1469 - [RP] L'amirauté à Roscanvel

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Kalwynn a écrit:[rp]
Faire connaître, développer, réinventer l'amirauté... ces objectifs un peu flous occupaient le borgne depuis de nombreux mois. D'abord comme vice, puis comme amiral, il s'était acharné à faire briller ce que l'on considérait parfois comme le « parent pauvre » des forces militaires bretonnes. Une idée d'autant plus étonnante que Breizh était une nation navale, bordée par l'océan... et qui avait vu de grands amiraux se succéder à la tête de sa composante maritime.
Un métier usant, en effet, que celui de premier marin de Bretagne.

Mais il y avait quelques petites satisfactions, qu'il convenait de savourer. Comme aujourd'hui.
L'amiral regardait en contrebas les matelots et portefaix décharger le navire amarré dans la crique. Les coffres remplis de livres, de cartes marines, de sabres et de longue-vues étaient ensuite hissés jusqu'au fort.

Car en ce jour de décembre 1468, l'amirauté prenait ses quartiers à Roscanvel, en presqu'île de Crozon. Le site et son piton rocheux, sur lequel trônait le bastion qui abritait désormais l'état-major, l'école navale, les baraquements des marins etc. offrait des potentialités stratégiques idéales. Sa position géographique entourée sur trois côtés par la mer (mer d'Iroise à l'ouest, goulet de Brest au nord, rade de Brest à l'est), expliquait la présence des nombreuses fortifications, dont certaines existaient certainement depuis le temps des premiers celtes.

Les membres de l'état-major ne devaient plus tarder. Ils emprunteraient le pont au bout duquel les attendait l'amiral. Ce dernier avait glissé sous son bras le cylindre de cuir dans lequel était roulée la patente officialisant l'accueil de l'amirauté à Roscanvel.

Saint-Brieuc, 13 Décembre de l'an de grasce 1468

Marquisat de Kroazon

En nom et place de sa Magnificence Earnan Dehuit de Malemort - Ploarmael,
A qui lira ou se fera lire

De l'Amirauté bretonne & Kroazon


Par ma charge d'Intendant Général de Crozon, moi Guy Le Du, prend édit selon la volonté et la dictée de Sa Magnificence n'ayant désiré prendre la plume. Cependant, qu'il soit sut par ce biais que le Marquis s'assure toujours de ses devoirs et prend un point d'honneur à contenter la parole qu'il donne en son nom.

Par la présente, sa Magnificence Earnan Dehuit de Malemort - Ploarmael, Marquis de Crozon déclare fait don des terres de Roscanvel (Roskañvel) - sises en son Domaine - à l'Amirauté de Bretagne.
Rappelons à toute fins utiles qu'hormis en entête, les armes de Roskanvel ne sauraient être utilisées et portées par les membres de ladite Institution.
Que ce fort imprenable et bien tenu ainsi que son port et sa rade deviennent à présent le siège des installations maritimes bretonnes.



Les armes de Roscanvel se représentent comme suit:
"De Sinople à la rose d'argent"

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Kalwynn a écrit:[rp][Samedi 9 janvier 1469 - le jour de l'inauguration, à l'aube]

L'amiral, pour ce grand jour, s'était levé aux aurores. D'abord parce qu'il dormait assez peu. Et parce que des pensées diverses l'assaillaient. Au dehors et toutes la nuit, le vent avait fouetté les puissantes murailles de la forteresse de Roscanvel.

Quand il descendit dans la cour, l'aube glaciale nimbait d'argent chacun des bâtiments. Le halo diffus de quelque lanterne éclairait déjà par endroits la grande cour. Près d'une échauguette, des vêtements raidis par le gel "séchaient" encore sur une corde... il faudrait rentrer cela avant l'arrivée des autorités...

D'ici quelques heures, le jour se lèverait. Les capitaines et matelots de la flotte remonteraient depuis la crique fortifiée et traverseraient le hameau sous les vivats de la foule, avant de pénétrer dans l'enceinte de la nouvelle demeure de l'amirauté...

Il secoua la tête, le sourire aux lèvres. Bon, espérons que cela se passe à peu près comme ça. Et l'amiral retourna vaquer aux derniers préparatifs, alors que des moussaillons aux yeux encore gonflés de semaine s'alignaient devant le bâtiment qui servait la soupe du matin.[/rp]

Viktoria.legoff a écrit:Elle se réveilla de bonne heure. Ses mains glissèrent sur le corps endormi de son époux. Elle aimait se réveiller avant lui. Le caresser. Voir sa peau se couvrir de ses petits pics de chaires de poules. Laisser ses lèvres couvrir sa peau pour le tirer d'un sommeil certains pour un réveil tendre et … chaleureux. Puis viendrait après les enfants : D'abord Morgane… la goulue, qui n'avait jamais assez de lait, de compote et de purée. Ensuite Alexeï, lui tous les matins c'était pareil "calin papa". Il se mettait en boule tout contre Renau et ils profitaient que la rousse s'éclipse pour se raconter tout un tas de secret.

La vie de famille s'écoulait paisiblement dans les "appartements du vice". Elle confia les enfants à Ana et motiva le Roux à se préparer. Elle s'habilla en tenue de "mer"... elle pouvait esquiver la belle robe des grandes cérémonies et ne s'en priva pas. Une fois les cuissardes chaussées, elle passa par son bureau. Elle récupéra son "discours, le relu et sourit avec malice : Aujourd'hui, la légende prendrait corps... comme tout un tas d'autres choses.

Elle descendit pour s'assurer que le nécessaire était fait pour sustenter les invités, tous de marques, quelques soient leurs titres ou leur rang. Elle finalisa sa tournée d'inspection par la cuisine :

Très bien ! n'oubliez pas de sortir le pain, il doit être blond et la mie légèrement tiède. N'oubliez pas le miel et la confiture.

Pour le banquet n'oubliez pas de mettre et le Whisky et le Whiskey... si on ne donne pas le bon breuvage à la Terreur elle est capable de s'éventrer sur les rochers.

légende quand tu nous tiens..

Elle remonta et alla rejoindre le Patron

Demat Amiral. tout est prêt, nous pourrons commencer quand vous le souhaiterez. L'amiralette a passé une bonne nuit j'espère ? J'ai entendu des grognements dans la nuit. J'ai cru qu'une bête sauvage se baladait dans les couloirs.

Elle en profita pour saluer Anne

Demat Anne, c'est un plaisir de vous revoir. Je pense que j'ai quand même une préférence pour les cérémonies druidique mais bon... il faut savoir tenir son rôle des fois.

Elle les regarda tout deux

Mon Challenge du jour : réussir à respecter le protocole.

Elle se frotta les mains un peu nerveusement et rajusta sa cape.

