie en tout point. La boucle est bouclée et un autre cercle de vie peut commencer.

Elle approche vers le lieu de la cérémonie, Elle le voit. Elle les voit et son cœur fond. Je marque un temps d'arrêt et je regarde Floriantis avec les larmes aux yeux.

Ils sont beaux mes hommes… tu as vu…

Je prends le temps de calmer mon émotion. C'est vrai, je suis plutôt grande gueule. Plutôt bout en train voir bouffonne. J'assume, j'aime ce rôle là aussi… Mais tout ça, c'est pour cacher mon hypersensibilité, ma capacité phénoménale à m'inquiéter de tout… Je reprend la marche et enfin j'arrive, dans ma belle robe, ventre rond en avant, porteur d'un autre avenir encore, devant l'homme de ma vie. Devant mon autre. Je lui souris, les larmes aux yeux.

Vous êtes magnifiques, Le Goff, père et fils.

Je regarde mon frère et me met sur la pointe des pieds pour lui faire un bisou sur la joue.

Merci d'être toujours là mon frère. Personne d'autres que toi ne pouvait me mener à mon époux. Je t'aime énormément, mon frère.

Et symboliquement, je passe du bras de mon frère à celui de mon époux. Je souris, je suis émue. Je ne pourrais le cacher, pas aujourd'hui en tout cas.

Et toi, tu es l'amour de ma vie. Je t'aime à la folie.

Me voilà fin prête pour le début de la cérémonie et pour répondre à l'appel d'Annesolenn.

Je suis prête… On peut commencer.

Et de regarder Renau, sourire aux lèvres, le couvant de cet amour puissant que j'éprouve depuis si longtemps pour lui.

Floriantis a écrit:- la cérémonie -


C'était un peu intimidé que le blond avait fait les premiers pas, sa sœur à son bras.
Fier il l'était et le regard qu'elle posa sur lui lorsqu'elle s'arrêta lui soutira un tendre sourire, comme seul un grand frère peut en offrir à sa jeune sœur, pour la rassurer et lui dire qu'il était là.

Ils sont magnifiques et tu complèteras très bien ce tableau.

Le baiser reçu le remue, il aimerait dire tant de choses parfois à certaines mais il se retient, il n'est pas bien habile avec les mots, on dit que chat échaudé craint l'eau froide.
Mais dans sa tête c'est la tempête force cent des pensées qui se bousculent et dont sans doute seule Vik en connaît les secrets.

Je serai toujours là et tu m'as fait un très grand honneur.
Je t'aime aussi petite sœur.

Il fallait arrêter car tout corsaire qu'il était il avait ses failles.
Il la suivit des yeux alors qu'elle lâchait son bras pour celui de Renau et murmura.

je te la confie comme on confie un trésor.
Prenez soins de vous toujours.

Et il recula pour aller se poser non loin, les yeux emplis d'une étrange lueur qui scintillait.
Sans doute un reflet du soleil qui le gênait.

Renau a écrit:Le Roux s’était approché du lieu de cérémonie, la main de son fils dans la sienne, il avait eu un sourire en voyant arriver les officiants, au loin, en chanson puis avait écouté leur silence lors de leur installation, entre temps, sa future femme s’était avancée en bonne compagnie, qu’elle était des plus merveilleuses, le sourire du roux s’était étiré alors, il avait pris dans ses bras leur fils pour lui pointer du doigt la beauté qui s’approchait.

« Regarde mon fils, regarde ta maman comme elle est belle ! »

L’enfant avait imité son géniteur de son petit index en murmurant à l’oreille de son père comme un secret qu’il faut garder : « Maman, belle. »

Leurs quatre yeux fixaient la rousse, s’il y avait dans le monde entier, deux cœurs qui battaient pour elle, c’était bien ceux des deux hommes qui la dévoraient du regard, mais surement pas pour les mêmes raisons. L’enfant avait été posé à l’approche de l’être aimé afin de libérer son bras pour Elle, qu’ils étaient bien coordonnés sans se le dire, le tartan, les couleurs, ils étaient faits l’un pour l’autre encore une évidence. Une seule envie l’avait étreint lorsque sa rousse l’avait accroché, mais il garderait ça pour plus tard.

