1468-09 - Halle Brest - [RP] Branle bas de combat au Bosquet de la Luxure

Tuatha a écrit:Pour situer l'action :




Je vous l'accorde , rien que le titre fait peur !
Mais je vous rassure tout de suite , il n'y a rien d'incorrect dans ce coin du village , promis .
A droite se trouve ma maison   et à gauche  , celle de Floriantis , dixit "  Albator "  et frère de Vik ,  pour Viktoria ,  ma Baronne   et non pas ma maronne    -  J'vous voyais venir avec l'allusion du bosquet tout çà tout çà -   Donc bon on arrêtes tout de suite le délire et on évite la pente glissante  , sinon je tape  .

Et  , idée géniale de Vik bien entendu , vu qu'elle est conseillère à l'urbanisme de Brest , fut d'installer un bosquet  , très beau soit dit en passant , derrière les deux maisons et de l'appeler  "le bosquet de la Luxure "  .
J'aime à penser que c'était  une pointe d'humour , sinon çà va chier des bulles ^^
Parce que moi et la Luxure çà fait deux . Je suis une sainte depuis que j'ai perdu mon époux .  Mort  , disparu ?  Aristote seul le sait .

Le bosquet à son charme il faut l'avouer  et il est bien situé  , tout comme les maisons , face au port et à la plage , endroit presque paradisiaque donc .
Et puis non loin il y  a les tavernes ...  

Taverne où la soirée d'hier fut animée , amusante et instructive aussi , voir mémorable à certains moments .
C'est tout le charme des délires entre amis , lorsque une partie du noyau dur de Brest fait la fête en taverne .
Vik était là bien entendu et en avait profité pour présenter son " microb "  à toute l'assistance  .  
Le microb est bien entendu le surnom officiel de sa petite Morgane , tout juste un mois et qui est passée de bras en bras , une partie de la soirée .

Bien entendu le frangin de Vik était là ,  il n'aurait pu en être autrement  vu que c'était jour de retrouvailles pour eux deux  .  Des mois qu'ils ne s'étaient croisés , du coup l'alcool a coulé à flot  - jeu de mot ^^ -   et Nena  fut Paf rapidement ( Nénapaf  .. Je ne pouvais pas manquer çà xD)
Il y avait bien entendu Leo est sa chérie Zhora ,  puis Alice  , notre chef de port .
J'arrête là , la présentation est terminée !

Bien entendu  de paroles en paroles  ,  les idées fusent , les bêtises aussi et   voilà que Albator  , dans toute sa splendeur   , déclame que  je suis une voisine bruyante , car je chante  à tue tête le soir dans mon bain !  
Sérieux?  
Comment il peut savoir déjà  si je suis dans mon bain ou pas ?  
Il vient espionner par la fenêtre ?  
Nom dé Diou !  

Bien sur je prend çà à la rigolade ,  c'est un trait d'humour de sa part ,  à n'en pas douter.
Et la soirée se termine dans la joie et la bonne humeur , avec des " hips" aussi  et dans ma grande mansuétude  ou,   ayant un peu trop bu surement     , je promets d'aller réveiller le Cap'tain Albator , grand Corsaire , demain à l'aube  ...à l'heure ou blanchit la campagne , je partirait vois tu  ...
Ahem !!  Non c'est pas çà !  
On reprend  !
Demain à l'aube , en chantant une chanson de corsaires pour le réveiller  .
Je suis certaine qu'il ne m'a pas cru ... Et pourtant .. Il faut toujours se méfier des rousses .

Après une bonne nuit de sommeil ,  réveillée très tôt , pour une fois .  
Je saute de mon lit et  je m'habille rapidement  , puis  chaussée et armée d'une vieille poêle et d'une grosse cuillère en bois  , je sors de la maison et me dirige vers celle de mon voisin .
Un moment d'arrêt à  quelques mètres de la clôture et j 'entame enfin   ma chanson   , en tapant sur la poêle , avec ardeur et délice ,  pour donner le rythme .


Le corsaire le Grand Coureur
Est un navir' de malheur.
Quand il se met en croisière
Pour aller chasser l'Anglais,
Le vent, la mer et la guerre
Tournent contre le Français!
Allons les gars, gai, gai!...
Allons les gars, gaiement!

Bong Bong   !!


Il est parti de Lorient
Avec bell' mer et bon vent.
Il cinglait bâbord amure
Naviguant comme un poisson,
Un grain tombe sur sa mature
V'là le corsaire en ponton!
Allons les gars, gai, gai!...
Allons les gars, gaiement!

Bong  Bong !!  

Il nous fallut remâter
Et bougrement bourlinguer
Tandis que l'ouvrage avance
On signale par tribord,
Un navire d'apparence
A mantelets de sabords!
Allons les gars, gai, gai!...
Allons les gars, gaiement!

Bong Bong !!

C'était un Anglais vraiment
A double rangée de dents.
Un Marchand de mort subite
Mais le Français n'a pas peur,
Au lieu de brasser en fuite
Nous le rangeons à l'honneur!
Allons les gars, gai, gai!...
Allons les gars, gaiement!

Bong Bong !!

Ses boulets pleuvent sur nous
Nous lui rendons coup pour coup.
Pendant que la barbe en fume
A nos braves matelots,
Dans un gros bouchon de brume
Il nous échappe aussitôt!
Allons les gars, gai, gai!...
Allons les gars, gaiement!

Bong Bong !!

Nos prises au bout de six mois
Ont pu se monter à trois:
Un navir' plein de patates
Plus qu'à moitié chaviré,
Un deuxième de savates
Et le dernier de fumier!
Allons les gars, gai, gai!...
Allons les gars, gaiement!

Bong Bong !!

Pour nous refair' des combats
Nous avions à nos repas,
Des gourganes* et du lard rance,
Du vinaigre au lieu du vin.....


Allez debout là dedans Cap'tain !!  
Ennemi à bâbord avant !
A l'abordage !  


Je me marre bien entendu , mais j'y met de l'ardeur , tout en faisant le tour de la maison  et en tapant sur sa poêle , en cadence , imaginant déjà la tête de mon voisin  après un tel  réveil en fanfare .  