Duchesse ne devrait pas tarder. J'ai vu que Le Maréchal et notre précédent Grand Duc étaient déjà là. Je dois m'entretenir un instant avec ce dernier d'ailleurs

Floriantis a écrit:C'était aux côtés de sa Flamboyante que le jeune Captain était arrivé.
Son tricorne vissé sur sa chevelure blonde un peu emmêlée par les embruns, son sabre d'abordage à la ceinture, il avait pris soin de sa mise comme à chaque fois. Pas de tartan pour cette fois-ci, mais une tenue à dominante brune et noire, comme souvent lorsqu'il devait sortir son côté marin.

Une invitation qui l'avait étonné, mais que le Captain avait reçue et acceptée avec plaisir, comme toutes celles touchant de près ou de loin à la mer qu'il chérissait depuis de longues années.
Et puis il n'irait pas seul puisque la jeune femme qui partageait sa vie depuis quelques mois serait à ses côtés.
Ces deux là étaient régulièrement séparés car le Corsaire se partageait entre terre et mer, ne pouvant résister à une quelconque demande qui lui faisait aussitôt fouler le pont d'un navire, mais ils profitaient un maximum de chaque moment ensemble.
Et puis à l'avenir il comptait bien rester aussi souvent que possible près de celle qui avait volé son coeur après moultes péripéties et hésitations des deux côtés.
Pour les deux captains qu'ils étaient, c'était l'évidence même qui les avait réunis et depuis ils apprivoisaient le présent, se projetaient vers l'avenir le sourire aux lèvres et du baume au coeur. Il n'avait informé que de rares personnes de son bonheur, en dehors de la Mesnie.
En fait il n'avait informé que ses proches, ceux qui faisaient partie de sa famille de coeur et il sourit alors qu'ils rejoignaient les présents, en posant ses mirettes bleutées sur l'italienne à qui il adressa un clin d'oeil complice.

Amusé il se pencha vers celle qui tenait son bras.

dis donc il y a du monde ça tombe bien j'aime ça tu le sais.

Un petit sourire taquin, car le Corsaire n'était pas vraiment ce qu'on pouvait appeler un homme de foule, sa sauvagerie naturelle étant accentuée par son habitude à vivre en mer la plupart du temps que ce soit avec les équipages corsaires, la mesnie ou tout simplement pour aider les uns et les autres.
Il revenait d'ailleurs de quelque mission et d'une escorte à bon port de l'une de ses amies. Bientôt il repartirait et cette fois-ci le départ serait un peu plus dur pour lui, mais lorsqu'il donnait sa parole, il la tenait.

Il laisserait comme toujours sa belle saluer les uns et les autres, l'entrainant dans son sillage.

Kalwynn a écrit:Accélération des événements à Roscanvel : les invités se succèdent alors que les officiers de l'amirauté surgissent des bâtiments, chacun investit dans sa tâche du jour. Bien qu'elle ne soit pas membre de l'amirauté, Joshin -d'ailleurs aussi qualifiée que bien des matelots- s'est mis en devoir d'accueillir certains des invités, actuellement Khaeran. Il lui en est reconnaissant. Les deux se tiennent non loin, évoquant le passé récent quand les Riveroy ont brièvement séjourné à Kastell Paol, lors de la première phrase des travaux de construction du dernier ponton.

Mais déjà l'arrivée de plusieurs personnalités requiert l'attention de l'amiral.
Il salue d'abord Théoden :

- bienvenue, cher ami. Je suis heureux cette fois-ci de ne pas avoir à essayer d'échapper à votre oeil expert alors que je me cache dans une armure !

Puis fait un signe rassurant de loin à Douarn, signifiant "oui, oui, vous êtes au bon endroit", et un autre à Ghrian, entré discrètement dans l'enceinte avant que Vik ne vienne le rejoindre. Comme lui, sa vice a opté pour une tenue de mer.

- heureux de te voir, Vik. Il commence à y avoir du monde. Nous pourrons démarrer quand le représentant de Crozon sera là... idéalement, j'aurais bien aimé m'assurer que tous ceux qui nous mettront à l'honneur ont bien trouvé le chemin.

En parlant de marins mis à l'honneur, Floriantis fait justement son apparition, suivi de près par sa Grâce Ysaure. L'amiral salue donc le capitaine et la femme qui l'accompagne, puis s'incline devant la duchesse de Brocéliande, apparemment accompagnée d'un écuyer.

Élégant comme à son habitude, le lieutenant Erwin accompagne son entrée d'une révérance élaborée.

- demat, mon cher lieutenant. Comme vous j'espère que tous nos moussaillons répondront à l'appel. Et le vin d'Arcadia nous comble déjà, soyez remercié. Nous n'avons besoin de rien d'autre.

Le Riveroy sourit en voyant Blackbird proposer sa cape à Anne. Galant homme.
Mais effectivement la régente risque d'enrhumer.

Toute de bleu nuit vêtue et apparemment en pleine découverte de l'endroit, c'est Roxy-Cassiopée qui les rejoint ensuite. Kal se doutait qu'elle représenterait le marquis.

Demat Amiral, je suis venue pour représenter Sa Magnificence Earnan, qui est en voyage actuellement. Je ne puis comparer le avant/après ne connaissant pas les lieux précédemment mais de ce que je vois, vous avez une belle installation, si je peux faire quoi que ce soit qui vous serez utile, je suis votre ho- femme enfin euh vous voyez ce que je veux dire.

Kal sourit à la Couz et s'incline en signe de bienvenue.

- Vous êtes ici chez vous. La seule chose que vous puissiez faire pour moi serait de ne pas trop vous éloigner, nous allons bientôt commencer et le premier mot sera pour Crozon.

Annesolenn_wolback a écrit: Anne, un peu confuse de son allure de chien mouillé, répond gracieusement au salut du Vice Amiral et refuse avec un sourire la cape du Lieutenant Erwin.

Je vous remercie, mais je vais aller me sécher auprès du feu.

Elle fait quelques pas dans la salle et se trouve face à face avec l'Amiral.

Kalwynn a écrit:
- Degemer mat e Penn-ar-Bed, ma chère Anne. Vous vouliez me voir ?

Il avisa les vêtements trempés de celle-ci.

- Voulez-vous aller vous sécher ? Nous fait allumer plusieurs feux... et l'amirauté pourra même vous fournir un caban de matelot pour vous couvrir, si besoin.

Aux parole de l'Amiral Anne part d'un grand éclat de rire en s'imaginant revêtue d'un caban de matelot. Reprenant son sérieux elle répond à Kalwynn:

Je vous remercie de votre accueil, cher ami. Elle sourit. Je voulais simplement vous féliciter. Vos nouveaux locaux sont impressionnants. J'aurai plaisir à venir à mon bureau.

Une lueur malicieuse traverse son regard, l'image du caban de matelot lui traverse l'esprit.

Je vais bien sûr me réfugier auprès d'un grand feu le temps que mes vêtements sèchent... Quant au caban, Amiral, il ne sera pas nécessaire.