"Vous êtes magnifiques, Le Goff, père et fils. "...Et toi, tu es l'amour de ma vie. Je t'aime à la folie."

Renau était serein, plein de bonheur et d’émotions, il avait caressé discrètement le bras de sa future épouse "à la façon traditionnelle", il avait donné à leur fils quelques recommandations avant de le confier au frère de son Amour.

Floriantis, voulez-vous faire prendre soin d'Alexeï, comme vous l'avez fait avec ma Vik ?

Il voulait évidement aussi répondre à la phrase du frangin en une seule demande, qu'il veille sur leur progéniture comme il venait de le faire avec sa sœur, et ça il savait qu’il le ferait très bien mais aussi qu'il sache que le roux avait confiance en lui et qu'ensemble , ils prendraient soin des uns et des autres, telle une famille

Anne-Solenn avait demandé :

Etes-vous prêts ? Pouvons-nous commencer ?

Leurs regards s’étaient fondus l’un dans l’autre, amoureux depuis le premier jour, depuis même bien avant ça…

Allons-nous lier un peu plus, l’un avec l’autre, pour toujours, oui ! nous sommes prêts !

Floriantis a écrit:- la cérémonie -


A peine le temps de laisser Vik à son roux et de répondre à sa demande par un petit hochement de tête, que le blond s'était trouvé devant un petit bonhomme de deux ans.
Le captain aimait bien les gosses mais il n'en avait pas, hormis une fille de coeur qui venait de fêter ses dix neuf printemps, et il ne savait pas vraiment comment se comporter avec eux, du moins si jeunes.
Ca lui rappela la petite Lily, et avant elle Pom' qui lui avait dit un jour qu'il n'était pas un vrai grand mais qu'il était un enfant plus grand ou un truc dans le genre. Ca l'avait amusé et il avait développé avec la gamine de six ans, un lien fraternel qui avait rassuré Harp qui la lui confiait en toute confiance.
Même le bain forcé au sud de la Sicile n'avait pas entâché ce lien bien qu'elle avait boudé quelques heures parce qu'elle n'aimait pas les bains.

Après avoir jeté un regard vers Tua, il regarda Alexeï et instinctivement se pencha vers lui en lui murmurant :

salut Alexeï moi c'est Flo

Les présentations étaient faites.

Il prit sa petite mimine dans la sienne et se redressa prêt à suivre ce qui allait se passer.
Si la cérémonie était aussi intéressante que pour le baptême, ce serait encore une occasion pour le blond d'apprendre des choses. Il aimait décidément cette ambiance qui avait le pouvoir d'apaiser et de ressourcer.

Tuatha a écrit:Avec le frère et la soeur - Vik et Flo

Un sourire amusé quand le Cap'tain assure n'avoir pas fait de frais vestimentaires .
Puis une bise qui claque sur sa joue de la part de sa rouquine amie .

Promis je ne le pendrais pas tout de suite et je n'ai absolument pas l'intention de te faire de la concurrence , de toute façon son marin n'a d'yeux que pour toi et il a intérêt sinon gare à lui .

Flo et moi on lui ferait passer un sale quart d'heure si c'était autrement !

Vous ne pouvez pas savoir combien c'est important pour moi de vous avoir à mes côtés ce jour. Vous êtes des piliers de ma vie… Enfin, de ma renaissance. Je ne pouvais me lier à l'homme que j'aime sans vous…

Un moment d'émotion qui vous transperce , c'est beau l'amitié quand c'est sincère et quand çà vire à l'affection . Parce que oui , il y a affection , comme avec la plupart des personnes du clan .
Et voilà le trio en chemin pour la Pointe St Mathieu et le lieu de cérémonie .
Il ne pouvait y avoir de plus bel endroit pour un mariage druidique , sauf dans la forêt de Kergraodez , mais çà lui aurait rappelé bien trop de souvenirs .

