1465-02 [RP] février 1465 - Cérémonie : rendre la monnaie de sa pièce

Zoyah a écrit:

La grande salle est située dans l’aile ouest, elle était naguère appelée « la salle du Louvre » ou « la grande sale pare terre » puisqu’elle se trouvait et se trouve encore au rez-de-chaussée. De nos jours, on la surnomme la salle des Mille lys. Elle est d’une taille limitée car elle mesure à peine 100 pieds de long (30 m). Toutefois, elle occupe toute la hauteur de l’aile ouest sur au moins deux niveaux, est abritée sous une voûte de pierre à arc doubleaux et présente un ornement digne d’un palais royal. En prévision de la cérémonie du 6 février, la valetaille s’activait afin de l’apprêter et de la parer aux couleurs de la France. Hommes et femmes étaient ainsi occupé à balayer, nettoyer, dépoussiérer, lustrer tout ce qui pouvait l’être. Aucune décoration particulière n’avait été demandée, la salle se suffisant à elle-même. La cérémonie serait très solennelle, « intime » avait dit la Dauphine puisque à peine 400 volontaires seraient invités. Autant dire, trois fois rien ! Pour l’heure, les domestiques étaient occupés à installer le dais royal qui surmonterait le trône au nord de la pièce, quand d’autre installaient la moitié d’un tronc d’arbre dans la vaste cheminée. Au sud de la pièce, une table sera occasionnellement montée afin de recevoir les quelques douceur prévues.

Ariot a écrit:Quelques jours plus tôt.

Installé sur la niche en haut du mât, Ariot alternait ses différentes activités journalières. De temps en temps, il guettait l'horizon et le reste, il le passait à réviser ses leçons de médecine.
Ne négligeant pas son confort, il avait apporté un coussin. Perdu dans la contemplation d'une icône des simples, il fut tiré de son début de somnolence par un objet lâché en plein vol. Se frottant la tête d'une main, il décacheta le pli de l'autre.
Poursuivant sa lecture il se frotta la tête un peu plus fort, une invitation ? Pour lui ? Dubitatif, il décida d'abandonner son poste et descendit chercher des informations auprès de celle qui savait tout : Sa mère.

L'envoi lui était bel et bien destiné. Il irait donc au Louvre. Lui, le marin boulanger apprenti médecin, était convié au Louvre pour service rendu.
Il devrait donc être mondain, pour une fois. Mais en kilt, toujours !

Le Louvre

Il avait trouvé une place libre sur les quais, posa sa barque et termina à pied. L'imposant bâtiment s'élevait devant lui au fur et à mesure de son avancée. Il demanda son chemin auprès de plusieurs gardes à qui il montra à chaque fois son invitation. Certes, il n'était pas l'homme le plus classe du monde et inspirait probablement de la méfiance aux garde, mais d'une part, le bateau à beau être grand, la place y est tout de même comptée et d'autre part, il n'avait jamais été prévu de faire une excursion au Louvre. La mission stipulait : Apporter de l'aide, pas visite chic et classe !
Un aller-retour à Derby aurait été beaucoup trop long, donc il avait fait avec ce qu'il avait sous la main.
Il s'était débarrassé du sel qui avait envahi ses cheveux, il ne sentait pas le poisson, le kilt était propre et c'était bien là tout ce qu'il avait pu faire..

Arrivé dans la salle, il vit autour de lui des dames aux parures étincelantes, très bien mises et globalement assez dignes. Le constat était sans appel, il faisait tâche.
Une pensée s'imposa à lui, un petit paradis ébène. Si seulement....
Il rechercha les membres de l'équipage ou tout autre personne qu'il pourrait éventuellement connaitre. Il reconnut Floriantis et s'avança vers lui en saluant les personnes autour et annonçant son identité ainsi que son humble curriculum vitae à qui voudrait bien entendre.

Bien le bonjour, Ariot d'Orkney, simple marin.

Messire Floriantis, cela faisait bien longtemps, comment allez-vous ?

Harpege a écrit: Elle avait regardé d'un œil intrigué son fils ainé dégringoler du grand mât, lui montrer une missive, piquer un canot de sauvetage et partir tout seul. Évidemment, à elle, cela lui prit plus de temps, celui de retrouver une malle scellée pour protéger son contenu contre les atteintes des éléments marins, celui de faire desceller ladite malle, défroisser une robe, non deux, de choisir la troisième, d'utiliser la moitié de l'eau douce du bord pour prendre un bain parfumé au jasmin, d'envoyer les hommes en corvée d'eau pour s'éclipser discrètement.

C'est qu'en robe, ils ne l'auraient pas reconnue. Sauf les plus proches, ceux qui ramèrent pour l'amener à terre à son tour. Une fois à terre, elle n'étais pas sortie d'affaire, car il lui fallut naviguer d'un couloir à un corridor, d'une salle à une autre, se perdre dans un jardin, pour finalement entrevoir la chevelure rousse de son ainé. Elle glissa son carton d'invitation à l'huissier à l'entrée, cherchant du regard d'autres têtes connues.