Elle avise une grande cheminée où de hautes flammes dansent dans un joyeux crépitement, où pirouettent de multiples étincelles , et d'où émane une chaleur intense.

Voilà justement ce qu'il me faut, Amiral, allez rejoindre vos invités, dans quelques minutes, mes vêtements seront secs et je n'aurai pas besoin de caban!

Tuatha a écrit:Une invitation çà ne se refuse pas , surtout quand on sait qu'il y aura à boire et pour un capitaine c'est important çà .
Aussi , sans faire de grands frais de toilette , préférant pour une fois une tenue pratique , vu l'endroit où ils se rendaient , elle opta pour une tenue un peu originale .
Un long manteau noir , évasé et gansé de fourrure , faisant penser pour le bas à une jupe venant cacher une paire de braies ajustée et un chemisier blanc sur lequel reposait un collier avec une harpe entrelacée et une croix celtique . Les bottes étaient en cuir noir , ainsi que le tricorne de capitaine qui trônait sur les cheveux roux disciplinés par une longue tresse .

Rentrés de la veille , d'un court voyage en mer , ils étaient passés vite fait récupérer quelques affaires avant de prendre le chemin de Crozon .
Une auberge les accueillit pour la nuit et c'est ainsi que le lendemain ils prirent chemin vers le nouveau lieu qui désormais accueillait l'Amirauté bretonne .
Crozon était presque aussi beau et sauvage que Ouessant - bah oui elle est toujours chauvine . Hé hé - et elle admira vraiment le lieu qui allait abriter les nombreux navires de l'Amirauté .
Bon certes ce n'était pas une île comme Ouessant , mais c'était pas mal du tout !
L'Amiral avait fait du bon boulot et puis elle était heureuse de venir fêter çà avec tout le monde , même si depuis un certain temps elle était devenue un peu sauvageonne sur les bords .
Il est vrai qu'elle sortait désormais très peu , juste pour les missions en mer ou les balades et pour vaquer à ses obligations de noble , comme ici lieu .

Un sourire à Flo en le voyant observer tout ce beau monde , car il y en avait du monde en ce jour .. C'était peu de le dire !
Son regard allait à droite et à gauche , saluant d'un sourire untel , ou d'un signe de tête un autre etc etc . Elle distingua parmi la foule , quelques ami(e)s et notamment sa brillante vassale qui était très occupée avec l'Amiral et Anne et auxquels elle adressa un petit signe de main amical .

dis donc il y a du monde ça tombe bien j'aime ça tu le sais.

Les mots firent rire la jeune femme , car oui elle savait qu'il adorait le monde son corsaire solitaire , puis elle murmura :

Tu finiras par t'y faire et puis tu sais je suis un peu devenue comme çà aussi , un brin sauvageonne désormais , la mer est toute ma vie désormais ou presque .
Il y a trop de monde pour saluer individuellement , mais je te présenterais quelques personnes un peu plus tard .

Un sourire amusé , avant d'apercevoir l'Amiral les rejoindre et saluer Floriantis et la " Dame " qui l'accompagnait .
Fichtre ! Avait elle changé à ce point qu'on ne la reconnaissait plus ?
Ca laissait un peu la Flamboyante sur le séant pour parler correctement , mais bon c'était finalement rigolo de venir incognito .
Aussi elle ne pipa mot et le regarda accueillir les autres avec dans le regard une lueur d'amusement .




Edit pour coquille

Kalwynn a écrit:L'amiral également manque rire en entendant l’anecdote introductive puis le discours issu du parchemin déplié par Roxylya-Cassiopée. On sent bien dans les phrases l'association de deux finesses d'esprit, et l'influence empreinte de causticité du marquis... mais les derniers mots se révèlent particulièrement puissants et... touchants.

Sourire dans la barbe.

- J'espère moi aussi que nous ouvrons ici à Roscanvel le premier chapitre d'une nouvelle belle histoire pour l'amirauté de Bretagne, pleine de fraternité d'équipage et d'aventures.

Trugarez pour ces très jolis mots, vous transmettrez je vous en prie toute ma reconnaissance au marquis.

L'amiral s'incline devant l'intendante.
Et s'aperçoit que le jeune moussaillon qui s'est porté volontaire pour l'assister est Moona. Le borgne lui glisse :

- Trugarez à vous aussi. Restez par ici je vous prie, je vais encore avoir besoin de votre aide.

Puis plus haut :

- J'invite maintenant Tuatha et Ananxis à venir me rejoindre.

--Tuatha.. a écrit:Vik venait de les rejoindre et elle se retint de rire en admirant le câlin de la soeur au frangin , avant de répondre à la question posée .
Non je n' ai pas croisé la Terreur , mais elle ne devrait pas tarder à arriver je pense .

Puis un petit rire en entendant qu'elle avait peaufiné son discours .
Je n'en doute pas . Tu as perdu Renau en chemin ? Il a trouvé une vigie ?
Vu tous les navires ici lieu , le choix est cornélien .

Et hop ! Le silence se fait pour écouter le discours de l'Amiral et ses remerciements pour Earnan .

Un sourire fait son apparition en écoutant ensuite le petit discours de Roxyla , c'était du Marquis de Crozon tout craché , mais c'était émouvant aussi .
Et puis le lieu était vraiment adapté , bien plus que Ouessant finalement . Elle était donc ravie pour l'Amiral et l'Amirauté d'avoir un tel lieu pour cette institution qui lui avait toujours tenue à coeur .

Elle en était là de ses pensées lorsque l'Amiral l'appela en même temps que Ananxis .

Un regard à Flo , lui murmurant " J'ai rien fait ! Promis " (^^) , puis de lâcher son bras et de s'avancer à la suite d'Ananxis , à qui elle adressa un sourire , en se demandant quand même ce qu'on leur voulait .

Une fois devant l'Amiral elle le salua avec un petit sourire en coin .

Demat Amiral , ravie de fêter cet événement avec vous , le lieu est magnifique .

Floriantis a écrit:

ya, avait il répondu à sa rousse après avoir échangé un regard complice et amusé avec elle.
Si Tuatha, puisque c'était elle, connaissait les rouages bretons et de très nombreuses personnes, ça n'était pas encore le cas pour lui mais il progressait.

Sa frangine qui les avait rejoints le tira de ses pensées et une tendre accolade lui répondit.
Un murmure en réponse alors qu'il lui laissait arranger sa mise, lorsque ça n'était pas l'une c'était l'autre.

je suis heureux de te voir aussi tit'soeur.

Il avait ensuite écouté les échanges et les discours, toujours attentif et suivit en souriant son aimée qui rejoignait l'Amiral. Une petite lueur de fierté dans le regard, il était toujours fier d'elle.