Sur le lieu de cérémonie

Le temps défile vite en bonne compagnie , mais elle avait laissé un peu le champ libre au frère et à la soeur pour être ensembles et profiter de ce moment qui n'appartenait qu'à eux . Elle en avait profité pour admirer le paysage alors qu'ils longeaient la côte jusqu'à St Mathieu . L'arrivée s'avérait être scabreuse et un peu dangereuse avec ces rochers et courants contraires , mais tout se passa bien et ils arrivèrent en même temps que Anne qui allait célébrer le mariage druidique .
Une condition sinéquanone à Ouessant depuis peu . Fallait bien quelques obligations pour emmerder le monde ! (^^)

Le père et le fils étaient là a attendre et lorsque le frère amena la soeur vers son futur époux , la scène des retrouvailles amena les larmes dans les émeraudes de la duduche !
Un flot d'émotion la submergea telle une vague immense qui balaye tout sur son passage. Elle qui essayait de maîtriser ses émotions depuis plus d'un an en fut déstabilisée et elle tourna vivement la tête pour éviter que l'on ne remarque cette faiblesse .
L'amour qui unissait Vik et Renau lui rappela celui qui l'avait unit à Gabriel et elle fit un bond en arrière en revivant sur quelques secondes son propre mariage druidique , la surprise qu'il avait préparé pour son retour du couvent ...
Elle s'était tournée délibérément vers la pointe et là bas tout au loin on pouvait apercevoir l'île d'Ouessant , l'endroit le plus fabuleux de la terre .
Le vent sécha les larmes alors qu'elle lui offrit son visage et lentement elle reprit possession de ses moyens .
Lorsqu'elle tourna à nouveau les yeux vers les futurs mariés et invités , ne transparaissait plus rien de ses émotions , juste une lueur inhabituelle pour un oeil averti .
Croisant le regard de Flo , elle esquissa un sourire , l'air de dire , tout va bien Albator .

Annesolenn_wolback a écrit:Anne hocha la tête et sourit, quand Morgan déclara qu'ils étaient prêts. Les enfants et la servante avaient sorti du panier de Fanchette les objets dont la druide aurait besoin pour accomplir le rite.

Il était temps de commencer la cérémonie. D'un signe la Druide invita les enfants à se placer derrière elle, puis, s'adressant aux invités qui se pressaient autour de Morgan et Boudicca, elle leur demanda de s'éloigner un peu pour ne former plus qu'un grand cercle autour des fiancés, alors que ces deux êtres à l'honneur, placés l'un à côté de l'autre, passaient à la fois du simple au double, et du pluriel à l'unité.

Il était temps... Plus que temps. L'attente, l'attente qui n'en finit pas, et, finalement, lorsqu'on a mérité l'instant avec force et patience, il est là, glorieux et grand, plein et entier.

Posé sur l'autel par l'un des enfants se trouvait un creuset où brûlait la sauge purificatrice. La druide s'en empara et le leva vers le ciel dans ses mains en coupe. Elle fit ensuite le tour du cercle des invités, afin que la fumée odorante et purificatrice enveloppe chacun des présents. Reposant le creuset sur l'autel, elle ramassa les deux rameaux de chêne, symbole de longévité, qu'elle avait préalablement déposés là à leur intention. Elle leur en tendit un à chacun, de façon à ce que leur main extérieure en soit le réceptacle. Boudicca, à droite, reçut le chêne dans cette main, Morgan, à gauche, l'accueillit dans celle de gauche.

Appelant sur eux la bienveillance de la Mère, la Source, la Grande Déesse, peu importe le nom qu'on lui prête, elle en a mille, elle en a à l'infini, Anne récita d'une voix claire:

En ce jour, autour de ces tendres amants
Entends les prières qui Te sont adressées
Pose sur eux Ton regard d’une infinie bonté
Et veille sur eux jusqu’à la fin des temps.

Le premier cercle déjà bouclé est formé par leurs proches, menhirs silencieux, souriants et solides, elle fait appel aux âmes des ancêtres.

- Le cercle premier symbolise la course du temps, la roue de l'année.

Reprenant le creuset purificateur, elle invita les fiancés et leurs témoins à pénétrer dans le cercle qu'elle avait tracé auparavant devant l'autel.

- Le second cercle symbolise l'univers et c'est à l'intérieur de ce cercle que se trouve l'Homme, connecteur de vie, incarnation de l'âme. C'est à l'intérieur de ce cercle que se trouve le lien entre les mondes.