* En bleu les coups de cuillère sur la poêle ^^
[hrp]https://www.youtube.com/watch?v=DCxJHTuTUxI&ab_channel=LucArbogast-Topic[/hrp]

Floriantis a écrit:

- Dans le calme et le demi-jour d’une petite chambre... -  (Daudet) Le Captain dort... ... du sommeil des justes,Faut dire que la soirée a été animée et qu’il n’a pas vraiment compté les godets ingurgités. Les retrouvailles avec sa sœur après plus de cinq mois, avec la Flamboyante, la rencontre avec son petit bout de nièce et puis des nouvelles connaissances. Morgane a ému le Corsaire qu’il est resté dans l’âme et le coeur. Il n’est pas habitué à étaler ses sentiments, et n’a pas encore totalement absorbé ces liens familiaux qui pourtant le rassurent et l’entourent et dont il a inconsciemment besoin. Depuis toutes ces années qu’il arpente les ponts des navires de toutes sortes qu’il barre avec vigilance, qu’il voit défiler des rivages tous plus attirants les uns que les autres, et qu’il se noie au milieu des batailles endiablées, il s'est endurci et il en faut beaucoup pour qu’il laisse se fissurer ne serait ce que l’espace d’un instant, cette carapace qu’il s’est forgée au fil des ans. Bien sûr que des choses le touchent, le blessent ou le rendent heureux, mais rares sont ceux qui arrivent à déceler ce changement de lueur dans ses yeux clairs.Il a été touché par ce petit bout de quelques semaines, s'est tapé la discute avec, et lui a même fait essayer son tricorne.Le seul nourrisson qu'il aurait pu approcher n’a pas survécu, comme sa mère Lali, cette sœur aînée à qui il pense souvent et dont il garde précieusement la dernière lettre arrivée alors qu’il luttait contre les fièvres dans un monastère quelque part en Champagne.Alors hier il a regardé cette enfant comme les gosses regardent avec les yeux remplis d'admiration, la Flotte à chaque fois que les imposantes caraques se posent contre les quais. Et puis il est rentré avec le Captain en continuant à discuter, avant de chacun rejoindre sa bâtisse.Il en a aussi profité pour terminer la tâche qu’il a commencé en fin de journée. Entre la barrière de bois qui sépare sa propriété du chemin et sa bâtisse, il a dressé trois tas de bois agrémentés d’herbe séchée et qui devraient brûler quelques heures lorsque le moment viendra. Il a également confectionné quelques mèches placées dans des petits tonneaux remplis de poudre, et qu’il a déposé à mi hauteur des bûchers, ce qui devrait provoquer une belle canonnade, un beau feu d’artifice avant l’heure.Peut être qu'un jour, le monde entier saura que l’inventeur de ces feux était un Captain Corsaire du nom d’Alcapari.  Et il s’est endormi du sommeil des justes, enveloppé par le calme des lieux, avec seulement non loin le bruit des vagues et du mouvement des navires dans le port,Bong Bong   !! "Il est parti de LorientAvec bell' mer et bon vent...Allons les gars, gaiement!"Il rêve, il est en mer, l'équipage chante tandis que les cordages et la voilure de la caraque glissent de leurs mains à leurs regards, sous l’oeil vigilant du Captain.Ca  n’est pas un chant qu’il connaît et il grimace en dormant. Bong  Bong !!  "Il nous fallut remâterEt bougrement bourlinguer……………….  sabords! Allons les gars, gai, gai!...Allons les gars, gaiement! "Il râle un peu et se retourne sur sa couche pestant après l'équipage. Bong Bong !! "C'était un Anglais vraimentA double rangée de dents.…………    mort subiteMais le Français n'a pas peur,…………..Allons les gars, gai, gai!...Allons les gars, gaiement! "Les chants s'amplifient, il tourne et retourne. Demain il va y avoir des voiles à affaler, des cordages à vérifier pour tous.Bong Bong !! "Ses boulets pleuvent sur nousNous lui rendons coup pour coup...... braves matelots,Il nous échappe aussitôt!...Allons les gars, gaiement!"Bong Bong !! Des boulets ? une canonnade !! branle bas de combat !Il s'agite. Allez debout là dedans Cap'tain !!  Ennemi à bâbord avant ! A l'abordage !   A l’abordage ?! D'un bond il quitte sa couche en criantTout le monde sur le pont et à son poste !!armez les canons !forcez l'allure  !!  Le pantalon est enfilé aussi vite que la chemise indisciplinée, et il saute dans ses bottes, tentant d'ouvrir définitivement ses yeux.nous ne ferons pas de prisonniers !seulement des prisonnières !!La bataille va être rude. Il a attrapé son sabre tout en se disant que la cabine de l’Obélix a bien changé. Le sol est palpable et il n’entend pas les craquements du navire.Il fronce les sourcils. Diantre mais il est chez lui.Qu'est ce ...  J’ai rêvé !Mais un autre Bong Bong !! lui fait tourner la tête et il se dirige en courant vers la porte qu'il ouvre à la volée. La voix qui s’en donne à coeur joie ne lui est pas inconnue.Elle n’a pas osé ,murmure t’il en franchissant le seuil et cherchant autour de lui à la recherche de l’ennemi qu'il aperçoit, chantant à tue tête et tambourinant. Bong Bong !! Elle a osé !   Voilà que la Flamboyante encercle son navire et c’est d’un air incrédule qu’il la voit à quelques pas de lui, chantant et tapant sur une poêle en fer. C’est quoi une poêle ? Un truc qui fait du bruit et qui se prend pour un tambour.Il brandit son sabre vers le ciel en criant, car faut bien couvrir la voix de la bretonne qui est lancée pour qu’on l’entende jusqu’en Normandie. Le blond est persuadé que les normands sont déjà en état d'alerte rouge et guettent l'ennemi aux portes de Rouen.Nous ne nous rendrons pas  !Les françois et les anglois ne nous font pas peur alors encore moins une poêle fût elle entre les mains d’une redoutable rouquineAppelez la, Bong...  Tuatha Bong.Et son sabre à la main, c’est un regard bleu ciel et espiègle qu’il pose sur elle.

Tuatha. a écrit:

Appelez moi Bong ... Tuatha Bong !

Au plus fort de la tempête , vous entendez le loup hurler ?

Non ?