Kalwynn a écrit:Roxy-Cassiopée retrouve les rangs de la foule en délire, croisant Tuatha et Ananxis qui rejoignent à leur tour l'amiral.

Kal se demande s'il n'a pas été trop sinistre dans son appel, car les deux expérimentés capitaines s'approchent avec un air un peu surpris, et chacun y va de son petit mot une fois arrivé sur le devant de la scène...

Me voici mon cher ami, qu'attendez vous de moi? pour Ananxis

Demat Amiral , ravie de fêter cet événement avec vous , le lieu est magnifique . pour Tuatha.

Le Borgne sourit à ses deux anciens patrons, et fait un petit signe au moussaillon Moona qui refait une navette avec son coussin.

- Demat à vous deux, je suis ravi de vous accueillir ici. C'est d'ailleurs votre maison à vous aussi.

J'ai eu le plaisir et l'honneur de servir en tant que vice-amiral sous les ordres de l'un, puis de l'autre, et de bénéficier de vos conseils à tous les deux.

L'amirauté reste dans votre cœur je le sais, et elle peut compter sur vous : vous œuvrez d'ailleurs régulièrement à son profit.

Un court silence, pour ménager l'effet de surprise, même si la remise qui va suivre n'étonnera évidemment personne tant elle est évidente.

- Qui mieux que deux amiraux pour recevoir la médaille du mérite de notre marine bretonne !.. même si c'est peu de chose au regard des servitudes que peut requérir le poste...

Avec mes sincères remerciements et félicitations.

Le Riveroy pioche une médaille pour chacun sur le présentoir tendu par Moona, et l'accroche sur le revers de veste de l'une, puis de l'autre.

Tuatha a écrit:Elle ne s'y attendait pas c'est clair et surtout elle ne méritait pas plus qu'un ou une autre cette distinction .
Tout ce qu'elle avait fait jusqu'à présent avait été dicté par son amour de la Bretagne , de la mer et de l'Amirauté .
Personne à ce moment là ne pouvait prévoir que sous peu beaucoup de choses allaient changer et que les flammes de l'enfer allaient brûler pour certains ou certaines .
La vengeance est un plat qui se mange froid parait il , voir glacé et une personne allait réveiller ses instincts sanguinaires irlandais .

Mais , même elle , n'en avait pas encore connaissance au moment où elle reçoit cette très belle médaille . C'est avec le sourire qu'elle regarde Kalwynn accrocher la distinction sur son mantel .

Trugarez Amiral , cela me touche profondément sachez le , même si j'estime ne pas la mériter plus qu'une autre personne .
Mais je vous promets d'en prendre grand soin .

Que dire de plus ?
Elle est gênée et n'aime pas être le centre de l'attention .
Vivre simplement et naviguer avec ceux de sa Mesnie , voilà ce qu'elle a toujours fait et voilà ce qu'elle aime et fera à l'avenir .
Un nouveau sourire adressé à Kalwynn et un autre à Ananxis qui reçoit aussi la distinction . Elle est heureuse pour lui car il le mérite .

Viktoria.legoff a écrit:Elle était restée près de son frère alors que sa Suzeraine recevez sa décoration. Il avait fallu la prendre en traitre. Un peu… à la manière d’Ouessant d’ailleurs. Eh oui ! Il faut le dire ! Il faut que la vérité éclate ! La duchesse avait pris la baronne en traitre pour en faire une comtesse !! Tu viens pour l’élévation d’un pote… et tu te retrouves avec une couronne plus grande sur la tête. Vengeance !!!

Bon, blague à part, c’était mérité pour Ananxis et pour Tuatha. Ils étaient toujours présents pour aider et conseiller et ça restait fort appréciable… surtout qu’il y avait des jours, où, on avait envie de tirer des salves – notez qu’une slave qu’il veut tirer des salves y a un truc comique quand même – de boulets de canon sur des emmerdeurs à gros bateaux… ou des entourloupeurs de j’emménage comme ça je peux rester… Sagesse et modération. Je vous laisserais choisir qui est qui.

Un salut a qu’un œil qui venait de reprendre sa place, une claque sur l’épaule de son frère et un sourire et elle alla prendre la place… Voilà qu’il fallait prendre la parole en public… « Mais pourquoi j’ai pris ce poste… »

Chers Amis de la mer, certains plus que d’autres quand même, je vous remercie à mon tour, tous, d’avoir fait le déplacement.

Elle se tourne vers Roxy qu’elle ne fréquente pas vraiment, mais l’occasion fait le Larron, il parait.

Ma Garce, faudra qu’on discute toutes les deux parce que j’ai pas vraiment reconnu l’homme que tu nous as dépeint. J’ai dû louper un truc.

Petit clin d’œil et sourire malicieux. Si les deux femmes ne se parlaient pas avant, au moins, maintenant quelque chose de drôle les unissait. Elle qui avait peaufiné sont truc, ben ça c’était totale impro.

L’amirauté Bretonne est en grande mutation. Tous les jours nous cherchons de nouvelles recrues. Et, presque tous les jours, je peste contre ce cher Maréchal qui les attirent plus… Parait que faire Klingkling dans une armure ça sonne mieux que de faire plouf dans l’océan… j’ai choisi de faire plouf… Bref.

Mais l’Amirauté Bretonne a déjà de la ressource et des bases solides. Elle bénéficie d’une chose fabuleuse : La famille de la mer. Et cette famille est organisée autour de personnes qui peuvent tout lâcher pour monter sur un navire, se rassembler, pour mener à une mission en toute urgence. A la rame levée… comme on dit.

Petit moment de flottement, prise d'une grande inspiration

Et ce jour, c’est aussi deux capitaines que nous voulons mettre à l’honneur. Parce qu’ils représentent ça. Cette capacité de réponses rapide… une force d’intervention, non sans danger, mais qu’ils ont accepté sans râler… et pour un, c’est un exploit… je peux le dire, c’est mon frère et on doit avoir ça dans les gênes.

Sourire malicieux et fier avant d'appeler.

J’appelle donc le Capitaine Floriantis et le Capitaine Garcin à me rejoindre.

Floriantis a écrit:Albator avait suivi des yeux son Captain préféré alors qu’elle recevait sa médaille et il n’était pas peu fier d’elle. Il l’était toujours de toute façon, mais la voir ainsi, reconnue pour tout ce qu’elle faisait lui soutira un petit sourire.
Il lui adressa un clin d’oeil complice lorsqu’elle revint près de lui et se pencha à son oreille.

félicitations mon amour

Les compliments étant peu courant chez lui, hormis peut être pour elle, ils étaient d’autant plus importants à ses yeux.
La tape sur son épaule le ramena à la réalité pour voir sa frangine rejoindre l’Amiral. Ca c’était normal.
Mais il eut un petit moment de flottement lorsqu’elle l’appela.
Il lança un regard étonné vers sa compagne avant de rejoindre sa frangine et l’Amiral.