Reprenant sa marche, à l'aide de son bâton, elle dessina un carré dont les coins touchaient le second cercle, qu’elle coupa d’un axe. Elle y déposa son creuset, et s’empara des quatre coupelles préparées précédemment, qu’elle alla déposer à chaque angle du carré, eux-mêmes correspondants à chaque point cardinal.

- L'axe Monde relie l'extrême profondeur et l'extrême hauteur.

Elle se tourna alors vers le levant.

- L'est est l'air.

Elle posa une plume d'oiseau dans la première coupelle posée à terre à l'extrémité du carré:

- A ma Droite se tient Nuada En Fin, le Roi des Thuata de Dannan. Il porte l’épée provenant de Findias.

Puis elle se tourna vers le sud. Nouvel appel :

- Le Sud est le feu.

Comme avec le creuset, elle mit le feu aux brindilles disposées dans la coupelle posée au coin sud.

- Derrière moi se tient Lugh En Gor. Le Dieu suprême porte une lance venant de Gorlias. Il rayonne d’une lumière éclatante.

Puis elle se tourna vers l'ouest et reprit :

- L’Ouest est l’eau.

Elle versa dans la coupelle un peu d'eau de la fontaine. Et encore une fois elle déclara:

- A ma Gauche veille Dagda En Mur, le Dieu Druideau, chaudron qui donne avec abondance intarissable.

Enfin, elle revint vers le Nord.

- Le Nord est la terre.

Elle disposa dans la dernière coupelle une pierre représentant le monde d'en bas.

- Devant moi se tient Eriu En Fal, issue de l’île de Falias

Bénissez et accompagnez votre servante dans tous ses actes. Guidez ses mains et son âme lors du rite qui marquera l'union physique et spirituelle de ces deux êtres qui s'aiment.

Accordez leur, Ô Illustres Ancêtres, votre protection.
Et avec votre protection, la force.
Et avec la force, la compréhension.
Et avec la compréhension, la Science,
Et la Science de ce qui est juste.
Et avec la science de ce qui est juste, le pouvoir d’aimer.
Et en l’Aimant, l’amour de toutes choses vivantes.
Et en toutes choses vivantes,
L’Amour des Déesses et des Dieux de toute bonté et de toute beauté
Awen Awen Awen !

Elle se tourna enfin vers Morgan et Boudicca, désormais placés au cœur des schémas tracés, entourés des coupelles présentant les offrandes. Leur souriant, elle se tut pour leur laisser, à eux, ainsi qu'aux invités, un instant de recueillement alors qu'elle venait par l'Awen, d'invoquer l'inspiration.

Viktoria.novgorod a écrit:Ils étaient là, tous ceux qui comptaient pour moi. M'accompagnant dans cet autre jour si important. Notre couple prenait un autre sens. Celui de ce qui est fait et ne peut être défait. Je souris espièglement à Renau qui venait de confier Alexeï, la prunelle de nos yeux à Albator… enfin Tonton Albator. Un baiser pour mon petit prince et Me voilà prise dans le cycle de la cérémonie.

Je n'avais même pas vu le trouble de mon témoin. J'aurais du m'en douter pourtant. Peut être plus tard. Il est vrai que depuis quelques jours, tout à l'organisation de tout ça, j'étais devenue… égoïste. Pour la bonne cause.

Une fois de plus, je buvais les parole de la Druide. Je plongeais, à cœur ouvert dans ses mots… à ses gestes… Je tenais fermement le rameau de chênes. Je ne voulais pas le perdre. Je fermais les yeux alors que la Druide appelait sur nous la bienveillance de la grande ordonnatrice de tout ça. Mes poumons s'emplissait de cet air marin qui, malgré mon inquiétude, mon stress et mon anxiété due au "grand jour", m'apaisait.

Tendres amants… oh oui.. Il est mon tendre amant, mon ami, mon tout… Etre unis à lui devant les dieux étaient mon plus grand souhait… je n'avais jamais rien souhaité autant que ça.