Il hurle pourtant ... Ou plutôt il gémit .
Oui c'est çà , il gémit !

Un sourire amusé , voir victorieux sur les lèvres , puis un éclat de rire , je le voit émerger le grand Corsaire .
Tignasse ébouriffée , vêtements de nuit chiffonnés .

... Gueule de bois ?

Sérieux , il ne tiendrait pas l'alcool Albator ?

Mouaaaaah ! Trop jubilatoire .

Bon je vais me calmer un peu , parce que tout de même il brandit un sabre haut .
Pfiou ! Il dort avec vous croyez ?
Ca doit pas tenir chaud un sabre et puis c'est dangereux aussi , un petit retournement du corps et hop on coupe un bout d'peau .

Ah !! Mais j'ai compris , c'est de là que viennent les fameuses cicatrices dont il se glorifie , en disant que c'est au cours des batailles navales qu'il les a récolté .
Le petit maliiiiiinnn .


Nous ne nous rendrons pas !
Les françois et les anglois ne nous font pas peur alors encore moins une poêle fût elle entre les mains d’une redoutable rouquine

Et je ris , je ris , sans imaginer un seul instant que mon voisin a confectionné un magnifique bûcher et que je viens de mettre le feu aux poudres .


Bah alors Cap'tain , on a du mal à émerger du sommeil du juste ?
La soirée fut trop arrosée ?
Tu ne tiens pas l'alcool breton ?

Ne me dis pas qu'un poêle te fais peur ?


Et un nouveau ... Boooong ... pour ponctuer la fin de la phrase


Tssss!! Et çà se dit Corsaire !

Mon regard se porte sur le sabre toujours haut et figé .
Il est statufié ?
Ou alors il mijote un truc ...

Une vengeance ?

Jaugeant les chances que j'ai de lui échapper , si jamais il songe à me courser , pour me donner une bonne leçon - en tout bien tout honneur bien sur - je me dis que je suis mal vu la différence de taille .

Par précaution et anticipation , je me recule de trois pas et oriente mon corps vers l'entrée de mon jardin .
Un peu plus rassurée , je lui adresse un sourire plein de malice .

Bien dormi ?
T'as faim ?

Faut amadouer l'ennemi ...

Floriantis. a écrit:

- D'où vient cette rumeur ? Quel est ce brouhaha ?... – (de cape et de crocs)



Le calme de Brest.
Ca c'était avant.

Avant l'intrusion de la poêle tambour.
Et tandis qu'il baisse son sabre car l'alerte est passée et il n'y a pas d'ennemis en vue.

peur d'une poêle ? que nenni !
j'ai affronté des pirates de tous horizons alors ce truc en fer… et de désigner l'accusée du regard.
mais le soleil vient à peine de se lever

Et l'ami ricoré n'existe pas encore, et erre quelque part dans les limbes du temps.

Je rêvais que j'étais en mer, sur l'Obélix et que nous essuyions une attaque de pirates de la royale française. Ce truc qui n'sert plus à rien.
Avec une caraque, cette fois ci je pouvais leur botter leurs miches.

Parce que la dernière fois, avec sa nave face à trois caraques et leur éclaireur il n'avait vraiment eu aucune chance.
Il est presque déçu de s'être réveillé, et se remémore ses propres alertes à bord de sa première nave, lorsqu'il criait à l'abordage et riait de voir la petite Pom' arriver en courant sur le pont, prête à en découdre avec l'ennemi.
Ca l'amusait autant qu'avec l'ancienne amirale de France qui déboulait, elle, sabre à la main sous les rires du blond.

Il affiche un sourire amusé tout en grimaçant au nouveau Boooong qui vient résonner dans sa tête.
La Flamboyante est incorrigible mais ça l'amuse, il n'aimerait pas qu'elle se prenne trop au sérieux.

misère ! j'ai la tête comme un tambour.
Mais vous y mettez quoi dans la cervoise, le rhum et tout ce qui contient alcool ?
du chouchen ?

Le chouchen est une arme diabolique à faire ingurgiter aux ennemis.
Goût étrange, de miel, moui... et ça lui rappelle les remèdes de sa grand-mère, si tant soit peu il en a eu une.
A bien y repenser il ne le sait pas car il ne l'a pas connue.

Je crois que depuis ces derniers mois j'ai perdu l'habitude des soirées bien arrosées.

marque quelques secondes de pause avant d'ajouter.

Tu comptes taper sur ce truc à chaque fin de phrase Captain ?

Un éclat de rire ponctue la sienne surtout lorsqu'il la voit reculer.

n'aies pas peur j'vais pas t'jeter à l'eau.
C'est marée basse.

Fier de lui il s'avance tranquillement non sans avoir posé son sabre contre le mur.

bien dormi oui, juste le réveil un peu … brutal dirons-nous.
Et si j'ai faim ? mais toujours !

Il est arrivé à sa hauteur et lui lance un regard complice accompagné d'un clin d'œil, avant de diriger son regard vers la poêle

tu permets que je l'examine ?

L'attrape d'un geste rapide profitant de la diversion.

confisquée !

Tuatha. a écrit:

Vous tenez la queue de la poêle ?
Patience ...
Frira bien qui frira le dernier
( Victor Hugo )

Le sourire se fait mutin ...

Le soleil est levé depuis longtemps Cap'tain .
Ne cherchez pas d'excuses bidon pour excuser votre panne d'oreiller .

Petit rire amusé en l'écoutant vanter les charmes de sa Poêle .
Vrai que c'était un super instrument et elle ne regrettai absolument pas le tour pendable qu'elle venait de lui jouer au beau blond .
Après tout s'il voulait être tranquille il avait qu'à mettre sa maison un peu plus loin près de la plage . Donc comme il avait choisit , pratiquement sciemment , l'endroit , il en subira les conséquences .

En même temps - Le détaillant - Elle aurait pu trouver pire comme voisin .
Il faut dire qu'il était plutôt bien de sa personne , grand , musclé par les heures en mer , le teint hâlé , les yeux bleus comme la mer et un sourire à faire pâlir et se pâmer les midinettes de Brest et d'ailleurs .

Ahum !! Stop !
On arrête tout de suite et on revient à la poêle et à ses diverses fonctions .

Alors ..