Amiral
vice Amirale avant de lui décocher un grand sourire.

Laptitelulu a écrit:

Les sabots.
Voilà pas qu'elle les avait paumés, l'irlando-bretonne.
C'est ça d'être à moitié en mer, à moitié à terre, à moitié à Vannes et à moitié à Brest. Et même si ça fait beaucoup de moitiés, c'est pareil, ça lui fait perdre l'ordre des choses et la place de chaque machin qu'elle a rangé quelque part pour être sûre de ne rien perdre.
A force de passer de Lulu la Brocante à la Terreur de la rade, à force de vendre tout et n'importe quoi d'un pays à l'autre elle s'était retrouvé à sec de marchandises et elle n'avait plus rien de neuf à mettre sur ses étalages. Alors elle avait eu une idée de génie -100% rousse forcément- et s'était mise au marché de l'occasion. Et à sa grande stupéfaction, des tas de gens se sont jetés sur n'importe quoi avec comme seules rêgles que ça soit pas cher et avec un nom qui sonne bien écrit sur l'étiquette. Les ventes Luluted elle a appelé ça... Un concept qui fera fureur dans plusieurs siècles, elle en est sûre. Sauf que là, ça lui pose un sérieux problème : elle est quasi certaine d'avoir mis dans la mauvaise boite ses sabots fétiches, ceux avec les ailes sculptées dessus. Ceux-là qu'elle voulait mettre ce soir. Ya, ceux-là et pas des autres, parce qu'ils sont particuliers. Ses sabots ailés, c'est un peu comme un doudou, mais un doudou en bois. C'est indispensable quoi.
Alors elle a tout retourné, tout brassé. Remué les cales des 4 navires qui lui servent de péniches et de cargos de frêt, son appart et la maison de Wyrn. Rien. Nulle part elle n'a trouvé ses pieds favoris.

Et ça l'a mise en retard. Sérieusement en retard.

Et à contre cœur, l'œil triste et le nez chafoin elle s'était résignée à prendre la route pour rejoindre Crozon, en roulotte et avec des sabots tous simples, sans déco, et sans semelle rouge. Des sabots quoi, mais pas SES sabots.

Elle avait quand même pointé ses taches de rousseur à temps pour ne pas rater les remises de médailles, toute discrète dans son coin, appuyée à une colonne, intimidée de voir tant de monde d'un seul coup. Les réceptions ... c'est un peu comme boire du rhum, ça la met mal à l'aise. La petite Lulu n'est celle que l'on connait qu'en petit comité, en mer ou avec pas mal de whiskey à bord, ce qui n'est pas encore le cas, et c'est seulement la plume de son tricorne et le feu de ses cheveux qui la font se remarquer dans le décor.

Viktoria.legoff a écrit:Les deux hommes lui faisaient face et pour une fois ce n'était pas elle qui allait être épinglée. Quoique la Rousse aimait bien ça. Un petit côté connasse sphérique qu'elle cultivait aussi bien que ses roses à Plougonvelin.

Elle adressa un sourire fraternel à son frère. Ils s'étaient un peu éloignés depuis quelques temps, la rousse étant prise avec ses fonctions et le frangin avec ses voyages et ses affaires flamboyantes, mais elle avait toujours autant de respect et d'amour. Même s'il faut bien l'avouer l'ainé avait pris la plus grosse part de mauvais caractère - Moi aussi je t'aime mon frère.

Puis elle adressa un franc sourire à Garcin, son postérieur avait, pour le moment, échappé à la sanction, mais ce n'était que partie remise. Foi de Rousse.

Capitaine Floriantis, Alabator, mon frère… tu n'as pas hésité, un seul instant, à prendre la barre de ton navire et à partir en observation sur les mers alors même que nos Terres étaient potentiellement menacées. Plusieurs fois, au péril de ta vie, tu as servis tes amis et aux travers d'eux l'Amirauté et le Grand Duché de Bretagne. Reçois ce jour la médaille de l'Amirauté à titre de remerciement et de reconnaissance.

Elle accrocha la médaille sur le blase de son frère et le serra fort contre son cœur, glissant à son oreille, émue, un "je t'aime mon frère". Elle se redressa, le regard un peu plus brillant à l'instant, souriante et émue. Elle le fixa dans les yeux et respira un grand coup histoire de reprendre contenance.

Elle se tourna vers l'autre Capitaine.

Capitaine Garcin, toi aussi, tu as su montrer ton attachement à la mer et à la sécurité de notre terre. Toi aussi, tu n'as pas hésité à prendre la mer, au pied levé pour aller sillonner nos eaux territoriales , à devenir notre vigie et notre éclaireur des mers. Tu es en plus Chef de port remplaçant et nous savons que nous pouvons compter sur toi pour les missions… inhabituelles. Reçoit ce jour la médaille de l'Amirauté à titre de remerciement et de reconnaissance.

Lui aussi une accolade. Et ben ouais ! Quand c'est la vice qui remet une médaille on a droit à une accolade… ça va jazzer, va y avoir des jaloux.

Elle en profita pour jeter un œil sur l'assemblée. La troisième plus belle Rousse de Bretagne était enfin arrivée… La terreur de la rade était dans la place…. Un sourire espiègle et malicieux se figea sur les lèvres de la deuxième plus belle rousse de Bretagne… Les festivités ne faisaient que commencer.

Kalwynn a écrit:Tout en échangeant quelques mots à voix basse avec Adonis, l'amiral écoutait le petit mot prononcé par Vik à chacun des deux capitaines. Et ne pouvait qu'approuver : en effet, la réactivité et le dévouement de ceux-ci avaient étaient exemplaire et méritait d'être salué.
Et la réactivité, c'était une des principales choses qui pouvaient faire la différence en matière maritime ou militaire, où les délais divers et variés pesaient sur les missions et opérations.

Trop de capitaines, sans doute, ne pensaient qu'à leurs "droits" (bénéficier gratuitement d'un ponton, pouvoir compter sur le chef de port et le lieutenant de la capitainerie pour autoriser l'accostage le plus rapidement possible etc.) et pas forcément leurs "devoirs" (accepter des missions pour la Bretagne, faire de la place au port pour les navires qui justement en réalisent... et même simplement faire bouger un peu leurs navires).

Kalwynn glissa un mot à son interlocuteur, qui justement était un capitaine navigant.

- maintenant si vous voulez bien me pardonner, Adonis, je dois reprendre la parole dans le cadre de la cérémonie. Nous pourrons discuter à loisir plus tard, si vous le souhaitez.

Puis le Riveroy retourna devant l'assemblée, non sans avoir sourit à sa vice, et salué de la main les deux capitaines, signe de respect d'un homme de mer à un autre.

- Douarn_sz et Eric2breitz sont maintenant priés de venir nous rejoindre.