J'étais maintenant au cœur du cercle, avec lui, et je n'en sortirais pas sans lui. Il était là, pour toujours… et ça serait toujours lui. Je me recueillais, sincèrement et profondément, a peine dérangée par les coups de pieds du petit sous mon nombril. Il s'apaisait en même temps que sa mère.

Renau a écrit:Du cercle de ses amis, ils passent tous deux dans celui tracé par l’officiante, Morgan la regarde attentivement, l’écoute et se souvient de ces mots, déjà entendus…des prières connues, comment avait il fait pour les oublier ? Breton de naissance mais aussi de souche, ses parents l’avaient emmené, enfant, à ce genre de cérémonie, il s’en souvient maintenant, réminiscence de l’enfance, jardin secret resté enfouit pour différentes raisons, les siennes…Son histoire personnelle, il en parlait peu.

La main dans celle de sa promise, dans l’autre le rameau de chêne, il décryptait les paroles de la druide, l’air…Tuatha, cette évocation le fit sourire, sa protectrice, leur amie. Oui, celle-ci avait une place bien particulière tout comme les dieux qui allaient être cités tour à tour, son feu à lui : Sa Vik, l’eau, l’océan, un élément qui liait la famille, sa terre, Breizh…Et la prière s’envola dans les airs mais comme retenue dans les esprits. Ses yeux croisèrent ceux de son aimée, Boudicca et à chaque fois qu'il évoquait ce nom…son sourire s’étirait, oui il avait un certain style.

Tous les amis étaient là, autour d’eux, leur fils, l’enfant à venir au centre du dessin tracé, les effluves de sauge se faisaient ressentir, les coupelles étaient là, symbole de ce qui les protégeraient tous. En se penchant tout près de l’oreille de sa rousse, Morgan avait soufflé un "je t’aime" à sa future femme devant les dieux.

Annesolenn_wolback a écrit:Anne, immobile, regardait la foule d'invités, les uns recueillis et silencieux, d'autres agités et bavards. Du coin de l'œil, Anne vit son vieil ami Kalwynn, mais elle ne lui fit pas signe, rien ne devait la distraire de la cérémonie.

Les deux futurs époux immobiles, eux aussi, au centre du cercle intérieur, silencieux et attentifs, attendaient le moment le plus important de la cérémonie, le moment où ils seraient enfin unis.

Anne, soudain inquiète, se tourna vers ses acolytes et murmura:

le ruban... Où est le ruban?

L'un des enfants lui fit signe de regarder l'autel. Effectivement, la tresse de rubans multicolore était posée sur l'autel, sans doute la bonne vieille Fanchette s'en était-elle chargée.

Les témoins avaient rejoint les futurs époux au cœur du cercle. Le silence était retombé sur la pointe Saint Mathieu et l'on n'entendait que le bruissement d'une douce brise dans les branches et un léger pépiement d'oisillons dans un nid tout proche.

Anne se saisit du ruban, ce ruban qui nouerait bientôt leurs poignets et officialiserait ainsi leur amour, déjà construit et forgé.

Ils ont déjà essuyé plus d'une tempête, mais ainsi liés l'un à l'autre ils seront plus forts encore pour les braver.

Le regard des entités supérieures était sur eux désormais. Ils étaient là, presque hors du temps et de l’espace…
Écartant les bras, la druide prononça d’une voix solennelle la prière rituelle:

Paix profonde, blancheur pure de la lune, à nous
Paix profonde, nuit intense du ciel, à nous
Paix profonde, de la vague qui court, à nous
Paix profonde, de l'air qui coule, à nous
Paix profonde, vert pur de l'herbe, à nous
Paix profonde, brun pur de la terre tranquille, à nous.

Elle plongea successivement son regard dans celui de chacun des deux fiancés.

- Vous vous êtes présentés devant Nature pour affirmer, solides comme le chêne que vous portez, votre volonté de vous aimer.

Elle leva le ruban vers les cieux. Il était temps.

- Le mouton est né de Nature. L’homme a tondu et filé sa laine. L’homme a tissé et teint le fil. Ce ruban est un don de Nature.