- Réveiller son entourage et donc ...Son voisin .
- Taper sur la tête d'un brigand
- Se protéger du soleil
- Creuser un trou
- S'en servir de raquette pour jouer à la balle
- Faire la quête à la messe
- Ah ! Accessoirement , faire la cuisine avec .


Haussement de sourcil en l'écoutant énumérer les boissons , essayant de trouver l'alcool fautif de son état avancé d'hier soir , avec les petits désagréments du matin .
Fallait pas boire ! Na !

Vous la retrouverez bien vite l'Habitude , Albator . Car quand on est capitaine corsaire on se doit de tenir et la barre et la chopine , quelque soit les conséquences .

Le Bong vint ponctuer la fin de phrase , alors qu'un sourire plus large s'étira sur le visage de la Flamboyante

Avoues que tu aimes le son de ma Poêle ?
C'est poétique tu ne trouves pas ?

Mais la rouquine stoppe net ses taquineries en voyant Flo s'approcher dangereusement de son espace vital ...

Me jeter à l'eau ? Tu n'oserais pas n'est ce pas ?
Tu sais que la vengeance sera terrible sinon .
Je ne donne pas cher de ta peau Cap'tain , méfies toi .

Froncement de sourcils cette fois , trouvant la demande un peu étrange .

Examiner ma poêle ? Pourquoi faire ?
Elle est parfaite !

Mais à peine le temps de dire ouf , que le diable d'homme fond sur elle et lui vole son tambour improvisé .
Groumfff!

Hé ! C'est pas du jeu !
C'est même du vol de poêle ducale ! Ca va chercher loin tu sais en jours de prison .
En plus à l'eau et au pain sec ...

Le nez se plisse , le regard se fait malicieux

C'est dommage ... Moi qui pensais t'inviter et te préparer une bonne omelette baveuse en guise de petit déjeuner , avec du pain frais , du beurre et un morceau de jambon de pays .

Du coup je n'ai plus qu'à rentrer chez moi Albator .

Fait demi tour et fait mine de s'éloigner vers sa propre maison ... Mordra t'il à l'hameçon ou pas ?

--Floriantis. a écrit:

- Oyez la plainte stridente de leurs archets démoniaques grinçant le long des boyaux humains ! - (de Cape et de Crocs)




Le chant d'une poêle tambour est bien pire que ça.

Le Captain est content de lui, il a sans doute sauvé la vie des arbres d'à côté, ou des voisins dans les dix lieues à la ronde, et peut être même jusqu'à St Brieuc où il a évité il en est certain, que les coques de la Flotte, et notamment celle de l'Obélix, ne se fissurassent sous l'onde de choc propagée par l'instrument diabolique.
Il regarde le tambour d'un air de vainqueur comme un idiot qui croit avoir gagné une guerre.

Tu ne crois pas que tu vas faire la loi non ?
J'en ai maté des pires que toi dans cette contrée là bas lâche-t-il à l'objet en fer, en pointant son bras vers l'Est de la Bretagne, là où paissent des vaches rousses blanches et noires sur lesquelles tombe la pluie*.

Ses billes bleutés se tournent ensuite vers Tua tandis qu'il prend un air des plus sérieux.

ah mais madame la Duchesse, vous savez très bien que tenir la barre d'un navire lorsqu'on est en état d'ivresse peut conduire rapidement à une visite des fonds marins pour un peu que quelques gougnafiers sans éducation trainent non loin de la coque.

Il est toujours content de lui car il aime bien avoir le dernier mot, un peu comme dans quelques siècle un certain Jean Pierre nommé ainsi car ses ancêtres étaient tailleurs de pierres.

Il sait qu'elle va rétorquer.
Il la connait bien depuis maintenant un an et il l'observe tout en savourant sa victoire.
Victoire certes, mais de courte durée, et c'est en fronçant les sourcils qu'il l'écoute, non sans se retenir de rire, car elle a des arguments et c'est une adversaire coriace. C'est sans doute pour ces petites choses là qu'elle lui plait et il ne s'en cache pas vraiment même s'il essaie de ne pas afficher un sourire de ravi lorsqu'elle est dans les environs ou que son prénom est évoqué.
Il n'est pas un coq de taverne, ni un coq TouCourt.
C'est une nouvelle race.
Il a été échaudé et l'on dit que chat échaudé craint l'eau froide. Même s'il n'est pas un chat.
Tout ça pour dire qu'il faut deviner beaucoup de choses chez lui mais qu'il fait des efforts et parfois, de temps à autre, subrepticement, il laisse échapper quelques indices.
Qu'il nie bien évidemment.

je n'oserai pas te jeter à l'eau ?

La terrible est sûre d'elle en plus et il sait qu'il aurait toute la Mesnie sur le dos, sa frangine en tête.
C'est vrai aussi qu'il ne le ferait pas.
L'ancien Corsaire qu'il est resté tout au fond de lui, n'a peur de rien, ou presque, car comme tout marin il est superstitieux surtout lorsqu'il est en mer, mais il est aussi prudent, enfin la plupart du temps car la prudence ce vingt juillet alors qu'il veillait sur la Flotte et les ports à bord de son Intrépide, il l'a légèrement oubliée lors de sa rencontre avec les pirates du roi fol.

Il grimace, car du pont d'un navire il faudrait affaler les voiles et mettre l'équipage à la manœuvre pour repêcher l'imprudente.
Il se contente donc de la regarder d'un air mutin.

faut voir

Clair et concis.

c'est une poêle ducale ? regarde l'objet avec suspicion. Mouai

Et quand son regard revient sur son vis-à-vis, voila qu'elle a fait demi-tour non sans avoir évoqué le délice qu'il pourrait bien rater.

Ah mais non !
L'ennemi bat en retraite et le Captain perd son butin à savoir un petit déjeuner ni au pré ni en paix mais en charmante compagnie.

Ah ça non
que nenni
pas question !

En quelques pas il la rejoint.

Tu oublies ta poêle.
Je ne voudrai pas t'en démunir, du moins lorsque tu comptes t'en servir sans faire un raffut de tous les diables.

Et de taper doucement sur la poêle qui émet un petit Booong !

tu vois elle est d'accord avec moi.
Nous avons passé un marché elle et moi. Plus de boooong le matin à l'aube, avant que ne blanchisse la campagne, et elle a accepté la trêve matinale sans même aller chez les anglais.
C'est un poêle tambour raisonnable.