Margauth a écrit:Le temps passe trop vite, bien trop vite et c'est très en retard que j'arrive à la remise des médailles, sont présents beaucoup de monde, j'entre, me fait la plus discrète que possible, et m'installe sur un siège, tout en saluant d'un signe tête accompagnée d'un sourire aux personnes qui ont remarqué mon retard.

C'est le capitaine Floriantis qui reçoit en premier une médaille en remerciement de ses bons et loyaux services envers la Bretagne, cela faisait déjà plusieurs années que je le connaissais, un homme droit, intègre, franc et surtout très courageux, il méritait bien cette distinction.

C'est ensuite au tour de notre poussin Garcin, oupssss, au capitaine Garcin de recevoir lui aussi sa médaille, je souris doucement, me vint en tête des tas de souvenirs, je le voyais encore en aout 1465, tout timide, homme des bois, montant pour la première fois sur un bateau à Vannes avec les 3 drôles de dame, ce baptême de la mer à bord de notre Isis fut décisif pour la suite de sa vie, c'est soif d'apprendre et à l'écoute de ce que Alans et moi nous lui enseignions, que petit à petit il était devenu un marin espérimenté, je dois avouer que mon époux et moi étions très fière de certains de nos membres d'équipage qui étaient aujourd'hui de grands capitaines, Garcin en faisait partie. Nous étions vraiment très fiers de lui.

Puis vint la remise de brevets.

Il me fallait attendre la fin de la cérémonie pour saluer tout le monde et féliciter Floriantis et Garcin............

Floriantis. a écrit:Il était surpris de cette reconnaissance, il ne faisait jamais rien par intérêt, c’était ainsi depuis toujours, et encore plus depuis l’été 61 où Harpège lui avait refilé le virus de la mer, et l’avait formé en tant que matelot, puis Capitaine.
Et puis l’été 63 les Corsaires et il n’échangerait cette vie entre pont de navires et terre ferme pour rien au monde.

Un sourire à sa frangine.
Il prenait des risques mais il n’était pas de ceux qui n’agissent pas lorsqu’il le pouvait et lorsqu'il le fallaitt. Ca lui avait coûté un navire peu d’heures avant la trêve.
Comme un fait exprès.

Il avait reçu l'accolade et répondu à demi mot en retour. Bien sûr qu'il l'aimait, elle était sa frangine, tête de lard mais sa frangine.

moi aussi je t'aime tit' soeur

et de lui sourire en se reculant légèrement.

Merci pour cet honneur que me fait l’Amirauté.
J’y associe les Freetalians qui m’ont protégé du mieux possible également pendant la surveillance des côtes durant la guerre.
Je suis très honoré et fier de cette médaille que je vais garder précieusement.

Une fois l’autre médaille remise, il inclina la tête et retourna auprès de sa Flamboyante, un sourire empli de fierté sur les lèvres alors qu’il se posait à ses côtés et glissait son bras autour de sa taille.

Viktoria.legoff a écrit:Faut bien l'avouer, elle était émue la rousse. Déjà remettre une médaille à son frère c'est pas rien. Ensuite, même s'ils s'étaient un peu éloigné - Deux têtes de cochons - Lui plus qu'elle… si si d'abord ! - Ils n'étaient pas maitre des effusions sentimentales, se dire "je t'aime" c'est juste énorme.

Mais voilà, le boulot avant tout… et Le maitre de cérémonie avait repris la main sur les choses. Elle était fière aussi du petit Douarn. Elle l'avait embarquée il y a peu en mer, à la rame levée, et tout c'était bien passé. Et puis, le chef fit la grande annonce… Et qui dit grande annonce, dit grand moment… et qui dit grand moment, dit grande mise en scène.

Un brin espiègle, elle fait un signe à un des gardes… qui amène un tonneau. Elle prend une chope au passage et grimpe, lestement, sur le tonneau. On est chez des marins après tout. Au diable la bienséance. Au diable les cérémonie… il faut qu'elle prenne vie cette pù*&$! De légende. Un sourire quand même au chef "t'inquiète, je gère".

Et alors que les petites servantes commencent à abreuver l'assistance de Rhum, Whisky et Whiskey... et même de cidre pour les plus fous !

Comme l'a dit l'patron, la fête de l'amirauté aura lieu, chaque année le 21 novembre… Mais, pourquoi cette date ?! Et bien Ouvrez bien vos esgourdes ! Lemerco, fait la traduction pour les Italiens ! Faut qu'ils sachent, pour faire vivre aussi la légende !

Eh bien tout est arrivé le 21 novembre 1468 - Ouais, je sais, c'est pas vieux… mais, ça c'est imposé à nous ! Margauth ?! Tu t'en souviens encore n'est ce pas ? J'suis sûre que tu en trembles à chaque fois que tu sais qu'elle approche….

Moment de silence. Faut pas faire dans le monocore. Elle boit une gorgée… pas mauvais ce p'tit rhum. Le cidre, c'est juste quand elle couve.

Qui ça ? Attendez, j'vous raconte.

Nouveau petit silence… le ton se fait plus solennel, presque un chuchotement et les gros yeux à ceux qui essaient de faire des messes basses…

Nous sommes le 21 novembre - je sais je l'ai déjà dit, mais c'est pour que ça rentre - Nous sommes à Brest… L'arsenal est tranquille. On surveille nos ventouses, on lâche rien…mais ce soir là, tout est calme. Et Margauth est à son poste.

L'Iroise est calme, pour une fois.
La lande bretonne est calme aussi... quelques crieurs essaient de troubler la quiétude bretonne Mais depuis que Guignol premier est passé de vie à trépas, les Bretons sont plus tranquilles…
Les étoiles brillent et offre un petit ciel de lit à tous les amoureux… C'est romantique le bout du monde.
Les naufrageurs ont abandonnés l'idée de faire des méfaits par cette nuit pourtant noire tant la lune est petite.

A l'amirauté, nous sommes tendus, pas parce qu'il y a la guerre... non.. parce que nos ports sont saturés, Les quais débordent de navires et il faut toujours réorienté les navires... Sauf à Brest… curieusement.
La rade respire un peu.
Margauth, notre chef de port est tranquille à son Bureau...
Dans sa longue vue, elle devine une voile... LA voile.
Le Penn Sardine est annoncé, Le Penn Sardine est attendu même…
La capitaine Lulu, Lulu la rousse, Lulu la commerçante, nous a fournit sa demande d'accostage... tout est en règle et Margauth attend, sagement, en faisant son rapport que le Penn se mette à quai…

Nouvelle gorgée.

Classique

Encore une gorgée … si elle finit pas ivre à la fin de la légende et qu'elle ne se vautre pas lamentablement… on aura de la chance.

Mais... Alors que Margauth a la tête baissée, que la flamme de la lanterne vacille à peine…

Elle prend sa respiration et crie

BADABOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUM

Si certains dormaient, les voilà réveillés ! Et le récit s'accélère…

LE PENN A DEFONCE LE QUAI DE LA RADE !!!