Floriantis a écrit:- Salle de cérémonie du côté d'Ariot -

La voix qui l'interpela fit se détourner son regard de la brune à ses côtés. Il n'était pas homme de salon, il parlait peu, ne connaissait donc pas énormément de monde, puisque parler permettait les contacts, hormis quelques personnes sympathiques dans le lot de celles rencontrées dernièrement en Anjou. Et d'ailleurs, il en apercevait quelques unes, qu'il saluerait s'il en avait l'occasion.
Mais les personnes avec qui il échangeait se comptaient sur les doigts des deux mains en dehors des corsaires. Il était avare de sourires, avare d'amitié, le destin s'étant bien trop chargé de lui jouer de sales tours.
Et puis c'était un sauvage, même s'il se soignait depuis son entrée dans la grande famille des corsaires, famille dont il était fier de faire partie.
Un court moment d'hésitation avant de reconnaitre le fils d'Harpège et de laisser enfin son visage s'éclairer d'un franc sourire.

messire Ariot quel plaisir de vous revoir.
Je vais très bien même si je suis bien plus à l'aise sur le pont d'un navire qu'au milieu de tant de monde.
Permettez moi de vous présenter celle qui m'accompagne. Sans doute la connaissez vous de par votre mère.
désignant Tanissa à ses côtés. Tanissa notre Amiral.

Et de s'adresser ensuite à la brune italienne pour faire les présentations à son tour.

Je te présente Ariot, le fils d'Harpège.

Pour revenir ensuite sur le dit fiston. Vous naviguez toujours ? j'espère que nous aurons le plaisir de croiser votre mère au milieu de cette foule.

Les tavernes agitées d'Angers, ça n'était rien à côté du monde qui passait les grandes portes de la salle.

Aelez a écrit: J'ai reçu une lettre. Rien que pour moi, avec mon nom dessus. Depuis, je ne cesse de sourire bêtement, comme quand Daddy regarde maman.

Maman, je l'ai suivie en douce car elle a dit que j'étais trop petite. Comme si cinq ans c'était petit. Enfin, en douce, faut le dire vite parce que j'ai du quand même pas mal cavaler pour la suivre. Et à un moment, je l'ai perdue. J'ai suivi son parfum un moment, et il m'a conduit dans une grande salle. Mais la grande salle était pleine de monde, des belles dames avec des robes et des tas de parfums.

j'ai essayé de naviguer entre les robes et les parfums, et je me suis perdue au milieu des tissus. Alors j'ai fait la seule chose à faire, j'ai ouvert grand ma bouche et j'ai hurlé Mamaaaaaaaaan !!!!!!

Ariot a écrit:Tout en discutant avec Floriantis, Ariot laissait glisser son regard sur les autres invités. Il y avait du monde, vraiment beaucoup. C'était presque impressionnant de voir que tant de bonnes volontés puissent être rapidement mobilisées.

Lorsque Floriantis lui parla de Tanissa, Ariot sourit et tourna la tête vers elle.

Eh comment ! Bien sûr que je la connais ! Par contre j'ignorais qu'elle était devenue amirale !
Hello Tanissa ! Comment vas-tu ? Félicitations pour tes fonctions !

Revenant à Floriantis.

Oui, nous sommes assez souvent sur les flots. C'est assez plaisant !
Normalement ma mère devrait être des nôtres.... Je tente de l'apercevoir depuis que je suis entrée dans la salle....

Il guettait les visages qui passaient à la recherche des membres de la famille. Il reconnu la silhouette de Fox qui semblait rechercher lui aussi un portrait connu. Riant il lui fit un signe et continua à scruter l'horizon à la recherche de la dame blonde.
Au bout de quelques instant, il la trouva et fit de grands signes comme pour indiquer 'TERRE à l'horizon".


C'est alors qu'un cri se fit entendre. Un MAMAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN lancé fièrement et tout en décibels ! En somme, un cri version féminine de ceux qu'il avait lui-même lâché lorsqu'il était petit. Reconnaissant la voix entre toutes, il s'excusa envers Floriantis et Tanissa et se dirigea vers le matelot en culotte courte.

Ola Moussaillon ! On ne parvient pas à rejoindre bon port ?

Se baissant en souriant, il plaça ses mains sur ses hanches et annonça :

Je vais te faire une confidence, je suis perdu moi aussi. J'ai besoin de quelqu'un pour me guider au milieu de toute cette foule et retrouver les nôtres. Tu veux bien grimper sur mes épaules ?

Tanissa a écrit:- Uh lalà!

Se dit l'Amiral en franchissant la porte de la grande salle au bras de son blond Capitaine.

- Il y a bien du monde ici. Ça ressemblerait à un mariage de haut lignage uhuh! Le buffet, c'est où le buffet!

Elle sourit en se regardant autour, que des visages connus. Avec plaisir elle remarque la présence des corsaires au service de la France, avec leurs racines dans les quatre coins du monde. Oh oui. l'Amiral avait beaucoup voyagé, et dans chaque terre touchée quelques téméraire avait lui demandé de joindre l'équipe, ensorcelé des aventures que la Royale promettait. D'autres, après avoir navigué par hasard à coté de la Royale avaient noué avec eux un lien bizarre, que seul qui sillonne les flots peut comprendre.

Avec l'espoir d'avoir le temps de saluer tous avant du début de la cérémonie, pas facile vue la foule réunie elle y plonge dedans, heureuse de participer à celle qu'aux faits était une énorme fête.