Un petit air innocent fait briller son regard qu'il dirige vers la Flamboyante lui tendant sa poêle.

il n'est pas question que je manque une invitation aussi alléchante
Tu ne voudrais pas que je meure de faim et de déprime en pensant à ce délicieux petit déjeuner qui me passerait sous le nez, et d'ajouter à voix basse, à cause d'une vilaine poêle.

* S&C Made in Normandie.

Tuatha. a écrit:

Le véritable chemin pour toucher le coeur d'un homme passe par son estomac.
(proverbe chinois )

L'ennemi ne bat pas en retraite , non non !
D'ailleurs après quelques pas elle stoppe son avancée , laissant le baroudeur des mers revenir à l'abordage .

Elle l'écoute , voui voui , elle l'écoute , étonnée , mais elle l' écoute .



Le Bong de sa poêle l'aurait il rendu fou ?
Mon dieu !
Voilà qu'il lui parle maintenant ..
Elle l'observe , voir l'admire pour avoir pris la chose avec autant d'humour .
Certains auraient ronchonné , voir vociféré pour avoir été réveillé de la sorte , mais pas lui .
En même temps , venant d'un corsaire , çà ne l'étonnait pas vraiment .
Après tout ces hommes et femmes étaient habitués aux bruits , aux déferlements et aux aléas survenant tout au long d'un voyage au long cours .
Et ce voyage actuel , pour eux , en était bien un de voyage au long cours , avec des déferlements et aléas qui surviendront , sans qu'ils aient leur mot à dire .

Un clignement des yeux , les paroles que lui adresse Flo , la font revenir à la réalité et elle esquisse un sourire amusé .

Mon cher cap'tain , vous pensez vous adresser à une jeune jouvencelle qui n'a jamais tenu la barre d'un navire ?
Sérieusement ..
Et puis peuvent aussi trainer le long de la cogue quelques belles sirènes qui viendront vous enchanter par leurs voix mélodieuses et vous entrainer là aussi par le fond , il n'y a pas que les gougnafiers voyez vous .
L'homme est faible, contrairement à la femme , car nous , nous ne nous laissons pas entrainer dans les fonds marins , juste pour une voix féerique .

Clin d'oeil assorti d'un sourire victorieux , car oui , elle aime aussi avoir le dernier mot .
Sont pas sortis de l'auberge les deux là et la journée n'est pas terminée , imaginez la suite .

je n'oserai pas te jeter à l'eau ?

faut voir

Le rire qui s'échappe de sa gorge est un authentique rire d'amusement .

Oh si si je sais que tu oserais si l'envie t'en prenais , mais je te prierais d'attendre l'été prochain pour le faire .
Ou alors de préférence , privilégie le cuveau , l'eau y sera plus chaude .

Tu sais , en vieillissant je deviens frileuse et fragile .
Imagines si je tombe malade , tu serais obligé de me soigner et en plus tu aurais tout le clan sur le dos .... Pauvre Flo .

Le sourire se fait plus malicieux alors qu'elle plonge ses émeraudes dans l'azur de l'océan .

Bon je te l'accorde .. Tu aurais la paix .
Plus de réveille en fanfare , tu pourrais dormir de tout ton saoule .

Alors qu'il brandit à nouveau la poêle et qu'elle reprend sa marche

Une poêle ducale , parfaitement mon Cher .
Avec mes initiales dessus .
Si tu observes attentivement le cul de la poêle tu les apercevra .

Elle l'imagine inspecter le fond de casserole à chercher des initiales qui n'y sont , bien évidemment , pas .
Mais le voir faire serait un peu jubilatoire il faut l'avouer .

L'ayant rejointe , elle sourit en l'écoutant . Ainsi son ventre a eu le dessus ?
Le dicton serait donc réel , on arrive à tenir un homme par son estomac ?
Etrange çà , mais visiblement tout dépendait des hommes aussi .
Le petit " Booong " l'amusa , mais c'est l'accord du marin passé avec la dite poêle qui la fit éclater de rire .

De toute façon elle s'en fiche , elle trouvera autre chose pour le réveiller le matin à l'aube ...

Les regards se croisent et les sourires innocents , mais non moins malicieux se rejoignent , juste avant de passer la porte de chez elle .

Bien bien , je t'invite donc à entrer dans l'antre de la sorcière rousse beau capitaine .
Tu mettras la table pendant que je prépare le petit déjeuner .

Tes oeufs tu les veux brouillés ou bien cuits ?

Passant devant lui pour se rendre dans le coin repas , elle pose la poêle récupérée sur le support posé dans la cheminée et entreprend de battre les oeufs dans un petit saladier en bois .

Cela fait bien longtemps qu'elle ne s'est occupé de préparer le petit déjeuner pour un homme . Mais celui çi n'est pas comme les autres , déjà c'est son voisin , c'est aussi le frère de Vik , c'est un fabuleux Capitaine corsaire , qui pourra la faire rêver en lui racontant tous les voyages qu'il a fait dans le Royaume et même bien au delà et puis surtout , c'est Flo ... Un homme hors du commun .

Elle l'envie .. mais un jour elle ira elle aussi dans tous ces endroits , elle se l'est promis .

Floriantis a écrit:

Tout bonheur commence par un petit déjeuner tranquille. (W. Somerset Maugham)




En vieillissant ? sourcils qui se fronce. Rappelles moi ton âge ? 150 ? 152 et demi ?

Un rire s'échappe de ses lèvres alors qu'il fait mine de calculer.

les sirènes comme au Détroit de Messine.
Je n'en ai pas encore vu

L'homme est faible.
Qu'est ce qu'il ne faut pas entendre et il grimace car il sait qu'elle aime avoir le dernier mot et pour l'instant il se montre bon Prince et lui laisse la victoire.
Il enchaîne.

Je t'ai déjà raconté Messine ? et comme si elle avait répondu non.