Tendant la main entre eux, elle les invita à y poser les leurs.
Elle glissa le ruban autour du poignet de Boudicca:

- Devant témoins mortels, amis accompagnant votre existence dans ce monde ci, vos mains sont jointes, et devant la Source, éternelle et omniprésente, je célèbre cette union.
Boudicca, je te lie à Morgan, par la volonté et l’amour de Nature, la Source.

Elle exécuta un tour sur le poignet de Morgan :

Morgan, je te lie à Boudicca par la volonté et l’amour de Nature, la Source.

Pour sceller l'union, elle noua trois fois le ruban autour de leurs poignets, en disant:

Pour le ciel, un nœud
Pour la terre, un nœud
Pour votre union, un nœud
Et mille vœux pour l'amour qu'ils consacrent.

Elle leur sourit doucement, avant de les inviter à répéter après elle.

Nous jurons de nous tenir en paix,
De vivre, malgré tout, dans l'amour,
Cœur contre cœur, joue contre joue.
Ecoutez-nous ô Vénérés Ancêtres
Entendez nos vœux sacrés
A cet instant prononcés.

Ils prononceront ce serment, mots qui les lieront aussi sûrement que l'étoffe qui liait désormais leurs poignets. Et Anne-Solenn fit une pause pour les laisser prononcer leurs vœux de manière plus personnelle.

Tuatha a écrit:En bonne celte elle n'en démordra pas , les mariages druidiques étaient les plus magnifiques et émouvantes des cérémonies .
C'était de la magie pure et surtout c'était une connexion et une communion totale à la nature .

Alors qu'elle assistait à celui de Boudicca et de Morgan , elle sentait se fissurer l'armure qu'elle avait endossé il y a plus d'un an maintenant .
Certes fissurer ne voulait pas dire détruire , non c'était juste de l'émotion qui arrivait à pénétrer par les petits interstices et venait toucher son coeur de femme .

Un sourire en écoutant les époux , les amoureux d'Ouessant , comme elle avait désormais coutume de dire . Certes il y en avait plusieurs de couples d'amoureux à Ouessant , mais Vik et Renau c'était toute une épopée qui finalement se terminait bien , l'amour avait triomphé des difficultés et des coups du sort et surtout ...
Ils ne s'étaient pas perdus en chemin .

Les voir aussi rayonnants de bonheur fit qu'inconsciemment , même si elle voulait éviter de tomber dans la guimauve , bah les larmes se mirent à couler sur ses joues .
Fichtre !
Font chier quoi !
Ca ne le fait vraiment pas pour un chef de groupe et Amiral de lâcher les vannes et provoquer des inondations !
Il fallait se reprendre et éviter de montrer ses faiblesses .
Un reniflement discret , un essayage de joues tout aussi discret en faisant mine de chasser une bestiole près de son visage et le tour fut joué !
Ni vu , ni connu , j't'embrouilles !

Lorsque Anne tendit la tresse à Boudicca , l'émotion faillit encore la reprendre .
Elle ferma alors très fort les yeux , fit le vide en elle de façon ultra supersonique et lorsqu'elle rouvrit les yeux , quelques secondes plus tard , tout était redevenu normal .

Un nouveau sourire en écoutant Anne clamer le mot que tous les amoureux espèrent entendre un jour .

Vive les Mariés !

Chose qu'elle reprit , heureuse pour ses merveilleux amis .

Vive les Mariés et tous nos voeux de bonheur !

Viktoria.novgorod a écrit:La cérémonie s'était écoulée pour moi hors du temps. Hors de ce que les hommes peuvent dominer et sous l'ordonnancement de puissances que nul sur terre pouvait maîtriser. Cette cérémonie se rapprochait tellement de ma culture, de mes traditions slave… Au bout du compte, finalement, cette cérémonie clôturait le cycle de ma rédemption.

En devenant l'épouse de Renau, je fermais un tome de mon histoire. Et j'ouvrais un nouveau livre, une nouvelle ère : Au terme, j'étais redevenu moi. Viktoria Novgorod mourrait pour renaître sous la forme de Viktoria Le Goff… Et finalement… après tout ce que j'avais vécut… j'arrivais au terme de ma plus grande construction personnelle.