LA SARDINE NOUS A FAIT UNE QUEUE DE POISSON !

Du moins a essayé parce qu'on sait tous que c'est pas une sardine qui détruira la rade…

Margauth se retrouve les 4 fers en l'air, la coiffure de travers !
Branle bas de combat !!! ON NOUS ATTAQUES !!
Un Navire s'est lancé à l'assaut des quais de l'Arsenal !
Les cloches sont sonnées à tout va !
Les matelots qui cuvaient décuvent façon tempête !
Tous les matelots courent à droite à gauche... au milieu au centre ! en long en large en travers !
Certains se jettent à la mer même ! Ce qui est très con entre nous.
Margauth nous envoie ses super Pigeons : Alerte à Brest !! Le Penn Sardine a accosté de force ! Le quai n'a rien...mais la sardine à clairement la tronche défoncé

La rousse ne dira pas que Margauth ne tient pas se genre de propos mais bon, faut la faire vivre la légende et faut que ça soit forcément un peu du langage marin quoi…

Victoire !!! LA RADE A VAINCU !

Nouvelle gorgée… faut pas déconner….

Et là, Lulu la rousse nous indique, la gueule enfarinée "j'ai glissé chef"... En voulant rejoindre son mari dans la cabine, elle a malencontreusement enclenché la première et a accosté de force...

Depuis ce jour, Lulu La Rousse, Lulu la commerçante est devenue "La terreur de la rade"
Et les quais ont triomphé de la plus belle des sardines Irlandaises !

La chope en l'air, toujours sur perchée sur le tonneau

Amis des océans, Corsaires et même pirates !
Marins Soldats et commerçants !
Bretons et Freetalians !!

Faites vivres la légende de la terreur de la rade !!
Racontez là !
Amplifiez là !
Déformez là !

Mais n'oubliez jamais qu'il faudra bien plus que l'empressement d'une femme à rejoindre son époux… et on connait un peu tous toute l'ardeur qu'une femme peut y mettre, pour défaire les quais Bretons !
N'oubliez jamais que les Marins de l'Amirauté de Breizh qu'ils soient capitaines, chefs de ports ou juste matelot veillent !

Et adressant un clin d'œil à La terreur de la rade, le bras tendu bien haut, la chope vers le ciel - ça change du doigt dirait Nena - Elle crie

Plutôt au fond que la souillure !!!

Et Les petites servantes de passer auprès de chaque invité pour que chacun puisse reprendre fièrement la devise de l'Amirauté Bretonne.

Eh bien, fallait au moins toutes ces gorgées de Rhum pour se donner du courage pour raconter tout ça. La tête d'affiche, c'est pas pour la rousse en fait.

Tuatha a écrit:Elle avait reçu la distinction de l'Amirauté , même si elle estimait ne pas en être digne , cela lui fit chaud au coeur malgré tout .
Mais comme d'habitude , réservée , elle n'en montrera rien , seuls ceux qui la connaissent vraiment - et ils sont peu finalement - pourront voir la lueur d'émotion dans son regard .

Une fois revenue près de son corsaire , elle lui sourit , avant qu'il ne ne lui souffle à l'oreille " Félicitations mon amour " ... Autre moment d'émotion s'il en est .

Peu savait qu'elle avait finit par baisser la garde au bout de longs mois d'amitié , qui doucement s'était transformé en amour .
Son capitaine elle le connait maintenant depuis 18 mois exactement ... Mais elle l'avait fait " poireauter ", c'est le moins que l'on puisse dire , et c'est tout bêtement lors d'un tro entreprit en duo qu'elle s'était rendue compte que finalement il y avait bien plus que de l'amitié dans ce qu'elle ressentait , elle avait alors avoué ses sentiments , comme on se jette à l'eau , sans penser qu'elle aurait pu se noyer .

Bien sur qu'elle est dans la confidence concernant la médaille attribuée à Flo et elle est fière de lui . Fière de ce qu'il est , un corsaire émérite et un homme qui ne veut qu'aider la Bretagne du mieux qu'il le peut .
Aussi le regard porté sur lui alors qu'il reçoit cette médaille est faite d'amour bien entendu , mais aussi du bonheur qu'il soit récompensé à sa juste valeur .

Lorsqu'il la rejoint elle ne peut que lui murmurer à son tour , avec l'humour qui la caractérise ...
Une jolie médaille mon corsaire et méritée qui plus est .
Tu vas éviter de la vendre pour acheter du rhum j'espère ?
Un clin d'oeil avant de se caler contre lui , alors que le bras aimé vient l'entourer .

Ils sont prêts et tout ouïes pour écouter la fameuse légende ...

--Floriantis. a écrit:Acheter du rhum. Lui ?
Une brève réponse lui fût adressée non sans un sourire complice.

ya

Et en parlant de "ya" c'était l'histoire, non la légende de Lulu qui était conté aux présents. Le captain ne pût s'empêcher de sourire au souvenir de ces soirs de taverne ou la terreur des quais avait conté sa mésaventure.
Il l'aimait bien Lulu et puis c'était un sacré Capitaine qu'il avait croisé aussi lorsqu'il avait été jouer le curieux à l'embouchure de la Loire très encombrée par des rafiots nauséabonds.
Entre Vannes et Brest, peu avant, elle leur avait raconté sa façon d'entrer dans la cabine rejoindre sa moitié.
Il en avait bien ri, il n'en fallait pas beaucoup pour voir naître une légende.

Il lui adressa un petit salut du tricorne accompagné d'un sourire.
La Bretagne avait de fameux marins et il espérait bien qu'il y en aurait encore beaucoup.
Un murmure pour Tua.

on pourrait peut être renforcer les quais avec des poèles non ?
ça semble solide ce truc là et ça fait du bruit pour alerter des chocs.

Laptitelulu a écrit:

Rhaaaa ! Elle a vu le sourire sournois de la vice amiral et elle a deviné que l'heure est venue, enfin venue de faire taire les rumeurs de tavernes et de rétablir l'exacte vérité sur les glorieux évènements de la nuit du 21 novembre. Parce que la version de Vik ... comment dire ...

Poh poh poh !!

Elle est moins timide la rouquine quand elle traverse la pièce en faisant rouler devant elle un keg de whiskey -qu'elle va percer et dont elle va pochtronner l'assistance une fois l'Histoire avec un grand H remise dans son contexte- à grand renfort de bruit de sabot et d'arceaux de fer qui roulent sur la pierre du sol.

Elle le redresse, habile et habituée, et grimpe dessus, laissant ses galoches moches au sol.
Lulu la barquette est maintenant aux cotés de la troisième plus belle rousse de la place et 2ème dauphine au trône suprême de gardienne du royaume sacré des maîtres du monde, Viktoria.