Tu sais que Messine est le détroit qui sépare les terres d'Italie à l'ile de Sicile.
La première fois que j'ai passé ce détroit c'était avec ma première nave et la petite Pom', une jeune capitaine de même pas dix ans, très douée et protégée d'Harpège.
Elle m'a mis en garde contre des sirènes qui entrainaient les capitaines imprudents par le fond et qu'elle n'aimerait pas prendre un bain forcé ou rester seule à bord.
Alors j'ai passé la nuit à la barre à guetter les alentours, à surveiller ces étranges remous pour m'en tenir loin, en étant prêt à me boucher les oreilles si j'entendais quelques voix.

J'l'ai déjà dit que les marins étaient superstitieux.

En fait nous avons coulé peu de jours après vers l'Est.
Non pas à cause de sirènes mais de pirates turcs.
C'était bien la peine que j'évite des sirènes pour tomber sur ces maudites caraques.
Et j'te dis pas comme la gamine a râlé.

Il ne précisera pas que Tanissa s'était occupée de les faire couler le lendemain, à sa plus grande satisfaction et que le "see you soon" reçu sur un message du pirate lui avait été renvoyé à la face.
Petite satisfaction qui lui avait embelli la vie et qu'un jour il enverra dans la face de ceux qui l'ont coulé cet été.

Hum je n'ai pas encore vraiment étudié tous les livres de médecine notamment pour faire des potions alors te soigner risquerait d'être périlleux.
Pour toi. Enfin pour moi aussi.

Un petit sourire amusé éclaire son regard. Un réveil en fanfare ou la Mesnie sur le dos le choix est vite fait.

tes initiales sur le cul d'une poèle ?

pour le coup il n'a pas pris le temps de regarder et il jette un œil sur la dite poêle sans rien voir de tel.

où ça ?

sur le cul d'une poèle murmure t il suspicieux alors qu'il abandonne son examen, persuadé qu'elle se fout de lui. Elle est décidément pleine de ressources.
Il la suit vers la bâtisse, non sans jeter un regard aux alentours avant de refermer la porte derrière lui.
A sa question des œufs brouillés ou bien cuits il ne peut s'empêcher de répondre.

saignants …
brouillés ça m'ira très bien

Il l'observe et il cherche le meuble où sont rangés assiettes et couverts et revient tout installer sur la table non sans lui jeter quelques regards furtifs.
Ses petits déjeuner ou repas en tête à tête avec son italienne sont déjà loin d'au moins une année et il se prend à aimer retrouver ces gestes simples. Une fois assiettes, godets et couverts mis en place il se rapproche du feu.
Avoir évoquer Messine lui rappelle ses nombreuses expéditions avec les Corsaires depuis l'été 63, leurs batailles en mer, les aventures à venir, car si les équipages se reposent il sait qu'ils reprendront la mer.
Il espère que la Flamboyante, seule ou avec les amis, l'accompagnera.
Le pont d'un navire lui manque rapidement, mais étrangement ces derniers jours il se sent bien à terre et attend les prochains voyage avec plus de patience.

il faudra aller en Irlande comme nous en avons parlé. J'ai toujours eu envie de fouler ces terres.
Il parait qu'elles sont magnifiques et verdoyantes et que la cervoise y coule à flot.
L'Angleterre est jolie et j'imagine l'Irlande pareillement.

Un regard curieux se pose sur elle.

quand nous repartirons avec Tani pour quelques aventures, tu viendras ?
avec Vik et les amis bien sûr.
J'aimerais bien que nous naviguions tous ensemble.

Avouer que ça lui pèserait de partir des semaines ou mois sans voir sa frimousse, il ne risque pas.

Tuatha. a écrit:

Un repas est insipide , s'il n'est assaisonné d'un brin de folie

La référence à son âge la fit rire de bon coeur .

Ca se payera çà Cap'tain et au centuple , tu peux me faire confiance .

Sinon moi non plus je n'ai jamais vu de sirènes, en même temps je doute qu'elles veuilles m'entrainer vers le fond le jour où je les rencontrerais , je n'ai pas d'attributs masculins .

Mais à peine sa phrase terminée , le voilà qui lui parle du détroit de Messine .

Elle l'écoute , bien sur , et essaye d'imaginer le navire , l'équipage , la gamine dont il parle et de l'imaginer lui , barrant le navire dans la nuit noire , à surveiller les remous le souffle suspendu .
La fin de l'histoire lui arrache une grimace , car elle sait que le pire pour un capitaine c'est de perdre un navire ...
Certains diraient que c'est un tas de bois , mais ils ne sont pas marins ces gens là ...
Ils ne peuvent imaginer la peine et la douleur de voir sombrer le bateau auquel on est attaché .

Bien sur elle se doute que vengeance il y a eu à l'époque , sachant les liens qui lient Flo et Tanissa , elle sait que l'italienne n'a surement eu de cesse de faire couler les pirates turcs .
Secouant la tête elle revient à la réalité du moment et au blond qui décline le fait de la soigner si elle tombait malade . Heureusement qu'elle allait bientôt avoir un médecin à disposition , il l'avait échappé bel le corsaire .

Un regard amusé , accompagné d'un petit rire malicieux en voyant Flo regarder le cul de la poêle .
Nan ! Il y avait cru ?
Pour ne pas le froisser en riant trop fort , elle fit mine de toussoter tout en passant le pas de la porte .
Une fois à l'intérieur , tout est plus simple finalement .

Quoique les oeufs saignants c'est ... Foutage de gueule ! songe la rousse .

Elle le quitte du regard alors qu'il se met à chercher les assiettes et couverts , il finira par trouver , elle n'en doute pas .
Elle sort une nouvelle poêle et y ajoute un bon morceau de beurre , avant de la poser sur le foyer .
Un saladier , des oeufs , des champignons qu'elle coupe en petits morceaux , qu'elle fait frire un peu , pendant qu'elle bat l'omelette avant de l'ajouter sur les champignons .

Le pain frais est disposé et coupé en tranches , le beurre lui tient compagnie , ainsi que le jambon fumé . Elle dispose deux bols de lait chaud et sert l'omelette dans les assiettes .

Elle retrouve des gestes qu'elle avait oublié depuis des mois ...
Des mois qu'elle prend la plupart du temps ses déjeuners seule , sauf les dimanches où se levant moins tôt , elle peut en profiter pour passer du temps avec ses enfants .

Installée face à Flo , elle le regarde et sourit .