Le rite de passage, comme venait de le dire Anne prenait d'autres sens pour moi. Je me sentais accomplie. Entière. Réparée… et sauvée. Une nouvelle vie s'ouvrait devant moi. Anne avait les mots justes à un point qu'elle ne pouvait surement pas imaginer.

C'était comme si, intérieurement, toutes les cicatrices se refermaient et s'effaçaient : Les histoires sans lendemain, les pressions, le harcèlement, les blessures, les déceptions, les trahisons… tout s'évaporait alors que l'eau coulait dans ma gorge.

Je m'apaisais. Enfin.

Je regardais Renau. Heureuse et certaine de mon choix. Je savais que là, j'étais à ma place. Ma bonne place. Je regardais Tuatha. Mon amie, Ma sœur, l'initiatrice de ma rédemption. Je la sentais émue et je savais ce que cette cérémonie pouvait réveiller en elle. Mais elle avait accepter sans hésitation d'être le témoin de ça. Je lui sourit aussi espérant que malgré tout, cet instant lui permette de s'apaiser aussi.

Quand je mordis dans la miche, je me sentie rassasiée. Pas physiquement, non, mon petit habitant me déclenchant des coups de fringale. Mais spirituellement. Je me senti plus forte. Bien plus forte pour affronter les épreuves que la vie et la Bretagne mettraient devant nous.

Le feu avait été ravivé par Renau. Il était maintenant nourri pour un bon moment. Sa chaleur me transperçait, de toute part. Heureuse et sereine.

Et c'est pleine de cette sérénité que je prie la tresse entre main. Regardant Anne tout sourire, apaisée et heureuse. Elle peina à défaire les liens…mais je n'y vit qu'un signe de plus : notre amour était solide, difficile à dénouer. Je regarda le Roux et rit doucement. Je ne doutais pas qu'au même instant il pensait pareil : ils auront du mal à nous séparer…

Je prendrais soin de cette tresse, je la protégerais de tout ce qui cherchera à la défaire. Bien plus que le symbole de notre union, elle est le symbole de nos vies retrouvées. Elle est le symbole du début de tout et de notre force à tous les deux.

Je tournais la tête vers mon mari. Je lui sourit et je l'embrassais avec passion sous les "Vives les mariés" de nos amis et témoins. Je ne m'étais que trop retenue.

Mon homme, dans son beau kilt… et je savais qu'il avait respecté la tradition…
Mon homme en kilt… c'est tout un fantasme pour moi.

Il n'y aurait pas eu tout ce monde, j'aurais glissé ma main en dessous pour caresser le galbe de sa fesse… oui oui, je sais, ce n'est ni le lieu ni le moment… mais quand on voue un culte au cul de son mari….MON MARI… enfin, je ne vous ferez pas un dessin !

Je me blottie tout contre lui en regardant Alexeï, dans les bras de mon frère, applaudir lui aussi.

Mes amis… Merci d'être venu, tous, de loin parfois. Vous êtes bien entendu convié au banquet !

Floriantis a écrit:Il s'était laissé emporter par la magie du moment, par les gestes, les mots, les silences et pour un peu il aurait eu des envies de se marier, mais uniquement de cette façon pas de celle sans véritable émotion que l'on peut voir dans une quelconque église, monuments qu'il avait toujours trouvés si froids et si austères.
Ici tout sonnait vrai. Il allait de surprise en surprise et ça n'était pas pour lui déplaire.
Peut être était il trop à fleur de peau ces derniers mois, et ressentait il la moindre émotion qui flottait dans l'air.

Il avait pris Alexeï dans ses bras naturellement lorsque le garçonnet lui avait tendu les bras pour mieux voir ses parents.
Et c'est tandis qu'il jetait un petit regard vers la belle flamboyante qu'il surpris son regard avec il ne savait quoi dedans mais une teneur qu'il n'avait jamais vu chez elle.
Un léger sourire avant qu'il ne s'élargisse en voyant les mariés enfin réunis et leur progéniture applaudir.

Lui ne pouvait pas mais le coeur y était et il se contenta de lâcher un

Vive les Mariés !

A croire que le Corsaire se civilisait au contact de ses amis et de cette famille dont il était fier de faire partie.