C'est pas du tout ça qui s'est passé !
C'est le quai ! Chai pas si vous le visualisez, tous. Il est penché un peu. Faudrait demander à celui qui a fait les plans pourquoi il a fait ça comme ça. Parce que c'est dangereux en vrai.

Comme de bien entendu, elle mime tout, pour les sourds et malentendants de l'assemblée, que tout le monde comprenne bien. La main gauche, le bras qui y est attaché et l'épaule idoine imitent le quai de Brest alors que le coté droit se concentre sur le quai de Vannes ou d'ailleurs, le quai normal.

Donc il est tordu un peu. Alors que les quais qui sont bien faits, voyez, ils sont comme ça. Droits.
Alors forcément, dans la nuit, le brouillaaaaaard et la pluie -parce qu'il pleut en Breizh, pas comme chez moi en Ireland où si les fields sont si verts c'est uniquement parce que des korrigans blonds les entretiennent à la sueur de leur front la nuit- c'est jamais le cas. Là-bas je peux poser tranquille mon navire dans le port en attendant que les autorités m'autorisent à accoster et faire mes petites affaires sans réveiller tout le port.

La voix se fait plus basse, le rythme se ralenti. Lulu prend son air ténébreux.

Mais ici à Brest, c'est le crachin la nuit. Et puis le vent qui souuuuuffle sur l'eau comme le Kraken il respire.
Un coup ça souffle, un coup ça souffle pas. C'est traitre, le vent au bord de l'Iroise. Et le Kraken il se marre dans le fond du port. Parce qu'il sait, lui, que le quai à tribord après celui de babord il est pas fait comme il faut. Alors il souffle l'enfoiré, pour pousser vers le ridicule ceux qui sont pas concentrés. Ou concentrés à autre chose, très concentrés à autre chose.

Les bras se démèlent, elle montre du bout du doigt la vice amirale.

Parce qu'elle dit que j'étais saoule comme un Tipiak, mais que nenny!
Le whiskey quand c'est pas frelaté ça rend pas saoul. Ça donne un autre éclairage sur le monde, ça lui donne des lumières que personne sait qu'elles existent tant qu'on y a pas gouté. Mais ça casse pas les navires. Ça c'est ppour ceux qui boivent du rhum.
Les irlandais ça s'abîme que sur les quais qui se jettent au devant de leur proue. Mais c'est pas la faute à la boisson.

Elle se ressaisit, attrape la barre imaginaire -à deux mains- et mène le Penn Sardin vers ses heures de gloire.

Quand j'ai compris ce qui se passait, j'ai voulu redresser la barre, pas la laisser filer aux vils désirs du Kraken, reprendre les choses en mains, mais c'était trop tard. On était lancés. Et voyez, c'est pas toujours simple de reprendre dare dare ses esprits et toussa. Et une fois les idées bien claires, c'était trop tard. Le quai il était là, devant la Tête de la Sardine. Il a sauté dessus !

Kraaaaaakkkk !

Ça en a fait du bruit. Parce que le gars à qui on l'a volé, le Penn Sardin, il l'avait bien concue sa nave. Pas comme le quai, hein. Y'avait du bois à n'en plus trouver dans la forêt. 120 stères que ça en a fracassé sur le granit de Brest et 120 stères que ça m'a couté pour le réparer. C'est sûr que ça a dû ébouriffer Margauth un raffût pareil !

Mais non j'ai pas glissé, même si j'aurais adoré dire ça au chef, comme j'aurais pu lui montrer comment je nage bien la nage indienne si seulement je savais nager, mais non. Rien de tout ça. J'ai gardé la barre bien en main, et je me suis retrouvée encastrée dans un quai !
Mais c'était pas ma faute, qu'on se le dise, que vous vous le disiez entre vous et entre même les gens que vous connaissez pas, que la légende soit pas arrangée à la mauvaise sauce et que les jaloux ne puissent pas ternir mon combat acharné contre les malfaçons des ouvriers des temps anciens. Et surtout, terminez toujours votre récit de cette manière :

Et c'est comme ça qu'au fil des siècles, à la gloire du Penn Sardin et de son vaillant équipage qui a su résister aux assauts des quais sans se faire couler que tous les jours depuis le 21 novembre 1468 retenti dans la rade le Tonnerre de Brest, tiré par les canons du port.

Elle prend un verre au passage, et le lève en direction de l'amiral et le cogne à celui de Vik en souriant. Après l'histoire vraie racontée par la vicomtesse, elle vient de créer la légende.

A l'amirauté et à tous ceux qui m'ont accueillie en son sein après ces aventures !

Oubliés, les objets perdus, des sabots à son second -mais néanmoins époux- qui se fait dorer la pilule en terres cheloues. Il sera temps de partir à leur recherche plus tard mais d'abord, elle perce le tonneau dont elle est descendue.

Kalwynn a écrit:Une légende et déjà deux versions, voilà qui était prometteur !
Cela donnait presque hâte de se retrouver au prochain 21 novembre, jour de la fête de l'amirauté, pour entendre une nouvelle déclinaison du mythe... car il était convenu que la légende de la Terreur de la Rade serait narrée -et pourquoi pas, même "jouée" façon théâtre- chaque année à la même époque.

Mais ne demandons pas à vieillir. Qui sait ce qu'ils deviendraient tous en presque un an. De l'eau avait le temps de couler sous les grandes arches du pont qui reliait la forteresse de l'amirauté à la presqu'île de Roscanvel.

Kal put donc sourire, vibrer, anticiper, imaginer, et finalement applaudir les histoires...
Ce qui appartenait vraiment à cette nuit brestoise, et ce qui relevait du conte, il n'irait pas le dévoiler. Car déjà le souvenir devenait légende, le rituel des futures fêtes de l'amirauté.

L'étourderie (ou l'ivresse) de Lulu ? La surprise de Margauth ? Les dégâts du Penn Sardine contre l’inaltérable môle finistérien ? La mobilisation rapide pour retaper la nave dans la bonne humeur ?.. tout cela était vrai, n'est-ce pas ? Alors la légende aussi l'était, tout en conservant sa part de mystère et de fantasme.

A la fin de cette cérémonie, clôturée en beauté par cette histoire, l'amiral se sentait heureux. Il avait eu la chance de pouvoir rassembler autour de lui des personnalités riches et volontaires qui faisaient beaucoup pour l'institution navale bretonne. Et les anciens, comme les plus jeunes, étaient là également pour manifester leur attachement à la marine.

Il hocha gravement la tête à la conclusion de Vik.

N'oubliez jamais que les Marins de l'Amirauté de Breizh qu'ils soient capitaines, chefs de ports ou juste matelot veillent !

Puis reprit en choeur avec l'assistance la devise de l'amirauté, qui avait d'ailleurs fait l'objet d'une question dans la partie théorique du brevet de matelot :

Plutôt au fond que la souillure !!!