Mangeons Cap'tain , le temps que c'est chaud et tu remarqueras que tes oeufs sont " saignants " , cuits à point .

Petit rire avant de mettre une bouchée à la bouche et d'opiner à ses dires .

Hummm bien chur que nous allons y aller - Pas facile de parler la bouche pleine , si si je vous assure ! Ah çà ne se fait pas ? Mince alors !

Tu sais je rêves d'y aller depuis longtemps , en fait j'y suis allée , mais j'avais 12 ou 13 ans , avec mes parents . Nous étions partis de Arles et ce fut un voyage magnifique .
Mais bon les choses ont du changer de depuis . Et puis j'ai envie de revoir la terre de mon père , revoir le castel où il est né et où il a vécu jusqu'à ce qu'il rencontre ma mère .


Son regard accroche celui du blond ,avant de répondre à la question qui semble cruciale pour lui .

Je ne sais pas Flo , je t'avoue que jusqu'ici je n'y ai pas songé .
Bon je sais que Tani aura besoin de toi le jour ou elle aura décidé de repartir en mer , mais je me dis que pour le moment ce n'est pas d'actualité et que nous devons profiter de ces moments de calme à Brest .
Vik serait je pense ravie , moi aussi et quelques uns de nos amis peut être , mais je t'avoue que laisser le Duché pendant de longs mois çà demande réflexion .
Quelques semaines , 1 ou 2 mois je t'aurais dit oui tout de suite , mais si c'est pour 6 , voir 8 mois et plus , je ne le pourrais pas , j'espère que tu comprends ?

La déception elle pouvait déjà la voir dans le regard du Cap'tain , mais elle se devait d'être honnête .
Mais après peut on être sur que çà se passera comme çà au final ?
Personne ne connait l'avenir , surtout pas elle .
Et pourtant parfois elle aimerait bien

Vivons au jour le jour Cap'tain et on avisera le moment venu .

En attendant qu'est ce que tu dirais de grimper dans le pommier derrière la maison ?
J'ai des pommes à cueillir .

Le regard se fait amusé , voir un brin malicieux en ajoutant à mi voix . - Si tu sais encore grimper dans les arbres vu ton âge -

--Floriantis. a écrit:

- pourquoi pas qu'on s'asseoit sous un pommier à pommes - (Bécaud)



Depuis que ça n'est plus son italienne préférée qui couvre la table de denrées qui tiennent bien l'estomac, il se contente souvent de nourriture rapide et surtout facile à faire.
Dire qu'il apprécie ce moment serait donc inutile tant le regard gourmand qu'il pose sur les mets disposés sur la table parle pour lui.

Dis donc tu me gâtes.
Tout ça a l'air terriblement bon.
Je veux bien être réveillé au son de la poêle tous les matins si c'est comme ça.

L'évocation d'un petit tour du côté de l'Irlande lui soutire un sourire de satisfaction, et il reçoit la réponse à sa question sans grand étonnement, à vrai dire il s'y attendait.
C'est qu'il commence à bien la connaitre la Duchesse d'Ouessant.
Elle a ses petites habitudes et souvent ça l'amuse, mais il respecte toujours.

Je comprends très bien.
J'ai tellement l'habitude depuis des années, de vivre en mer durant des mois sans que ça ne me gêne, que j'oublie que ça n'est pas le cas pour tout le monde.
De toute façon depuis que Tani a jeté l'ancre en Bretagne nous sommes plus terrestres que marins.
Enfin si j'enlève mes petites escapades dont la dernière ne s'est pas vraiment bien terminée pour l'Intrépide.

Pour lui être Corsaire ce sont les mois en mer, les aventures, les chasses et les batailles, et il a bien l'impression que ce temps là est révolu ou du moins en grand repos.
Dire qu'il n'est pas déçu serait mentir mais il a toujours respecté ceux qu'il aime et il ne les aime pas moins pour autant.
Il aime ces longs voyages avec les équipages, cette vie si différente durant des mois, et il aime aussi être vers chez lui.
Sa vie n'est qu'une suite de choix et il doit faire avec.

Il sourit malgré tout pour la rassurer car il n'est pas dupe, elle a vu sa réaction même s'il a tenté de la cacher.

Tu as raison il faut vivre au jour le jour.
Et puis si nous sommes séparés quelques mois, nous nous retrouverons avec d'autant plus de plaisir.

L'avenir n'est jamais tracé et il aime ça tout au fond de lui.

Un froncement de sourcil faussement réprobateur tandis qu'il regarde son vis-à-vis.
Soit il doit couper sa barbe de trois jours, soit il doit acheter à la Flamboyante des verres pour mieux voir, car il n'est pas vieux.
Ça n'est pas vieux vingt huit ans, rassurez-le.

Nous sommes deux petits vieux de 152 ans et demi.
Je soupçonne d'ailleurs Vik de m'avoir proposé ton voisinage pour cette raison.

Lui s'installer ici pour une autre raison ?
mais non ! Et puis il trouve toujours un truc à répondre.

Je grimpe si tu me fais une tarte aux pommes.

Il lui lance un petit regard taquin alors qu'il termine son assiette.

Enfin si je ne passe pas par dessus-bord vu la hauteur de la vigie.
Elle doit bien faire la moitié du mât de l'Obélix.

De secouer la tête en laissant échapper un rire alors qu'il s'est attaqué au bol de lait qu'il descend tranquillement.
Et non il ne se fera pas une moustache comme Alexander.

oui je vais monter à la vigie voir si les pommes veulent bien m'accompagner pour redescendre.
Tu me prêtes un panier belle Flamboyante ?

Une hésitation

Quoique avec ce super petit déjeuner, je vais peut être avoir besoin de ma charrette.

Il n'exagère jamais, il anticipe.

Tuatha a écrit:

Il ne faut pas attendre d'avoir de fausses dents pour mordre dans le fruit défendu
( Jacques Deval)

Le voir attablé et manger avec tant d'appétit et de plaisir , lui fait chaud au coeur . Elle n'est plus habituée aux tête à tête depuis 2 ans , tout simplement parce qu'elle ne le souhaitait pas ? Sans doute , mais aussi parce qu'elle n'avait pas encore trouvé la personne en qui elle pouvait faire confiance . Finalement tout arrive à point à qui sait attendre .

Elle sourit aux paroles du " blond foncé "

Ah si tu me prends par les sentiments , je peux te faire un concert tous les matins tu sais .
Tu me connais assez maintenant pour savoir que j'en suis capable .

Elle ne s'était pas trompée et la suite de sa réponse avait jeté un léger froid et bien sur que la réaction de Flo était visible à plusieurs noeuds à la ronde .
Elle le connaissait désormais très bien et connaissait aussi son amour pour son métier de corsaire , pour sa passion surtout . Celle de la mer et des mois de navigation à pourchasser les pirates ou à simplement suivre Tanissa et la flotte , dont il faisait parti depuis des années .
Donc non sa réaction n'est pas une surprise ...

Mais ils auront de bons moments en mer , elle le sait , tout comme ils en auront de bons sur terre également .
Chacun respectant l'autre et surtout leur liberté respectives .

Nous nous retrouverons toujours avec plaisir Cap'tain , tu le sais ...
Et ... Tu as raison tu n'est pas vieux , je disais surtout çà pour te taquiner , tu devrais le savoir depuis le temps .

Clin d'oeil , assorti d'un large sourire malicieux

Quand aux motifs réels ou cachés de ta soeur pour nous mettre voisins , j'avoue que je ne les connais pas et je ne cherche même pas à savoir .
Finalement j'aime bien mes voisins , l'un est corsaire et l'autre garde du corps , j'aurai pu tomber plus mal tu ne crois pas ?
Avec toi et Leo je n'ai plus rien à craindre de personne .
De plus vous êtes charmants et adorables de gentillesse , du moins envers la pauvre rousse que je suis . Sourire amusé

Lui tend une coupelle avec de magnifiques petites brioches , bien appétissantes .

Avant de grimper à l'échelle pour me cueillir le fruit défendu , prends quelques forces , on ne sait jamais .
Quand à la tarte , je t'en ferais toutes les semaines si tu le souhaites ... J'adore çà moi même , les manger , mais aussi les préparer .
Je crois qu'avec les crêpes et les omelettes c'est bien la seule chose que je sais cuisiner correctement .

Petit rire amusé en se levant et en se rendant dans la réserve pour en revenir avec un large panier en osier , bien spécifique au ramassage des pommes .

Tu n'auras pas besoin de charrette , je serais là pour te rattraper si tu chutes du haut de ta vigie , j'ai des petits bras costauds .
Lui montre ses " biscoteaux " , humour quand tu nous tiens .

Puis un sourire s'affiche en l'observant terminer son bol de lait . Dommage que la moustache n'ai pas adhéré , elle aurait aimé le ....
Taquiner un peu plus -Rho ! Tout de suite !! Qu'est ce que vous alliez imaginer ? Pfffff -

Jouer c'est vivre ...
Ou revivre , alors que l'on manquait d'air et d'espace .
Nous prenons conscience , que tout à coup , s'offre à nous un Univers avec toutes ses richesses .
Un immense Paradis , où aucun fruit n'est défendu ...

--Floriantis. a écrit:

- Craindre pour l'avenir, c'est souffrir pour rien ou souffrir deux fois. - (Taisen Deshimaru)



Elle sait cuisiner.
Crêpes, omelettes, tartes. Abondance !

Il va quand même devoir se souvenir des bons petits plats préparés par la brune d’italienne, cumulés avec ce qu’il sait faire lui-même et ça devrait aller de ce côté-là. Corsaire avant tout, mais avec pas mal de talents cachés qu’il se garde bien de divulguer, d'une parce qu'il ne faut pas se vendre et de deux parce que le mystère ajoute toujours une touche de piment dans une relation quelle qu'elle soit.
Et la leur prend une tournure qu'il se plait à aimer au fil des jours et des semaines.

C'est que ça fait une année que les deux Captains se connaissent.
Un retour de Sulina pour les Corsaires de la couronne, remarqué dans tout le royaume et tous les royaumes alentour, les félicitations et les honneurs de la couronne… non là je déconne.
Une petite escale à Brest décidée par l'Amirale, une soirée en taverne à discuter de la mer, des navires, des voyages, le tout agrémenté de quelques cerises ramenées du camp du Khan, autant dire qu'elles avaient grandement mérité le voyage après tous les remous provoqués par la magnifique Flotte des Corsaires de l'époque, et le lien s'était déjà installé entre eux avec une envie non avouée de se revoir, par pure amitié bien entendu.
Et puis de courriers en courriers, de joutes en joutes, de tavernes en tavernes, les deux jeunes gens ont continué à tisser des liens qui s'intensifient au fil du temps.

Il aime décidément ce mois de septembre.

Il a mis du temps à se décider à poser ses malles à Brest.
D’abord il a voulu rester normand, mais quelle idée.
Puuis il a voulu se poser à St Pol pour ne pas être trop loin des équipages.
Le blond ne fait jamais comme les autres, il n'aime pas vraiment suivre le troupeau, il aime décider de ce qu'il fait et de l'endroit où il se pose.
Et puis ses pérégrinations en mer entre avril et fin juillet l'ont décidé, bien évidemment avec la complicité de quelques courriers réguliers, et de quelques discussions de ci de là. L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt parait-il alors il va prendre son avenir en main dès que possible puisque les poêles le réveillent tôt.

Un grand sourire lorsque la rousse reconnait qu'il n'est pas vieux.

Avec Leo nous sommes les voisins idéaux c'est vrai.
Pourvu que tout Brest ne décide pas de s'installer à côté de nous.

Le panier en osier saisi, il est prêt pour la cueillette du jour. Etrange, il n'est pas en mer et il est heureux même si leur escale terrestre s'éternise.
Il ne pense pas à la prochaine mission, il vit le présent et il en profite.

Dans peu de jours la Mesnie partira couper du bois pour le Bourg, et c’est différent qu’il reviendra sur Brest.
Le passé aide parfois à réaliser et comprendre qu’il faut savoir saisir la chance lorsqu'elle passe et nous est offerte, et le jeune Captain Corsaire est décidé à aller de l’avant, toujours.
Les discussions iront bon train, les décisions suivront et l'avenir apparaitra comme un nouveau chemin à découvrir.
La mer et la terre n'ont pas fini de lui réserver bien des surprises.